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Charles Valentine Riley

(Sntomolocÿist

1843-1895

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The Chicago Natural History Muséum

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Natural History MUSEUM

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ETUDES ENTOMOLOGIQUES,

rédigées

par

Uïctor be Jlîotsdjufsfu),

Lieutenant-Colonel d'Etat-Major, en retraite &c.

HELS1NGF0RS,

Imprimerie de la Société de Litérature Finnoise, 1853. - % 5" 5

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Imprimatur: H. Molander.

ETUDES ENTOMOLOGIQUES

1858.

1 Juillet. Motschulsky. Sur les Halthinides. Excursions. Notices. Neteorologie. Nouveautés.

ülalthinides.

par V. de M.

Les Malthinides forment un groupe naturel dans les Coléoptères entomophages et appartiennent aux Malacodermes de la tribu des Telephorides, présen- tant les caractères suivants:

Corselet ne récouvrant pas la tête, don! les yeux sont toujours apparents audelâ du corselet. Elytres pas plus longues que l’abdomen. Ailes sortant par dessous des élytres et recouvrant l'abdomen ou nuis. Celui-ci avec des appendices charnues sur les cotés, très peu développés ou point du tout. Segment pigy- dal très devellopé chez le mâle et de formes variée. Antennes longues, filiformes, rarement élargies ou en scie. Palpes horizontaux, a dernier article allongé et terminé en pointe plus ou moins saillante.

Malthesis Motsch n. g. Forme voisine de quel- ques Longicornes du groupe des Stenopterides. Tête plus large que le corselet. Celui-ci plâne, presque

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carré, tronqué obliquement aux angles antérieurs. Ecusson carré. Elytres plus larges que le corselet, longues, un peu rétrécies en arrière. Ailes dévançant les élytres. Premier article des antennes plus long que les deux suivants reunis, art. 2 très court, art. 3 trois fois plus long que le 2, art. 4 moitié plus long que le 3. Crochets des tarses simples. Segment pi- gydal renflé en globe.

Malthesis ater M., allongé, déprimé, noir, opaque. Corselet emarginé, avec une foveole imprimée au mi- lieu de la base et une autre plus petite vers chaque angle antérieur. Elytres parsemées de quelques points epars en forme de cicatrices. Bords des segments de l’abdomen jaunes. Taille des petits exemplaires de la Rhagonycha melanura, mais plus étroit. Colombie.

Malthopterus M. n. g. Forme assez voisine de celle des Malthinus, mais avec un corselet, fortement chapperoné audevant, ce qui rappelle les Lampyrides. Tête un peu inclinée, yeux visibles par dessus le cor- selet. Elytres comme chez les Malthinus, longues: An- tennes a peu prés de la longueur du corps, 1 ar- ticle plus long que le 2 et 3 reunis, celui-ci trois fois plus long que le 2, 4 presque le double plus long que le 3, les suivants comme le 4. Der- nier article des palpes allongé, fortement subuliforme. Crochets des tarses simples.

Malthopterus pallidus M., de la forme du Malthi- nus biguttatus, mais deux fois plus grand. Couleur testacée très pâle, avec les bouts des élytres d’un jaune de souffre. Yeux noirs. Segments de l’abdomen un peu rembrunis. Corselet lisse et pubescent, ayant

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deux élévations au milieu comme chez les Rhagonycha. Elytres distinctement ponctuées et pubescentes. Co- lombie.

Malthinus Latr. Tête fortement étranglée posté- rieurement, dilatée vers les yeux, plus large que le corselet. Celui-ci carré ou allongé, emarginé, avec les angles antérieurs arrondis. Elytres peu plus cour- tes que l’abdomen. Antennes pas plus longues que le corps, 1 article plus court que le 2 et 3 reunis, 2 un peu plus court que le 3, 4 et les suivants un peu plus longues que le 3. Palpes maxillaires a second article le plus long de tous. Crochets des tarses sim- ples; art. 4 élargi et fortement bilobé.

Espèces a bout des élytres couleur de souffre.

Malthinus collaris Latr. Une des plus grandes espèces. Corselet presque plus large que long, très peu rétréci postérieurement, angles post. droits. Ely- tres avec des vestiges de stries imprimées, seulement prés de la suture. Couleur testacée roussâtre claire, rembrunie sur la partie postérieure de la tête, deux tâches au milieu du devant du corselet, la base et la suture des élytres, les ailes et les 9 derniers articles des antennes. France méridionale. Ç.

Malthinus flaveolus Payk. Hrbst. voisin du M. col- laris par ses couleurs, mais plus allongé. Corselet plus étroit, plus rugueux et plus fortement rétréci postérieu- rement, ce qui fait ressortir les angles en saillies di- stinctes; la ligne imprimée médiane est courte, les, tâches noires très grandes. Stries subsuturales bien distinctes. Berlin. Ç.

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$7 Malthinus robustus M., egalement de la taille et des couleurs des précendents, mais avec un corselet encore plus étroit, a cotés et angles postérieurs pres- que droits, sans sinuosités latérales; ligne médiane remplacée par une large foveole a la base, tâches très peu marquées. Stries des élytres effacées. Articles des antennes plus larges. Russ. mer.

Malthinus dubius M., encore une espèce a corse- let étroit et roux mais plus noirâtre sur les élytres et le corps. Tête tout-a-fait noire, ainsi que les pal- pes et la poitrine. Corselet plus long que large, deux fois sinué sur les cotés, angles antérieurs coupés obli- quement et un peu saillants. Ecusson obscur. Elytres noirâtres, sans stries suturales distincts. Segment pi- gydal renflé et recourbé en forme de larges crampons qui ne se devancent presque pas. Constantinople, çj.

Malthinus lateralis M., par la forme et les couleurs très voisin du M. flaveolus, mais presque deux fois plus petit. Devant de la tête, cotés latéraux du cor- selet et des élytres, palpes, antennes, pattes et bords des segments de l’abdomen testacées, le reste foncé. Elytres avec des vestiges de stries ponctuées, mais pas aussi regulieres comme chez le M. fasciatus , qui en outre a un corselet beaucoup plus court et sans igné imprimée médiane. Tauride et Allemagne, des environs de Kissinguen.

Malthinus lituratus M., de la taille du M. fasciatus 01., mai plus noirâtre. Tête noire, a l’exception seu- lement de la partie audevant de l’insertion des anten- nes qui est jaune. Corselet plus large antérieurement, presque carré, déprimé transversalement au milieu,

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noir, avec la marge de la base et une petite partie adjacente des bords latéraux et du milieu testacées. Elytres, antennes, pattes et dessous du corps d’un gris noirâtre. Segment pigydal jaune, crampons courts et larges chez le mâle. Des environs de Cadix.

Aux espèces jaunâtres a extrémité des élytres cou- leur de souffre, il faut encore ajouter: Malthinus immu- nis Marsh, qui doit être voisin de nôtre M. robustus, Malth. humeralis Marsh, peut-être M. lateralis m., Malth. luteolus Kirby, Malth. fasciatus 01., qui a les élytres ré- gulièrement striees. Aux espèces noirâtres a extré- mité des élytres couleur de souffre appartient le Malth. biguttulus Payk. et M. latipennis Germa r.

%, Espèces à elytres concolores.

Malthinus longipennis Kunze., seule espèce de la division que je connais et facilement a distingueur par ses élytres aussi longues que le corps, ce qui lui donne quelque ressemblance avec un insecte du midi de la France, mais qui est un véritable Telephorien a palpes en hâche et que j’ai nommé Porostenus pedi - loides. Couleur d’un gris noirâtre, pattes, base des an- tennes, palpes et parties de la bouche testacées. Le nom de cette espèce pourra être conservée, vu que le Malthinus longipennis Lucas Exp. d’Algerie, parait appartenir au genre Hapaloderus. Elle se trouve en Saxe.

Aux Malthinus a élytres concolores il faut ajou- ter, mais avec un doute: Malth. frontalis Marsh., M. im- maculatus Kirby et M. pinicola Stephens.

Molychnus Musée de Berlin n. g. forme des Mal- thinus, mais tête peu coudée, presque- pas élargie en

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avant, yeux peu saillants. Corselet en carré trans- versal, faiblement élargi en arrière. Ecusson triangu- lair. Elytres de la longueur du corps. Antennes a articles applaties comme chez les Lycus, 1 art. plus étroit et plus long que le 3, le 2 très court trans- versal, le 3 aussi long que large, le 4 presque le double plus long que le 3 mais de la même largeur, les suivants de la longueur du 4 s’amincissant vers l’extrémité. Palpes a dernier article renflé, un peu courbé et acuminé. Tarses à 1 article allongé.

Molychnus collaris M. B., a peu prés de la taille du Malthinus biguttulus mais a corselet plus large. Noi- râtre, corselet, deux dernier articles des antennes et pattes plus ou moins testacées; dernier segment de l’abdomen en dessous d’un jaune de souffre. Elytres rugueuses et coriacées. Colombie.

Hapaloderus M. n. g. Tête faiblement étranglée postérieurement, le plus souvant allongée et de la lar- geur du corselet. Celui-ci plus ou moins transversal, avec les angles antérieurs ressortis en forme de tu- bercules; Elytres toujurs sensiblement plus courtes que le corps. Antennes de la longueur du corps ou plus longues rarement plus courtes, 1 art. pas plus court que le 2 et 3 reunis. Palpes maxillaires a art- 2 plus court que le dernier. Art. 4 des tarses peu élargi, longuement bilobé.

1, Espèces a bout des elytres couleur de souffre.

Hapaloderus ustulatus Ullrich., couleurs et taille du Malthinus biguttulus, mais beaucoup plus large. Elytres plus courtes. Corselet d’un jaune d’orange, avec une

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grande tâche noire et sinueuse au milieu et deux plus petites vers chaque angle antérieur. Antennes obscu- res. Stvrie et environs de Vienne.

Hapaloderüs brachythorax M., forme et couleurs voi- sines de celles du Malthinus biguttulus, mais d’un tiers plus petit. Tête élargie chez le mâle. Corselet très court, tansversal, base et quatre tâches marginales peu déterminées d’un jaune brunâtre; angles antérieurs sail- lants. Tête, antennes, palpes et pattes noires, elytres grisâtres. Styrie. Il ne faut pas confondre cette espèce avec le Hapaloderüs depressicollis Mann, de Finlande, qui n’a pas la tête aussi large, les angles antérieurs du corselet moins saillant et les articles des antennes plus étroites; ni avec le Hapaloderüs dispar Germ., qui a les deux premiers articles des antennes testacées.

Hapaloderüs croceicollis M., voisin du Hapal. san - guinicollis, mais presque deux fois plus petit, les cou- leurs moins éclatantes; tête plus large; corselet plus petit, d’un fauve sâle presqu’unicolor, ainsi que les parties de la bouche, les genoux et la base des tar- ses. Antennes foncées, très longues. Elytres assez courtes. Saxe, dans l’Odewalder Ground prés de St. Wâhlen et en Suisse.

Une espèce voisine est le Hapal. pellucidus Mâr- kel, qui a la même taille et les mêmes couleurs, mais chez laquelle la tête du mâle est étroite, les antennes a articles plus courtes et le corselet plus transversal ni avec une autre espèce inédite d’Allemagne, qui est plus grande et qui a le corselet plus carré et plus rembruni [Hapal. curiicollis? Kunze).

Hapaloderüs cinctellus M., très voisin du Hapal. pel -

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iucidus, mais plus petit. Corselet plus large, plus noi- râtre au milieu. Antennes a articles plus larges et ainsi que les palpes et les cuisses de couleur plus ob- scure. Des environs de Toulouse.

Hapaloderus sulphuriguttalus M. deux fois plus pe- tit que le Hapal. dispar, auquel il ressemble. Corselet presqu’ octogone. Tout noir, deux premiers articles des antennes seulement testacés; art. 2 presqu’aussi long que le 1, art. 3 beaucoup plus court que le 2. Géorgie russe.

Hapaloderus curtipennis M., environ une ligne en longueur. Noir, corselet a marge très étroite jaunâ- tre; antennes a extrémité du 1 art., ainsi qne les ge- noux des pieds un peu testacés. Elytres courtes, avec la tâche testacé apicale peu éclatante. Géorgie russe. Il est assez voisin du Hapal. pulicarim Sturm qui se distingue par la tâche jaune sur le disque de son cor- selet, la couleur testacée des deux premiers articles des antennes et les élytres concolores.

A cette division appartiennent encore: Hapal. ru- ficollis F., H. sanguinicollis Fall., H. fulvicollis Kirby, qui parait être voisin de nôtre H. croceicollis , mais présente la base des antennes d’un testacé pâle. H. longipennis Lucas, H. pellucidus Mârkel, H. marginatus Latr., H. bi- gutlatus L., H. depressicollis Mann, qui est peut-être le même que le H. nigricollis Kirby, H. dispar Germ, H. minimus L., H. cognatus Stephens, H. melanocephalus Marsh et H. pulchellus Lucas.

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%, Espèces a élyires concolores. j, corselet plus ou moins teint de jaune.

Hapaloderus auritus M., jolie espèce, au moins deux fois plus petite que le Malthinus biguttulus. D’un gris quelquefois très clair, corselet de couleur jaune avec une grande tâche noire de chaque côté, qui occupe tout le bord latéral; base des antennes, lèvre supé- rieure, jaYmbes et une partie des cuisses et des tarses testacées. Corselet transversal, rétréci postérieurement, angles antérieurs arrondis mais saillants. Russie mé- ridionale et Styrie.

Hapaloderus sardous M., taille et couleurs du Ha- pal. auritus, mais avec les antennes tout a fait noires, le corselet moins jaune et plus brunâtre, les pattes plus noirâtres. Ile de Sardaigne.

Hapaloderus unicolor M. de la forme des précé- dents, mais plus petit. Corselet transversal, presqu’oc- togone, un peu déprimé au milieu, brun-noirâtre et bordé etroitement de jaune; trois premiers articles des antennes, les genoux et les bords de l’abdomen té- stacées, tête noire; elytres courtes, d’un gris clair, un peu plus foncées au bout. Géorgie russe.

A cette division appartiennent encore le: H. pu - licarius Sturm. Redtb. et H. dimidiatocollis Rosenh., qui parait être voisin du M. auritus.

ff, corselet unicolor , obscur.

*, corselet étroit et en selle c. a. d. fortement incliné sur les bords latéraux.

Hapaloderus angusticollis M., une des grandes espè- ces, a peu prés de la taille du Hapal. biguttatus, mais plus étroit. Couleurs de même a l’exception des bouts

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des élytres concolores. Corselet presqu’ aussi long que large, fortement déprimé en selle au milieu, cotés la- téraux arquées concavement, ce qui fait ressortir les angles postérieurs et antérieurs; ceux-ci tuberculifor- mes. Antennes et pattes concolores, un peu plus clai- res aux extrémités des articles. Abdomen plus ou moins jaunâtre. Tête assez fortement coudée. Alpes de la Suisse (Appenzell).

Il ressemble un peu au Hapal. maurus Ziegl, mais généralement plus grand, corselet plus étroit, anten- nes beaucoup plus longues. Une autre espèce voisi- ne, a forme de corselet analogue est le Hapal. fusce- scens Duft., qui étant moitié plus petite, présente une tête moins coudée, un corselet plus large et plus ap- plati. Hapaloderus nitidulus Kunze de Saxe a aussi de ressemblance, mais son corselet transversal a cotés latéraux sinueux, ondulés a peu prés comme chez les Cryptophages, l’en distingue suffisemment.

Hapaloderus obscuricollis M. forme voisine des pré- cédents, corselet également en selle, mais un peu plus petit et proportionellement plus large que le Hapal. fuscescens Duft. D’un gris cendré clair, corselet, tête et antennes noires. Ceux-ci très longues, art. 2 presqu’ aussi long que le 3. Segment pigydal du mâle en dessous prolongé en crochet très long, courbé vers l’abdomen et terminé par une fourche a fâces dilatés en palettes. Tauride et midi de la France.

A cette division appartiennent encore: H. maurus Ziegl, H. fuscescens Duft. et probablement le H. conco- lor Kirby.

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**, corselet large, peu incliné sur les cotés, qui sont sinuex.

Hapaloderus ventralis M., une des plus grandes espèces. Forme et couleurs du Hapal, biguttatus, mais sans tâches jaunes au bout des élytres. Corselet un peu plus étroit, emarginé sur tous les bords, angles antérieurs coupés obliquement, les postérieures plus rétrécis et plus arrondis, quelquefois teints d’un reflect jaunâtre; cotés latéraux droits; ligne du milieu faible- ment marquée. Elytres courtes. Extrémités des ar- ticles des antennes et des pattes, les bords des seg- ments de l’abdomen (surtout chez la Ç) et une tâche de chaque coté de la poitrine testacées. Segment pi- gydal chez le çj fortement avancé en crampons cour- bés, dont les supérieurs sont plus longs que ceux du dessous. Berne et Styrie.

Hapaloderus alpinus M., voisin du précèdent, mais plus petit, ne dépassant pas la taille du Hapal pellu- cidus Mârkel. Proportionellement plus large, élytres plus courtes, a peu près comme chez le Hapal. bigut- tatus. Couleur noirâtre, avec les deux premiers ar- ticles des antennes, les genoux et les bords latéraux des segments de l’abdomen rembrunies ou même jau- nâtres chez la Ç. Corselet comme celui du Hapal bi- guttatus. Suisse orientâle et Alpes de la Carniole (Ko- schutna).

Hapaloderus morio M., forme élargie du Hapal. biguttatus, mais deux fois plus petit et d’un noir foncé unicolor, qui devient un peu cendré sur les élytres par le duvet couche qui les recouvre. Corse- let comme chez le Hapal. biguttatus, ligne du milieu

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fortement imprimée. Segment pigydal du dessus pro- longé chez le mâle en fourche très longue et très mince, tandis que celui du dessous a l’apparence d’une longue tarrière recourbée un peu en haut, côtés laté- raux du segment pigydal ont des appendices lamelli- formes assez longues. Alpes de la Carniole (Koschutna).

Hapalodfrus viridiventris M., également de la forme élargie du Hapal. biguttatus, mais beaucoup plus petit, a peu prés de la taille du Hapal. mono , avec lequel il a la plus grande ressemblence. Couleur aussi noire, premiers segments de l’abdomen d’un vert jaunâtre sâle> génoux et tarses brunâtres. Corselet très transversal, au milieu avec une large impression longitudinale, cotés latéraux concaves, ce qui fait surtout ressortir les ang- les qui sont un peu relevés. Elytres plus longues que chez le Hapal. morio. Segment pigydal du dessus pro- longé chez le mâle en tarrière droite, tandis que ce- lui du dessous a l’apparence d’un Y grec, pas plus long que les appendices flèchiformes des cotés laté- raux* Ile de Walaam sur le Lac de Ladoga.

Hapaloderus dilutus M., forme du Hapal. biguttatus, mais deux fois plus petit et avec les élytres encore plus courtes. Couleur cendré-claire, livide. Deux pre- miers aiticles des antennes, pattes et bords des seg- ments de l’abdomen testacèes. Odewalder-Ground prés St. Wâhlen en Saxe.

Il a beaucoup de ressemblance avec le Hapal. obscurellus Schüppel, mais sa taille plus grande et la cou- leur des antennes, qui chez ce dernier sont simplement obscures, le distinguent facilement. Hapal. brevicollis Payk. a aussi quelqu’ analogie, mais sa taille beaucoup

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plus petite, ses antennes plus allongées et ses couleurs plus noirâtres l’eloignent suffisemment.

Hapaloderus pumilus M. , taille, forme et couleurs du Hapal. brevicollis Payk., mais antennes encore plus courtes et plus épaisses que chez le Hapal. obscurellus Schüpp., a peine de la longueur de la moitié du corps. Angles antérieurs du corselet moins saillants que chez le Hapal. brevicollis, cotés latéraux droits. Elylres re- couvrant a peine la moitié de l’abdomen. Tauride.

Ne connaissant pas le Malthinus tenellus Illiger, je ne puis par conséquent juger de l’analogie qu’il peut avoir avec l’espèce décrite.

A cette division appartiennent encore: H.analis Gebl , H. nitidulus Kunze, H. obscurellus Schüppel, H. brevicollis Paykull. H. crassicornis Maklin et M. brachypterus Rossi?

Biürus M. n. g. Forme voisine de celle des Ha- paloderus, mais élytres beaucoup plus courtes, recouv- rant a peine le mesothorax. Dernier segment de Ab- domen fourchu a l’extrémité, de consistance cornée. Corselet comme chez les Rhagonycha, cotés latéraux inclinés, bords relevées, ainsi qu’ une carène longitu- dinale sur le milieu du premier. Antennes longues, setacées, art. 1 plus court que le 2 et 3 reunis. Pal- pes maxillaires allongés, art. 1 presqu aussi long que le dernier mais moins large, celui-ci ovalaire, et de la longueur des deux intermediaires reunis, qui sont triangulaires. Crochets des tarses simples.

Biurus apicalis M., taille du Telephorus nigricans, mais plus étroite. D’un brun noirâtre, extrémité des élytres et bords des segments de l’abdomen d’un jaune clair; base des antennes et jambes plus brunâtres que

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le reste du corps. Corselet luisant et inégal, arrondi au devant, aussi long que large, de chaque coté de la carène médiane une large foveole vers la base. Elytres plus larges et le double plus longues que le corselet, rugueuses et coriacées. Abdomen occupant la moitié de la longueur du corps. Cuisses des pat- tes intermédiaires simples. Abyssinie.

Ichthyurus Westwood. Cab. of or. Ent., présente une forme et des parties du corps voisines de Biurus , mais son corselet est plus large, sans carène médiane, terne a peu prés comme chez les Malthinus. Dernier segment de l’abdomen comme chez les Biurus. An- tennes allongées, art. 1 plus long que les deux sui- vants reunis. Palpes maxillaires a art. 1 très visible, le dernier cylindrique et presqu’ aussi long que les trois précédents reunis. Cuisses intermediaires for- tement renflées chez le mâle. Crochets des tarses simples.

Les espèces de ce genre viennent des Indes orien- teles et de l’Afrique équatoriale et sont de couleur jaune, tachetées de noir. Westwood en décrit quatre.

/. lateralis de Java, /. costalis et basalis de Moul- mein et /. discoidalis de Sierra Leona.

Podistra M. B. d. M. 1839, diffère des Biurus et Ichthyurus par son abdomen non parallèle, mais élargi vers le milieu et le dernier segment simple non en fourche. Cuisses simples dans les deux sexes. Tête élargie. Antennes assez fortement en scie. Dernier article des palpes ovalaire et très pointu. Sans ailes.

Podistra alpina M. B. d. M. 1839, seule espèce du genre. Noire, velue sur les élytres, qui sont très

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courtes. Taille d’un tiers plus longue que celle du Phosphaenus hemipterus F. Alpes du Caucase *).

Excursions Entomologiques de 1852.

jusqu’au 1 Juillet.

En Février ï Otiorhynchus Marquardtii Fald. était bien commun dans la sèrre aux pêches (la seule ou il se rencontre) de Zarskoe-Selo. Quoique poursuivi par des Car abus cancellatus , des Harpalus aeneus et les garçons jardiniers, qui le recuillaient la nuit a la lampe, il faisait beaucoup de dégâts. Cet insecte se trouve dans l’etat sauvage en Dalmatie, d’ou Dabi l’avait rap- porter sous Je nom d’O. centromaculatus. Nous obser- verons qu’une espèce très voisine, l’O.picipes F. a parfaitement la même manière de vivre et ne sorte que la nuit, pour ronger les pousses des vignes en Allemagne et en France au mois de Mai. Une troi- sième espèce FO. oleae Oliv (O. mallificus Sch.J fait le même dégât aux oliviers.

La première partie du mois de Mai, étant belle, quelques amateurs de nôtre capitale en profitèrent pour faire la chasse vers le coté nord-oeust, sur les élévations sablonneuses nommées Poklonnaja-Gora, ou on trouva: Ditylus laevis, qui depuis les ravages faites par M. Kolenati, est presque exterminé, Sphaerites gla- bratus , Cleonus guttulatus Sch. Dans le parc de Zar- skoe-Selo j’ai pris, près des cascades, le Dianous coe-

*) Dans la Fauna boreali Americana Kirby dicrit un genre Malthacus> qui doit être voisin des Malthinus , mais que je n’ai pas vu.

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rulescens. Mais vainement j’y ai cherché le Trachypa - chus Zetterstedtü , qui autrefois s’y rencontrait. Plus tard on fit une tournée plus au sud, a la Montagne de Douderhoff. C'est l’elevation la plus considérable des environs de St. Petersbourg, fortement boisée et pré- sentant une végétation différente que la plaine. L’O- tiorhynchus rugosus Humm. s’y trouva sur le Sorbier en société avec la Gonioctena sorbi m. Je crois que pour le prendre en abondance il faut aller le soir a la lampe et sécouer les Sorbier audessus d’un parapluit étendu. Pachyta interrogationis se rencontrait dans les fleurs du Trollius europaeus. Au commencement du mois de Juin M. Ménétries pris en ville, sur les car- reaux d’une fénêtre, le rare Hylecoetus mono F. Ç. et des jardins des régiments de la garde, on m’apporta de milliers du Phaedon cochleariae , qui ravageait les jeunes plantes du chou.

Le 14 Juin v. St. je partis pour une exploitation scientifique, au nord du lac Ladoga, qui dura 10 jours, principalement sur File de Walaam. Cette dernière, étant éloignée a 30 verstes de la côte de Finlande, a une circomférence d’environs 40 verstes. Le terrain est coupé et offre, par conséquent, beaucoup de varié- tés dans les postitions topographiques et des vues bien jolies. La formation géologique est généralement un granit roussâtre, avec des veines rouges d’un feld- spath uni et recouverte par une terre légère très fer- tile. La végétation y est abondante; presque tous les arbres, qu’on rencontre en plein air a St. Peterbourg, y croissent parfaitement bien; mais les pommes mû- rissent a peine une fois dans dix ans, le rossignol ne

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vient pas adoucir ces lieux solitaires par ses sons plaintifs. En revanche on y trouve le Rubus arcticus , le Rhenne sauvage et bien d’autres habitants de la Lap- ponie, mais il n’y pas ni loups ni ours, une seule Ci- cindela et deux Carabus . Je n’y ai rencontré ni Can- tharis fusca, ni Malachius bipustulatus quoiqu’ils soient des plus communs à St. Petersbourg. Le climat y est plus que tempéré et durant notre traversée nous ren- contrâmes encore des glaçons qui flottaient sur le lac. Les nuits y étaient si claires qu'a minuit je pouvais parfaitement bien lire le »Times» et autres journaux anglais à chiffres petits. On y a fait l’epreuve de trans- planter la truitte alpine dans les réservoirs de poissons de cet île, formés par l’eau du lac Ladoga, qui ont réussi parfaitement. Cette île est la propriété du cou- vent qui s’y trouve et près duquel on montre la tombe d’un roi de Suède Magnus, mort ici en 1371.

Les insectes, un peu remarquables de cette lo- calité, sont:

Dyschirius septentrionalis M. voisin du D. thoracicus mais plus grand, ayant la taille du D. salinus Er. à stries fortement imprimées et distinctement ponctuées, effacées seulement vers l’extrémité des élytres. Dans les sables, d’où il sort, quand on les arrose. Dyschirius riparius Mann, beaucoup plus rare que le précèdent. Colymbetes maculatus L., qui est d’une couleur foncée, surtout en dessus et dont les taches sont plus blanchâtres et moins dilatées que chez l’espèce ainsi nommée du midi de l’Europe. Le corps est aussi plus atténué vers les deux extrémités. C’est le seul Hydrocanthare que j’ai rencontré dans le lac. Hydroporus Neuhoffïi Cederhj.,

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habite les eaux plus temperées que celle du Ladoga. Quelquefois on en trouvait des individus de couleur presqu’entièrement noire. Hetei'ocerus maritimus in. une seule fois, quoique j’ai fait tout mon possible pour découvrir les espèces de ce genre et les Parnus sur les rivages. Dichelotarsus lapponicus Gyll. (Cantharis) et le Hadronemus pilosus Sch. (Cantharis) n’etaient pas communes dans les forêts. L’ Ânthophagus melanocepha- lus Heer ne différait pas des exemplaires des Alpes- Oiytelus tarandus in., noir et voisin de ÏO. rugosus, mais à élvtres plus courtes et base des antennes et pattes d’un testacé clair. Sous le fumier du rhenne; en société d’une espèce d’Aphodius noir. Bythinus securiger? Reich., Trimium brevicorne et brevipenne Chaud, et Euplectus ambiguus? étaient les seuls Psela- phiens que m’offrit l’ile. Scydmaenus angulatus, Sc. punctipennis Steph., Sc. pusillus, Sc. Sparshalli et Sc. suturellus m. Ce dernier ressemble beaucoup au Sc. nantis, mais étant d’un quart plus petit et propor- tionellement plus étroit, il a la suture beaucoup plus claire que le reste des élytres. Hypocoprus lathridioi— des, s’est trouvé dans le fumier desséché du cheval. Orthoperus truncatus Kirby, n’est pas l’Orth. brunnipes Gyll., qui est plus petit. Quand on observe l'insecte vivant, son abdomen sort par dessus les élytres comme chez les Hypocyptus et les Scaphidium. Sous le foin dans les greniers. Corticaria cylindrica Kunze et C. me- lanophthalma Mann. Lathridius carinatus GyJl., L. inci- sas, L. assimilis et consimilis Mann. Ptinella bicolor m., Micrus minutissimus Kirby, Âcratrichis grandicollis Mar- kel, Acr. lata m. et Acr. picicornis Mann. Aphodius rhe-

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nonum Zett. Anthicus sellatus 111. et A. nigriceps Mann. Biophloeus fus eus Er.? Bostrichus xylographus Sahlb. Acui- tés borealis m. Phyllobius viridicollis F. ne se trouvait que dans les prairies bien loin de tout arbre. Matura ckrysanthemi E. H.? Bromius obscurus F., très commun sur les Epilobium. Emmetrus betulae L. (Pbaedon). Chrysomela varians, est la seule espèce du genre que j’y ai trouvée. Coccinella 5 punctata courait en grande abondance sur les rochers des bords du lac. Scym- nus abietis.

La larve d’un insecte que j’ai nommé Liposcelis brunneus, voisine par sa forme de mon genre Para - doxenus (Paradoxides B. d. M. 1851), se recontre ici sur du bois humide mais elle s’en distingue par la position des yeux, qui chez cette dernière sont petits et placés comme chez le Psoque des insectes, sur les bords latéraux vers l’insertion des antennes. La cou- leur du corps est brune; cuisses postérieures forte- ment dilatées; antennes très fines, filiformes, au moins de la longueur du corps et composées de plus de 16 articles allongés, tandis qu’elles ont les 11 premiers articles courts chez le Paradoxenus et les 11 suivants (qui dans l’exemplaire que je décrivis dans le B. d. M. étaient par hazard cassés) très minces et allongés. Cette conformation des antennes chez les Paradoxenus , nom que j’ai adopté pareeque celui de Paradoxides était déjà employé, me fait maintenant présumer qu’il appartient plutôt aux Strepsipteres , qu’aux Coléoptères et pourra se placer à côté des Stylops ou bien dans les Orthoptères. N’ayant pu trouver le nom et la description du soit-disant Psoque des boites à insec-

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tes, je crois pouvoir le signaler sous celui de Lipo- scelis museorum, que ce n’est pas dutout un Psoque.

Les Orthoptères étaient rares à Waalam et outre une Oedipoda biguttata, un Tetrix et quelques larves de Locustaires je n’y vis rien d’autre.

Une Nemoura à élytres raccourcies chez le mâle (Brachiptilus m.) est très commune sur le rivages pier- reux du lac Ladoga et présente des branchies jaunes en-dessous des côtés latéraux de la tête, très distinc- tes, qui peuvent se gonfler à la volonté de l’insecte. Après la mort, ces parties respiratoires se déssèchent. Chez les véritables Nemoura cette construction est dif- férente. La copulation s’y fait aussi par le redresse- ment de l’abdomen du mâle, de coté, en dessus de celui de la femelle.

Une nouvelle espèce de Hemerobiens, que j’ai nommé H. fumatus, se tenait près des eaux. Il est de couleur noire, avec les élytres enfumées, pubescentes et des nervures à direction longitudinale. Pattes d’un tes- tacé sale.

La femelle de la Formica rufa L. [F. dorsata Panz), se rencontre très communément et en bandes très con- sidérables de 40 60 individus, accroupis sous le bois rejetté par le lac des rivages sablonneux de Pile Kone- vetz. Une grande partie de ces femelles était sans ai- les et très rarement on y rencontrait un mâle. Pour- quoi abandonnent-elles leurs colonies, ou seraient-elles chassées par les fourmis neutres?

La culture de l’abeille ne réussit plus à Waaiam à cause du froid en hiver et je n’ai vu que peu de Bombus et une seule guêpe.

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Les Hémiptères étaient généralement peu nom- breux et outre une espèce de Corisa, qui vit dans le lac Ladoga, et quelques Capsus et Aelia je n’y ren- contrait rien.

Les Aphis de l’érable étaient abondantes dans le jardin du Monastère et constituaient le repas des Pro- sternum holosericeum F. et Selatosomus germanus L. On les pouvait voir chaque jour vers le coucher du soleil, ce qui prouve que l’observation de M. Laboulbène, qui considère les Elatérides comme insectes entomopha- ges, est parfaitement bien fondée.

Dans les forêts de l’île je trouvais aussi le Poly- zonium germanicum Brandt, qui n’est pas identique avec l’espèce du Caucase que j’ai décrite et figurée sous le nom de Leiosoma rosea. La première est plus con- vexe, à bords latéraux du corps moins dilatés.

(La revue des Lépidoptères et Diptères au N:o suivant.)

Notices.

Sphodrus leucophthalmus L., se trouve comme larve et dans l’etat parfait dans les boulangeries militaires il chasse les larves du Blaps mortisaga. (Remar- que de M. Kouchakevitch.)

Blaps mortisaga F., produit un. son grésillonnant très faible, frottant l’appendice des élvtres contre l’ab- domen surtout pendant les nuits du printemps.

Anobium tricolor 01., est devenu une véritable ca- lamité pour les Magazins de drogueries de notre ca-

pitale. Tous les cerceaux en marronier ou en poi- rier qui rattachent les tonneaux venant de France, sont complètement rongés par cet insecte, qui parait s’y être acclimaté comme la Gracilia pygmaea F., qui se rencontre aussi chez les droguistes. (Communication de M. Reer.).

Anobium molle F. ronge de la même manière les poutres des maisons et généralement le bois de con- struction; un parasite de cet insecte est le Iiormius rubiginosus Nees. (Communication de M. Forster à Aix- la-Chapelle.)

Anobium striatum Illiger, attaque les meubles faits en bois de hêtre, ce que j’ai vu souvent dans le Gouv. de Kovno.

Ptinus latro F. vit en état de larve dans les bou- tons du bouleau il hiberne.

Atopa est un insecte nocturne et vit de racines, ne peut donc pas appartenir aux Malacodermes ento- mophages. La même chose a lieu aussi chez les Cy- phonides.

Riiopalodontus sassaparillae M., plus grand que le Rh. perforatus, très fortement ponctué et granulé sur le corselet, qui a une impression en fer à cheval à la base. Couleur brune. Dans les tiges de la Sassapa- rille se trouvait aussi son parasite le Hormius ? sas- saparillae m. (Communication de M. Reer.).

Apate rhapontica m. (A. substriatae Payk. var.?) détruit les racines sèches de la Rhapontica sibirica , dans les Magasins de nos droguistes (Communication de M. Reer.).

Laemophloeus fractipennis m. B. d. M. 1845 a été

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décrit de rechef par M. Laboulbêne sous le nom de L. Dufourii.

Ptenidium myrmecophilum m. B. d. M. 1845 a été reproduite de nouveau par M. Kraatz de Berlin sous le nom de Pt. formicetorum.

Cassida nebulosa L. dévaste souvent les plantations de la betterave à sucre, si on n’a pas la précaution de détruire, dans les environs, les autres plantes Chénopo- dées, qui constituent sa nourriture primitive.

Blatta americana F. produit pendant la nuit un son très faible qu’on pourrait comparer à celui des gouttes précipitemment tombant dans un vase rem- pli d’eau.

Trigonogaster benignus Guérin, parasite de la Oe- cophora oleella F., a été décrit antérieurement par Dal- man sous le nom de (Encyrtus) atricollis.

Bomryx mori. Le ver-à-soie a souffert l’année passée de la Muscardine. C’est le premier cas signalé en Russie (Journal de la Société économique).

Cecidomyia funesta M., voisine de la Cec. destruclor Say, mais de couleur moins foncée, qui parait avoir des moeurs analogues avec l’espèce d’Amérique. Elle a causé Tanné passée des grands ravages au fro- ment des Gouv. Simbirsk et Saratov. Je l’ai décrite avec son parasite le Platygaster funestus m. dans le Journal du Ministère de l’Intérieur. 1852.

Météorologie entomologique pour St. Petersbourg.

Les mouches domestiques (Musca domestica) ne se sont montrées en abondance qu’après la débâcle de la Neva c. a. d. après le 28 Avril.

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28 Avril. Pour la première fois la Vanessa po- lychloros.

8 Mai. Corydalis bulbosa en fleur.

12 Mai. Le bouleau commence à verdir.

19 Mai. Prunus padus commence à fleurir. Can- tharis fusca et Malachius bipustulatus.

24 Mai. Trollius europaeus en fleur. Pachyta in -

terrogatioms . Orchestes lonicerae. Phytonomus rumicis

in copula.

1 Juin. Sorbus aucuparia en fleur. Anthobium mi- nutum F. in copula.

23 Juin. Anthrenus museorum L. Canthàris fusca in

copula.

25 Juin. Cyphon pubescens F.

28 Juin. Parnus auriculatus Kugel. in copula.

29 Juin. Spiraea en fleur. Cetonia aenea et aurata. Trichius fasciatus.

Nouveautés.

Carabus Bartholomei Manderst., de la forme du C. Hum - bolti Fald. mais deux fois plus petit. Angles postérieurs du corselet plus saillants. Couleur cuivreuse ou d’un beau vert ou même noire. Dans le voisinage de la chaîne alpine de l’Elbrous au Caucase.

Carabus Manderstjerni M., très voisin des C. Calleyi, pra- sinus et surtout du C. tscherkassicus Er., mais plus petit et plus luisant. Noir, elytres brunes avec une ponctuation plus marquée et moins serrée que chez les espèces mentionnées. Elbrous.

Helsingfors, Imprimerie de la Société de I.itérature Finnoise, 1852.

Imprimatur: //. Molander.

ETUDES ENTOMOLOGIQUES

1853.

31 Décembre. Motschulsky, sur les Lampyrides. Bremer & Grey, Lépidoptères de Pékin. Excursions entomologiqnes. Expériences. Notices. Synonymies. Météorologie. Nouveautés. Annonce.

Lampyrides. *)

par V. de M.

Les Lampyrides sont des Coléoptères entomo- phages de la famille des Malacodermes, faciles à re- connaître par la lueur phosphorescente, qu’ils pro- duisent dans l’obscurité.

Corselet en forme de chaperon, plus ou moins avancé et recouvrant complètement ou en partie la tête. Yeux très grands, globuleux, proéminents, em- brassant plus d’un tiers de la masse de la tête. 1 2) Antennes inserrées au devant des yeux et le plus souvent, très rapprochées; second article, en majeure partie, très court. Palpes 3) plus courts que la tête à dernier article ovalaire, plus ou moins acuminé,

1) Dans cet aperçu on n’a pu mentionner que les espèces, qui se trouvent dans les musées entomologiques de notre capitale.

2) Ce caractère distingue les Lampyrides des Lycusides.

3) Lorsque je dis simplement palpes ”, j’entends les palpes maxillaires.

3

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échancré ou déprimé sur le face interne. Quatrième article des tarses bilobé. Abdomen déprimé, parties sexuelles peu visibles l); segment pygidal en majeure partie lanciforme.

I. Tête courte, sans col, enfoncée dans le corselet et complètement recouverte . Yeux moyens.

1, Femelles à élytres et ailes complètes, semblables à celles des mâles. Second article des antennes au moins deux fois plus court que le 3:ème.

a, Abdomen sans indices apparents d'appareils lumineux ou phosphorescents.

f , Antennes simplement pectinèes chez les <$.

°, Strongylomorphus m. B. d. M. 1845 (Stroggulus). Forme large, parallèle. Corselet semilunaire, à taches transparentes en avant; angles postérieurs rétrécis et largement arrondis. Antennes de la longueur du cor- selet. Elytres presque carrées, nervures nombreuses. Cinquième article des tarses p. 2) le plus long, le 4 presque pas bilobé. Lobes des segments de l’abdo- men, saillants, mais peu aigus. Type: Strongylom. au- ritus M.; de la Mongolie.

00, Hyas Laporte. Forme ovalaire, élargie à la base, atténuée vers l’extrémité des élytres. Corselet triangulaire sans taches transparente - au devant. An- tennes plus longues que le corselet; les sept derniers

1) Ce caractère distingue les Lampyrides au premier abord des Térédiles, sans compter le nombre différent des segments abdominaux apparents.

2) Sous tarses p.” ou simplement tarses, j’entends, dans ce travail, les tarses des pattes postérieures.

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articles égaux en longueur. Nervures des élytres peu nombreuses et peu distinctes. Cinquième article des tarses p. pas plus long que le 4, qui est très forte- ment bilobé. Lobes des segments prolongés et très aigus. Type: Hyas denticornis Germar du Brésil. 1)

ff, Antennes à doubles ramaux chez les çj.

00°, Lamprocera Laporte. Forme ovalaire-élargie. Corselet triangulaire sans taches transparentes au de- vant. Antennes un peu plus longues que le corselet, en scie chez la Ç, pectinées à doubles rameaux chez le (J. Nervures des élytres indistinctes. Cinquième article des tarses p. pas plus long que le 4, qui est largement bilobé. Dernier segment du dessous de l’abdomen triangulaire, un peu échancré et marqué d’une impression au milieu, ce qui forme autour une élévation en forme de fer à cheval; chez le çj ce segment est plus raccourci et fortement échancré au milieu; lobes des segments avancés, lanciformes. Type: Lamprocera Latreillei Kirby; du Brésil.

6, Abdomen avec des indices extérieurs très faibles d'appareils lumineux sur le premier segment ou sur le corselet

f, Corselet à taches translucides , rouges ou blanches sur le disque ou vers les côtés latéraux.

°, Ellychnia Dejean. Forme ovale, élargie vers le milieu du corps. Corselet semilunaire, un peu avancé en chaperon, côtés latéraux plus ou moins

1) La description des espèces paraitra dans un N:o suivant des Eludes Entomologiques .”

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rouges ou blancs, ce qui rend les taches trans- lucides peu distinctes. Antennes à peine plus longues que le corselet, un peu déprimées, s’amincissant vers l’extrémité; 1 article plus long que les deux suivants réunis. Elytres à trois nervures plus ou moins dis- tinctes. Premier article des tarses p. un peu plus long que les deux suivants réunis et que le 4, qui est fortement bilobé. Lobes droits et non saillants. Dernier segment du dessus de l’abdomen tronqué, celui du dessous échancré. Type: Ellychnia corrusca L.; de l’Amérique septentrionale.

00, Lychnuris Dejean. Forme ovalaire-allongée. Cor- selet triangulaire, avec deux taches rouges un peu lunaires sur le milieu. Antennes pas plus courtes que la moitié du corps, perfoliées et s’amincissant vers l’extrémité; 1 article aussi long que les deux suivants réunis. Elytres à nervures faibles. Premier article des tarses p. un peu plus long que le 4, qui est fortement bilobé. Lobes aigus, proéminents. Type: Lychnuris Klugii Dejean.

°°o Pyropyga M. n. g. Forme allongée, un peu atténuée postérieurement. Corselet semilunaire, avec deux taches rouges sur le milieu. Antennes pas plus longues que la moitié du corps, déprimées, amincies vers l’extrémité; 1 article de la longueur du 3. Nervures des élytres presqu’effacées. Premier article des tarses p. un peu plus court que les trois suivants réunis, le 4 brièvement bilobé. Lobes droits et non avancés. Type: Pyropyga nigricans Say; des Etats Unis de l’Amérique.

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oooo, Pygolychnia M. n. g. Forme ovale. Corse- let semilunaire, entièrement rougeâtre. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps, déprimées, pecti- nées; 1 article plus court que les deux suivants réunis. Elytres sans nervures distinctes. Premier article des tarses p. plus court que les deux suivants réunis, mais plus long que le 4, qui est fortement bilobé. Lobes aigus et très prolongés. Type: Pygolychnia vitelli- nothorax Perty de Bahia.

ff, Corselet sans taches translucides sur le milieu.

*, Taches jaunes ou phosphorescentes sur le milieu du S segment de Vabdomen, au moins dans Vnu des sexes.

o, Erythrolychnia M. n. g. Forme ovalaire, dé- primée. Corselet semilunaire, un peu avancé, re- bordé, angles postérieurs saillants, aigus. Antennes de la longueur de la moitié du corps, filiformes, amincies vers l’extrémité; 1 article aussi long que le 2 et 3 réunis, les 4 et suivants égaux, un peu plus courts. Trois nervures distinctes sur les élytres. Pre- mier article des tarses p. aussi long que les deux suivants réunis, le 4 plus court, bilobé. Lobes avan- cés mais obtus. Dernier segment du dessus et du dessous de l’abdomen triangulaires, celui-ci échancré à l’extrémité. Type: Erythrolychnia dimidiatipennis Man- nerheim; de S:t Domingo, aux Antilles.

00, Trilychnia M. n. g. Forme allongée, très faiblement élargie en arrière. Corselet triangulaire, avancé en chaperon, rebordé; angles p. saillants aigus. Antennes pas plus courtes que la moitié du corps, comprimées, très faiblement en scie; articles s’a min-

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cissant et sallongeant vers l’extrémité; 1 article aussi long que les deux suivants réunis. Extrémité de l’écusson prolongée et tronquée. Nervures des élytres distinctes. Premier article des tarses p. aussi long que les deux suivants réunis et que le 4, qui est bi- lobé. Lobes peu visibles. Dernier segment du dessus de l’abdomen triangulaire, un peu tronqué, celui du dessous échancré à l’extrémité chez la Ç, avec une lamelle obtuse au milieu chez le Type: Trilychnia moesta Perty; du Brésil.

00°, Dilychnia M. n. g. Forme et parties du corps voisines de celles des Trilychnia , mais avec une tache phosphorescente jaune, sur le 6 segment de l’ab- domen. Corselet plus obtus en avant, premiers ar- ticles des antennes plus courts. Type: Dilychnia basalis Motsch.; du Brésil.

000°, Mesolampis M. n. g. Forme ovalaire-allongée, un peu atténuée vers l’extrémité des élytres. Corselet triangulaire, avec deux taches un peu transparentes sur le bord antérieur; angles p. saillants, mais peu aigus. Antennes beaucoup plus longues que la moitié du corps, déprimées, pectinées chez la Ç, lamellées chez le (5; premier article plus court que les deux suivants réunis, les neuf derniers à peu près égaux. Elytres un peu dilatées au milieu, nervures à peine visibles. Premier article des tarses p. plus long que le 4, qui est bilobé. Lobes des segments de l’abdo- men peu visibles. Dernier segment du dessus de l’abdomen arrondi, celui du dessous profondément échancré chez le rj. Type: Mesolampis flabellicornis F.; du Brésil.

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00000, Lychnogaster M. n. g. Forme allongée, parallèle, déprimée. Corselet triangulaire, avec deux taches un peu transparentes sur le bord antérieur; angles p. saillants, aigus. Antennes presque de la lon- gueur du corps, déprimées, lamellées chez le çj, (mais à articles moins longs que chez les Mesolampis ), en scie chez la Ç; 1 article beaucoup plus court et plus étroit que le 3, les neuf derniers à peu près égaux. Ecusson triangulaire, arrondi à l’extrémité. Nervures des élytres peu distinctes. Premier article des tarses p. un peu plus long que le 2 et 3 réunis et que le 4 qui est étroitement bilobé. Lobes des segments de l’abdomen saillants et prolongés. Premier segment du dessus de l’abdomen transversal, carré et faiblement échancré à l’extrémité, celui du dessous découpé, segment pygidal avec une impression au milieu. Type: Lychnogaster appendiculatus Germar; du Brésil.

**, Cinquième segment de V abdomen sans tache jaune ou phos- phorescent, de sorte quil ny a d'indices d’appareils lumineux que sur les bords latéraux du dernier segment.

°, Ethra Laporte. Forme parallèle, allongée, dé- primée. Corselet triangulaire, sans taches translucides. Antennes plus longues que la moitié du corps, chaque article émettant un rameau mince, applati très long et contourné sur lui-même. Ecusson parallèle et tronqué à l’extrémité. Elytres ternies par une pubescence très courte et épaisse; nervures pas visibles. Premier article des tarses p. plus court que les 2 et 3 réunis et que le 4, qui est étroitement bilobé. Dernier seg- ment du dessus de l’abdomen tronqué et assez forte-

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ment sinué de chaque côté du bord extérieur; celui du dessous raccourci et largement échancré chez le çj, presqu’aussi long que le segment du dessus et étroite- ment échancré chez la Ç. Lobes arrondis, mais pro- longés. Type: Ethra marginata Gray; du Brésil.

ü0, Pseudolychnuris M. n. g. Forme parallèle faiblement élargie en arrière. Corselet triangulaire, sans taches translucides. Antennes à peu près de la longueur du corps, comprimées, faiblement en scie et s’amincissant vers l’extrémité; 1 article pas plus long que le 3, le 4 et les suivants plus longs et égaux entre eux. Ecusson triangulaire. Elytres assez lui- santes à nervures peu distinctes. Premier article des tarses p. aussi long que le 2 et 3 réunis et que le 4, qui est largement bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen tronqué et sinué de chaque côté du bord postérieur; celui du dessous très raccourci, échancré au milieu. Lobes avancés et aigus. Type: Pseudolychnuris mttata Motsch.; de Colombie.

00°, Calyptocephalus Gray. Forme allongée, étroite en avant, élargie postérieurement comme chez les Lycusides. Antennes plus longues que la moitié du corps, avec deux rameaux stipuliformes mobiles à chaque article; le premier aussi long que le 3, les sui- vants s’allongeant successivement vers l’extrémité. Ecusson tronqué à l’extrémité. Elytres sans nervures. Premier article des tarses p. plus long que le 2 et de la longueur des trois suivants réunis; le 4 moitié plus court et étroitement bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen arrondi; celui du dessous faible- ment échancré et avec une carène longitudinale sur

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le milieu. Lobes prolongés latéralement en forme de longues épines. Type: Calyptocephalus fasciatus Gray; de Demerara aux Etats-Unis de l’Amérique septen- trionale.

oo°o Nyctocrepis M. n. g. Forme ovalaire, élargie postérieurement, déprimée. Corselet triangulaire, sans taches translucides. Antennes pas plus longues que la moitié du corps, fortement pectinées ou lamellées en faisceau: 1 article plus long que le 3. Ecusson triangulaire. Elytres plus larges que le corselet, ovales, dilatées au milieu; nervures bien marquées, plus ou moins nombreuses. Premier article des tarses p. aussi long que les trois suivants réunis, le 4 presque trois fois plus court et largement bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen large, carré, tronqué et deux fois sinué à l’extrémité; celui du dessous raccourci, échancré et prolongé en lame obtuse, qui ne recouvre pas le segment pygidal. Lobes très avancés, paral- lèles, obtus. Type: Nyctocrepis Demoulini Deyrolle; du Brésil.

0000°, Lychnacris M. n. g. Forme élargie, ova- laire, un peu déprimée. Corselet triangulaire. An- tennes à peine plus longues que le corselet, faible- ment pectinées, 1 article de la longueur du 2 et 3 réunis, le 4 et les suivants un peu plus longs. Ecus- son triangulaire. Elytres plus larges à la base que le corselet, un peu atténuées vers l’extrémité; sans nervures ni impressions longitudinales. Premier article des tarses plus court que le 4, qui est fortement bi- lobé. Dernier segment du dessus et du dessous de l’abdomen, à peu près de la même longueur, et

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échancrés sur leurs bords extérieurs. Lobes arrondis, presque pas avancés. Type : Lychnacris triguttula

M. S:t P. J); du Brésil (?).

c, Appareil lumineux distinct, occupant en entier soit: un, deux, trois ou plus de segments de l’abdomen.

f, Dernier segment de V abdomen obscur et sans taches phosphorescentes. Les deux avant derniers segments de l’abdomen jaunes ou phosphorescents.

°, Nyctophanes 1 2) Déjean. Forme élargie, atténuée postérieurement et voisine de celle de quelques Cas- sides. Corselet triangulaire, partie antérieure trans- lucide. Antennes à peine plus longues que ce der- nier, filiformes, amincies vers l’extrémité; 1 article presqu’aussi long que le 2, 3 et 4 réunis, les sui- vants à peu près égaux. Elytres un peu plus larges que le corselet, fortement atténuées en arrière et triangulaires, avec une impression longitudinale de chaque côté, mais sans nervures distinctes. Premier article des tarses postérieurs plus long que le 2 et 3 réunis et égal au 4, qui est fortement bilobé. Lobes des segments invisibles. Dernier segment du dessus de l’abdomen un peu tronqué à l’extrémité, celui du dessous raccourci et largement échancré chez le çj, presque de la longueur du segment du dessus et étroitement fendu chez la Ç. Type: Nyctophanes lineata Schonherr; du Brésil.

1) M. S:t P. désigne le Musée de l’Academie Impériale des sciences de S:t Pétersbourg.

2) Le nom d’Aspisoma appliqué à ce genre par M. Laporte, présente un double emploi, ce qui fait préférer celui du Comte Dé.jean.

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00, Cratomorphus M. n. g. Forme ovale, elliptique. Corselet triangulaire, rebordé, à taches transparentes très distinctes ; angles postérieurs arrondis. An- tennes plus courtes que la moitié du corps, fili- formes, faiblement comprimées; 1 article plus long que le 2 et 3 réunis, les suivants s’allongeant et s’amincissant vers l’extrémité. Elytres à nervures peu distinctes, impression longitudinale bien marquée. Premier article des tarses p. aussi long que les deux suivants réunis et que le 4, qui est fortement bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen triangulaire, tronqué et faiblement sinué chez la Ç, avancé chez le çj; celui du dessous avec une proéminence obtuse chez la Ç, plus raccourci et armé d’une lamelle mince et très longue sur le bord postérieur chez le çj. Lobes très saillants, aigus et dirigés en arrière. Type: Cratomorphus Fabricii Dejean; du Brésil.

00(\ Cassidomorphus M. n. g. Forme ovale, rac- courcie, très voisine de celle de la Phosphuga atrata et autres Silphales, présentant également des carènes élevées sur les élytres. Corselet grand, semilunaire, applati, sans taches translucides. Antennes plus courtes que la moitié du corps, peu comprimées et faiblement amincies vers les deux extrémités; 1 article aussi long que le 2 et 3 réunis, les suivants, à peu près, égaux. Premier article des tarses p. plus long que le 2 et égal au 4, qui est bilobé; crochets courts. Dernier segment du dessus de l’abdomen arrondi; celui du dessous de la même longueur et avec une petite in- cision au milieu du bord postérieur (Ç?). Lobes non

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distincts. Type: Cassidomorphus silphoides Motsch., dont la patrie m’est inconnue.

°°oo Lychnocrepis M. n. g. Forme ovale-allongée, déprimée. Corselet sémilunaire, faiblement avancé, bords relevés, sans taches translucides. Antennes plus courtes que la moitié du corps, un peu comprimées, amincies vers les deux extrémités; 1 article un peu plus long, mais plus étroit que le 3; le 4 encore plus long et plus large, les suivants à peu près égaux Elytres avec une seule nervure distincte. Premier ar- ticle des tarses p. de la longueur du 2 et 3 réunis et plus long que le 4, qui est largement bilobé. Der- nier segment du dessus de l’abdomen tronqué et deux fois sinué; celui du dessous assez long et arrondi, les deux précédents sinués au milieu. Lobes avancés, lanciformes. Type: Lychnocrepis Motschulskyi Grey; des environs de Pékin.

ooooo Ellipolampis M. n. g. Forme ovalaire-allon- gée, un peu atténuée en arrière, assez convexe. Cor- selet sémilunaire, relevé au milieu, rebordé et marqué souvent de deux taches translucides comme chez les Lychnuris. Antennes pas plus longues que la moitié du corps, filiformes; 1 article de la longueur du 3 ou un peu plus long, le 4 et les suivants égaux, un peu comprimées. Ecusson largement tronqué en arc. Elytres à nervures plus ou moins visibles. Premier article des tarses p. pas plus long que les deux sui- vants réunis, le 4 plus court et bilobé. Dernier seg- ment du dessus de l’abdomen arrondi, celui du des- sous largement échancré, l’avant dernier sinué au

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milieu. Lobes non visibles. Type: Ellipolampis elongata Mannerheim; de l’ile S:t Thomas aux Antilles.

O00000, Macrolampis M. n. g. Forme très allongée, faiblement dilatée en arrière, presque parallèle. Cor- selet triangulaire, sans taches translucides. Antennes plus courtes que la moitié du corps, filiformes; 1 ar- ticle plus long que le 3, le 4 et les suivants égaux. Ecusson tronqué en arc. Elytres à nervures peu dis- tinctes. Premier article des tarses p. un pau plus long que les deux suivants réunis, le 4 de la lon- gueur du 3 et bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen en carré transversal, deux fois sinué sur le bord postérieur; celui du dessous échancré, ainsi que les deux segments qui précèdent. Lobes droits, saillants, mais pas prolongés. Type: Macrolampis longi- pennis Motsch.; de Colombie.

O000000, Pyrectomena Dejean. Forme ovalaire-allon- gée, applatie. Corselet avancé, déprimé, presque sans rebords, une petite carène longitudinale et deux taches rouges ou testacées au milieu; angles postérieurs aigus et saillants. Antennes à peine plus longues que le corselet, filiformes, faiblement amincies vers l’extré- mité; 1 article plus long que le 2 et 3 réunis, le 4 et les suivants de la longueur du 3. Nervures des élytres plus ou moins distinctes. Premier article des tarses p. de la longueur des deux suivants réunis et du 4, qui est largement bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen fortement échancré ou dé- coupé sur le bord postérieur, celui du dessous rac- courci et échancré. Lobes aigus et plus ou moins

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saillants. Type: Pyractomena vitticollis Mannerheim; de S:t Domingo aux Antilles.

O0000000, Pyrectosoma Motsch. n. g. Forme ovale- allongé et déprimée des Pyractomena. Corselet plus convexe. Antennes aussi longues que la moitié du corps, comprimées; 1 article un peu plus court que le 2 et 3 réunis, les suivants égaux, s’amincissant presqu’insensiblement vers l’extrémité. Nervures des élytres à peine visibles. Premier article des tarses p. de la longueur des 2 et 3 réunis, le 4 un peu plus court, bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdo- men arrondi; celui du dessous très court échancré au milieu. Lobes droits et peu saillants. Type: Pyrecto- soma versicolor F.; de l’Amérique septentrionale.

ff, Dernier segment de V abdomen clair et phosphorescent.

*, Tout V abdomen phosphorescent.

Lucio, Laporte. Forme ovalaire, élargie. Corselet triangulaire, avancé. Antennes courtes, larges, com- primées; 1 article gros, le 2 très court, les huit sui- vants courts, très serrés, forment au côté interne une très forte dent, le dernier article ovalaire. Elytres grandes, larges dilatées, arrondies en arrière. Premier article des tarses plus long que le 2, le 3 très court, le 4 fortement bilobé. Type: Lucio abdominalis Laporte; du Brésil (Laporte).

**, Quatre derniers segments de V abdomen jaunes ou phosphorescents .

Tetralychnia M. n. g. Forme ovale, élargie vers

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le milieu des élytres. Type: Tetralychnia blattoides

Ghevrolat 1 2); du Brésil.

***, Trois derniers segments de V abdomen jaunes ou phosphorescents.

°, Lucernuta Laporte. Forme ovale, élargie, dé- primée comme chez les Cossyphus. Corselet large, triangulaire ; deux taches transparentes en avant. Antennes de la longueur de la moitié du corps, dé- primées et en scie; 1 article plus étroit et plus petit que le 3, le 4 et les suivants un peu plus grands, s’amincissant vers l’extrémité. Ecusson largement ar- rondi à l’extrémité, caréné au milieu. Nervures des élytres peu visibles. Premier article des tarses p. plus long que le 2 et 3 réunis, le 4 le plus court, bilobé. Abdomen large, dernier segment du dessus carré, tronqué; celui du dessous raccourci et fortement échancré en angle aigu au milieu. Lobes très dével- lopés, avancés et foliiformes. Type: Lucernuta fenestrata Germar; du Brésil.

00, Lamprodes M. n. g. Forme allongée, faiblement ovalaire, convexe. Corselet arrondi en avant, un

peu avancé; angles postérieurs droits et saillants. Antennes plus courtes que la moitié du corps, fili- formes, un peu déprimées et amincies vers l’extrémité;

1) Je ne connais cette espèce que d’après la description de M. La- porte, qui l’a placée parmi ses Photinus, mais comme je n’ai vu aucune

espèce qui ait les 4 derniers segment de l’abdomen jaunes, j’ai cru de- voir en constituer un genre nouveau; qui peut-être appartient à la troi- sième division des Lampyrides se trouvent les Blattomorpha, Tri - lyclinia 8cc.

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1 article aussi long que le 2 et 3 réunis, les suivants de la longueur du 3. Elytres à nervures faibles, ru- dimentaires. Premier article des tarses p. de la lon- gueur du 2 et 3 réunis et un peu plus long que le 4, qui est fortement bilobé. Abdomen large; dernier segment du dessus triangulaire, presqu’arrondi à l’ex- trémité, l’avant dernier beaucoup plus large; celui du dessous profondément écliancré. Lobes avancés, ar- rondis. Type: Lamprodes fasca Germar; de Buenos- Ayres.

****, Deux derniers segments de V abdomen jaunes ou phosphorescents.

°, Paciiylychnia M. n. g. Forme allongée, assez parallèle et convexe. Corselet sémilunaire, largement rebordé et avec deux taches transparentes en avant. Antennes pas plus longues que la moitié du corps, déprimées, fortement en scie; 1 article de la longueur du 2 et 3 réunis, les suivants de la longueur du 3. Elytres à nervures assez visibles. Premier article des tarses postérieurs plus long que le 4, qui est bilobé. Abdomen large, dernier segment du dessus tronqué et trois fois sinué à l’extrémité; celui du dessous triangulaire et échancré au bout. Lobes des segments aigus mais peu avancés. Type: Pachylychnia lunata Motsch. du Brésil.

00, Photinus Laporte. Forme allongée, ovalaire. Corselet sémilunaire, rebordé; taches transparentes non distinctes. Antennes plus longues que la moitié du corps, filiformes, un peu déprimées et s’amincissant vers l’extrémité; 1 article de la longueur du 3 et des

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suivants. Elytres avec une seule nervure distincte et plus ou moins pubescentes. Tarses comprimés; 1 ar- ticle des postérieurs de la longueur du 2 et 3 réunis et du 4, qui est un peu bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen arrondi; celui du dessous forte- ment échancré. Lobes arrondis, peu saillants. Type: Pkotinus vittiger, Schonherr; de la Martinique.

00°, Lucidota Laporte. Forme allongée, assez parallèle. Corselet un peu anguleux en avant. An- tennes presqu’aussi longues que le corps; 1 article grand, 2 court, tous les suivants larges, très compri- més, muni chacun dans les çj d’un rameau assez long. Premier article des tarses aussi long que les deux suivants réunis, le 4 bilobé. Type: Lucidota Banoni, Laporte; de Cayenne (Laporte).

******, Dernier segment de l’abdomen seulement jaune ou 'phosphorescent. Tous les bords extérieurs du corselet plus ou moins transparents.

°, Robopus M. n. g. Forme allongée, faiblement élargie aux élytres. Corselet plus étroit, semilunaire, avancé, convexe, rebordé; angles postérieurs droits, saillants. Antennes plus longues que la moitié du corps, filiformes, comprimées; 1 article plus court que le 2 et 3 réunis, mais aussi long que le 3 et chacun des suivants. Palpes maxillaires un peu allongés, 2 article aussi long que le dernier, qui est renflé et acuminé; celui des palpes labiaux en hache. Elytres sans nervures longitudinales. Premier article des tarses p. plus long que les deux suivants réunis, le 4 moitié plus court, bilobé. Dernier segment du dessus de

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l’abdomen triangulaire, proéminent; celui du dessous presqu’aussi long, échancré à l’extrémité. Lobes ar- rondis, peu visibles. Type: Robopus roseicollis , Manner- lieim (décora Klug); de Portorico aux Antilles.

0(), Callopisma M. n. g. Forme o val aire-allongée, un peu convexe. Corselet triangulaire, rebordé, con- vexe au milieu, angles postérieurs saillants, aigus. Antennes presque de la longueur du corps, compri- mées, en scie; 1 article plus court que le 2 et 3 réunis et moitié plus étroit que ce dernier, les sui- vants larges et peu sensiblement amincies et plus al- longées vers l’extrémité. Second article des palpes maxillaires aussi long que le dernier. Ecusson trian- gulaire, saillant et tronqué à l’extrémité. Nervures des élytres obliques, rudimentaires. Premier article des tarses p. aussi long que les deux suivants réunis, le 4 plus court, bilobé, crochets grands. Dernier seg- ment de l’abdomen arrondi et prolongé en petite pointe au milieu du bord postérieur; celui du dessous grand, renflé et un peu découpé; segment pygidal en fourche, laissant appercevoir les parties sexuelles. Lobes droits peu visibles. Type: Callopisma rufa, Olivier (dimidiata Klug); de l’ile S:t Thomas aux Antilles.

00°, Vesta Laporte. Forme allongée, presque parallèle. Corselet arrondi en avant, angles posté- rieurs saillants, prolongés en arrière. Antennes aussi longues que la moitié du corps, comprimées, pectinées ou fortement en scie; 1 article plus court que les 2 et 3 reunis, les suivants s’allongeant vers l’extrémité. Elytres pubescentes et à nervures distinctes. Premier article des tarses p. de la longueur des deux suivants

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réunis, mais plus long que le 4, qui est fortement bi- lobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen ar- rondi et faiblement sinué, celui du dessous raccourci, découpé et avec le milieu du bord postérieur pro- longé en lamelle obtuse chez le segment pygidal lanciforme ne recouvrant pas complètement les parties sexuelles. Lobes saillants, aigus et prolongés en arrière. Type: Testa Chevrolatii, Laporte; de Java.

000°, Cratolampis M. n. g. Forme ovalaire-allongée, applatie. Corselet triangulaire, rebordé, convexe au milieu; angles postérieurs saillants, avancés et très aigus. Antennes plus longues que la moitié du corps, lamellées; 1 article aussi long que les 2 et 3 réunis, les suivants s’allongeant vers l’extrémité. Elytres pu- bescentes à nervures peu distinctes. Premier article des tarses p. plus long que les deux suivants réunis et que le 4, qui est fortement bilobé. Dernier seg- ment du dessus de l’abdomen transversal, arrondi sur les côtés, échancré en arc postérieurement et un peu avancé en angle au milieu de cette échancrure; celui du dessous simplement tronqué. Lobes aigus, saillants, avancés et bien visibles. Type: Cratolampis flavicollis, Dehaan; de Java.

G0000, Platylampis M. n. g. Forme ovale, élargie, déprimée. Corselet triangulaire, transversal, rebordé; angles postérieurs saillants, obtus. Antennes de la longueur de la moitié du corps, comprimées, faiblement en scie; 1 article aussi long que le 3 et les suivants, qui s’amincissent vers l’extrémité. Ecusson triangulaire. Elytres avec deux nervures rudimentaires. Premier article des tarses p. aussi long que les trois suivants

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réunis, le 4 court, plus étroit que le 3 et étroitement bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen ar- rondi sur les côtés, tronqué en arc et deux fois sinué postérieurement; celui du dessous raccourci, coupé carrément; les segments précédents sinués au milieu; segment pygidal cylindrique. Lobes aigus, proémi- nents. Type: Platylampis latiuscula, Mannerheim; de Colombie.

2, Femelles avec des élytres raccou des, rudimentaires ou nu Iles et sans ailes . Yeux très grands. Corselet déprimé.

a, Elytres plus longues que V abdomen chez les $.

*. Second article des antennes au moins deux fois plus court que le 3.

f, Les deux avant derniers segments de V abdomen jaunes ou phosphorescents.

°, Diaphanes M. n. g. *). Forme allongée, un peu élargie vers l’extrémité des élytres. Corselet allongé- semilunaire, obtus, avec des taches transparentes en croissant, bien visibles de chaque côté du bord antérieur, celui-ci relevé; angles postérieurs droits. Antennes pas plus longues que le corselet, épaisses, filiformes, un peu comprimées et amincies vers les deux extré- mités; 1 article de la longueur du 2 et 3 réunis, le 4 de la longueur du 3, le 5 et les suivants rétrécies succes- sivement, le 11 plus court que le 4. Troisième article des palpes maxillaires aussi long que le 4. Ecusson allongé, tronqué. Deux nervures distinctes sur les élytres. Premier article des tarses p. de la longueur des 2 et 3 réunis et deux fois plus long que le 4,

1) Je crois devoir placer ici ce genre et quelques autres exotiques, quoique nous n’ayons pas étudié leurs femelles.

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qui est profondément bilobé. Lobes droits, plus ou moins avancés. Dernier segment du dessus de l’ab- domen transversal et deux fois sinué sur le bord postérieur; celui du dessous éch ancré, relevé; les pré- cédents sinués au milieu; segment pygidal en tuyau et peu visible. Lobes droits, un peu saillants. Type: Diaphanes luniger, Motsch.; des Indes orientales (Agra).

00, Lychnebius M. n. g. Forme ovalaire-allongée, déprimée, un peu dilatée aux élytres. Corselet semi- lunaire, obtus, avec des taches transparentes en avant très visibles; angles postérieurs arrondis. An- tennes pas plus longues que le corselet, filiformes, faiblement amincies vers l’extrémité et formées comme chez les Lampronetes, mais le dernier article plus court. Ecusson triangulaire, aigu. Troisième article des palpes maxillaires plus court que le 4. Nervures des élytres très faibles. Premier article des tarses p. comme chez les Lampronetes. Dernier segment du dessus de l’abdomen fortement tronqué et deux fois sinué; celui du dessous très profondément échancré. Lobes saillants, aigus. Type: Lychnebius adustus , Motsch.; de Java.

ff, Majeure partie de V abdomen claire et notamment le dernier segment.

°, Lampronetes M. n. g. Forme allongée, atténuée postérieurement, déprimée. Corselet allongé -semi- lunaire, avec une carène longitudinale, plus ou moins marquée sur le milieu, sans taches transparentes; angles postérieurs aigus. Antennes pas plus longues que le corselet, filiformes, un peu déprimées et s'amin- cissant vers l'extrémité; 1 article plus court que les 2

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et 3 réunis, le 4 de la longueur du 3, le 5 et les suivants rétrécies successivement jusqu’au onzième, qui a la longueur du 3, mais deux fois plus étroit. Troisième article des palpes maxillaires plus court que le 4. Ecusson en triangle allongé, tronqué. Trois ner- vures distinctes sur les élytres. Premier article des tarses p. de la longueur des 2 et 3 réunis, le 4 moitié plus court, bilobé à l’extrémité. Dernier segment du des- sus de l’abdomen arrondi et sinué plus ou moins pro- fondément de chaque côté du bord postérieur. Lobes saillants, aigus, mais peu avancés. Type: Lampronetes mauritanica F.; de la Barbarie.

00, Lamprotomus M. n. g. Forme plus parallèle, plus ramassée, plus raccourcie que chez les Lampro- netes. Premier article des antennes pas plus court que les 2 et 3 réunis. Dernier segment du dessus de l’abdomen transversal, arrondi et un peu émarginé au milieu du bord postérieur. Lobes obtus, raccourcis. Le reste comme chez les Lampronetes. Type: Lam- protomus orientalis , Faldermann; de l’Abhasie, sur le versant méridional du Caucase.

00°, Lampyris L. Forme allongée, parallèle comme chez les Telephorus. Corselet semilunaire, taches transparentes petites et peu visibles en avant; angles postérieurs aigus, saillants. Antennes pas plus longues que le corselet, comprimées, s’amincissant vers les deux extrémités; 1 article plus long que les 2 et 3 réunis, 2 très court mais aussi large que le 1. Troi- sième article des palpes maxill. plus court que le 4. Ecusson arrondi à l’extrémité. Dernier segment du dessus de l’abdomen triangulaire et plus ou moins

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aigu, sinuosités latérales peu marquées. Lobes sail- lants, aigus, très distincts. Le reste comme chez les Lampronetes. Type: Lampyris noctiluca L.; de l’Europe temperée.

**, Second article des antennes presqu’ aussi long que le o.

°, Lamprohiza M. n. g. Forme ovalaire-allongée, déprimée. Corselet semilunaire, un peu dilaté vers les angles postérieurs, qui sont saillants, taches transpa- rentes bien visibles, quelquefois unies en forme de croissant. Antennes pas plus courtes que le cor- selet, filiformes, poilues; 1 article plus long que les 2 et 3 réunis, celui-ci presque pas plus long que le 2, le 4 et les suivants à peu près égaux, le 11 plus long. Troisième article des palpes m. plus court que le 4. Ecusson triangulaire et assez aigu. Elytres ovalaires, à nervures visibles. Premier article des tarses postérieurs plus long que les 2 et 3 réunis, le 4 presque pas plus long que le 3 et largement bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen fortement échancré et découpé sur le milieu du bord postérieur; celui du dessous plus avancé, en lamelle obtuse au milieu. Lobes saillants. Les deux avant derniers seg- ments phosphorescents. Type: Lamprohiza splendidula, L.; de l’Europe septentrionale.

00, Lamprigera M. n. g. Forme ovale, convexe. Corselet semilunaire, rebordé en avant, taches peu transparentes, angles postérieurs saillants et arrondis. Antennes plus courtes que le corselet, poilues, les neuf derniers articles en scie; le i grand, le 2 plus long, le 3 plus court que le 1, le 4 et les suivants

plus courts que le 3, le onzième terminé par deux pointes en forme d’un douzième article. Ecusson triangulaire. Elytres ovales, convexes, nervures rudi- mentaires. Premier article des tarses p. de la lon- gueur des deux suivants réunis, le 4 bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen largement échancré; celui du dessous triangulaire et faiblement sinué de chaque côté. Lobes très saillants, mais peu aigus. La majeure partie de l’abdomen claire ou phosphorescente. Type: Lamprigera Boyei Dehaan; de Sumatra.

b, Elytres plus courtes que V abdomen chez le J.

°, Phosphaenus Laporte. Forme allongée, dépri- mée. Corselet semilunaire, un peu triangulaire en avant. Antennes deux fois plus longues que le cor- selet, déprimées; 1 article pas plus grand que le 3, le 2 au moins deux fois plus court, le 4 et les sui- vants presqu’égaux et un peu plus petits que le 3, le 11 le double plus long. Ecusson tronqué à l’extrémité. Les ailes manquent. Premier article des tarses p. plus court que les 2 et 3 réunis, le 4 de la longueur du 1 et bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen échancré et entaillé au milieu. Lobes assez saillants. Les deux derniers segments phosphorescents. Type: Phosphaenus hemipterus F.; de l'Europe temperée.

IL Tête courte, sans col, plus ou moins apparente en avant du corselet. Yeux très grands, occupant au moins les trois quarts de la tête. Corselet sans taches transparentes.

1, Bord antérieur du corselet devançant la tête.

°, Pygolampis Dejean. Forme ovalaire-allongé, un peu déprimée. Corselet semilunaire, peu rebordé;

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angles postérieurs aigus, saillants. Antennes pas plus longues que la moitié du corps, filiformes; 1 article de la longueur du 3 et des suivants, le 2 trois fois plus court. Ecusson triangulaire. Elytres en oval très allongé, nervures peu apparentes. Premier article des tarses p. plus long que les deux suivants réunis, le 4 moitié plus court et fortement bilobé. Dernier seg- ment du dessus de l’abdomen arrondi et quelquefois faiblement échancré au milieu du bord postérieur. Lobes droits, peu apparents. Le dernier segment seulement phosphorescent. Type: Pygolampis quadri- maculata, Mannerheim; de S:t Domingo.

00, Megalophthalmus Gray. Forme ovalaire-allongé, déprimée. Corselet transversal, couvrant à peine la tête, rebordé, angles postérieurs aigus et saillants. Antennes pas plus longues que la moitié du corps, fortement lamellées en évantail, rameaux aussi longs que tout l’antenne; 1 article grand, le 2 et les sui- vants très courts. Ecusson parallèle, tronqué à l’ex- trémité. Elytres presque parallèles, nervures très ap- parentes en forme de côtés élevées. Premier article des tarses p. plus long que les deux suivants réunis, le 4 moitié plus court, faiblement bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen tronqué, lobes ar- rondis, saillants. L’avant-dernier segment seulement phosphorescent. Type: Megalophthalmus ànctus, Motsch.; de Colombie.

00°, Amydetes Hoffmansegg. Forme allongée, as- sez parallèle. Corselet semilunaire, transversal, re- couvrant à peine la tête, rebordé; angles postérieurs saillants, aigus. Antennes plus longues que la moitié

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du corps, en évantail d’un grand nombre d’articles (35) dont leurs bases se rétrécissent vers l’extrémité, rameaux très longs; 2 article un peu plus court que le 3. Ecusson triangulaire. Elytres plus ou moins atténuées en arrière, nervures apparentes. Premier article des tarses p. aussi long que les deux suivants réunis, le 4 trois fois plus court, étroit, bilobé. Der- nier segment du dessus de l’abdomen triangulaire et deux fois sinué. Lobes aigus, mais peu proéminents. Les trois derniers segments phosphorescents. Type: Amydetes apicalis, Germar; du Brésil.

2, Bord antérieur du corselet ne devançant pas la tête, qui est toujours plus ou moins à découvert.

°, Delopyrus M. n. g. Forme allongée, un peu convexe. Corselet en croissant, transversal, sans re- bords; angles postérieurs droits, aigus. Antennes de la longueur de la moitié du corps, filiformes; 1 article de la longueur du 3 et des suivants, 2 deux fois plus court. Ecusson arrondi à l’extrémité. Elytres un peu ovalaires, nervures indistinctes. Premier article des tarses p. aussi long que les 2 et 3 réunis, le 4 deux fois plus court, étroitement bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen triangulaire et arrondi. Lobes saillants mais peu Visibles. Les deux derniers segments phosphorescents. Type: Delopyrus Dregei, Dejean; de l’Afrique méridionale.

00, Delopleurus M. n. g. Forme allongée, paral- lèle, un peu convexe. Corselet en carré, transversal, sans rebords; angles postérieurs droits, saillants. An- tennes pas plus longues que le corselet et la tête,

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filiformes; 1 article plus court que le 2 et 3 réunis, celui-ci un peu plus long que le 2 et que le 4, les suivants rétrécis vers l’extrémité, dont les deux derniers allongés. Ecusson triangulaire. El y très à

nervures peu distinctes. Premier article des tarses postérieurs plus court que les deux suivants réunis, le 2 un peu plus court que le 1, le 3 plus court que le 2, le 4 trois fois aussi court que le 1 et faible- ment bilobé. Dernier segment du dessus avancé au milieu en lame obtuse; lobes droits peu visibles. Les deux derniers segments phosphorescents. Type: Detopleurus fuscus, Motsch.; de Mozambique sur la côte oriental de l’Afrique méridionale.

00ü, Curtos M. B. d. M. 1845. Forme allongée, parallèle, un peu cylindrique. Corselet transversal, convexe, sans rebords, une ligne longitudinale au milieu et une profonde impression de chaque côté de la base; angles postérieurs droits. Antennes un peu plus longues que le corselet, filiformes; 2 article plus court que le 3, les suivants égaux. Ecusson triangu- laire. Elytres parallèles, nervure latérale fortement élevée en côte. Premier article des tarses p. aussi long que les deux suivants réunis, le 4 moitié plus court, bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdo- men arrondi, l’avant-dernier fortement échancré au milieu. Lobes droits, peu distincts. Les trois derniers segments de l’abdomen phosphorescents. Type: Curtos mongoliens, Motsch.; de la Mongolie.

°000, Colophotia Dejean. Forme ovalaire-allongée, assez convexe. Corselet transversal, tronqué en avant, élargie en arrière, ligne du milieu et impressions

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latérales bien marquées; angles postérieurs saillants, niais obtus. Antennes de la longueur de la moitié du corps, épaisses; 1 article grand, 2 plus que du double plus petit, 3 un peu plus court que le 1, 4 plus long, 5 8 successivement rétrécis vers l’extrémité, 9 11 très courts, recourbés en dedans. Dernier article des palpes très long. Ecusson triangulaire, tronqué obli- quement. Nervures des élytres très faibles. Premier article des tarses p. aussi long que les deux suivants réunis, le 4 moitié plus petit, étroitement bilobé. Der- nier segment du dessus de l’abdomen échancré au milieu, celui du dessous avec deux fortes carènes longitudinales au milieu, terminées par deux crochets relevés bien développés, de chaque côté on y voit une fovéole; sur le milieu de l’avant-dernier segment une lamelle caréniforme. Parties sexuelles découvertes. Lobes invisibles. Trois derniers segments phosphore- scents. Type: Colophotia praeusta, Eschscholtz; de

Manille.

ooooo lÜCI0LA Laporte. Forme allongé-ovalaire. Corselet convexe, transversal, un peu arrondi en avant, ligne du milieu et impressions basales bien mar- quées; angles p. saillants, plus ou moins aigus. An- tennes plus courtes que la moitié du corps, filiformes; 1 article plus court que les deux suivants réunis, 2 le plus court, 3 le plus long, 4 et suivants égaux. Dernier article des palpes triangulaire, pointu. Ner- vures des élytres peu marquées. Premier article des tarses p. aussi long que les deux suivants réunis, 4 plus court, de la longueur du 2 et distinctement bi- lobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen ar-

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rondi, celui du dessous simplement échancré au milieu. Lobes invisibles. Les trois derniers segments phospho- rescents. Type: Luciola pedemontana Bonelli; du Piémont.

III. Tête plus ou moins carrée, distinctement séparée du thorax par un col, ce qui lui donne V aspect des Telephorides , mais avec des yeux beaucoup plus grands.

Second article des antennes assez long .

1 , Tête peu visible en avant du corselet, a, Crochets des tarses simples.

°, Photuris Dejean. Forme allongée, un peu élar- gie, parallèle et déprimée, comme chez quelques T e- lephoriens. Corselet large, semilunaire, rebordé; angles postérieurs aigus et saillants. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps, comprimées et élar- gies vers la base; 1 article plus court que les 2 et 3 reunis, le 2 un peu plus petit que le 3, celui-ci plus court que le 4, les suivants égaux. Nervures des élytres peu marquées. Premier article des tarses p. aussi long que les deux suivants réunis et plus long- que le 4, qui est fortement bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen arrondi. Lobes droits et peu visibles. Les deux avant-derniers segments phospho- rescents, le dernier noir. Type: Photuris hectica F.; du Brésil.

00, Pyrogaster M. n. g. Forme des Photuris, mais un peu plus ovale et plus atténuée vers l’extrémité des élytres. Second article des antennes deux fois plus petit que le 3. Les trois derniers segments de l’abdomen phosphorescents. Le reste comme chez les Photuris. Type: Pyrogaster grylloides, Motsch.; du Brésil (?).

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b, Crochets fendus à tous les tarses.

°, Bicellonycha M. n. g. Forme ovalaire, élargie vers le milieu des élytres. Corselet semilunaire, peu rebordé sur les côtés; angles postérieurs droits, un peu saillants. Antennes de la longueur de la moitié du corps, filiformes; 1 article aussi long que les deux suivants réunis, le 2 un peu plus court que le 3, le 4 et les suivants allongés, égaux. Ecusson triangu- laire. Nervures des élytres invisibles. Premier article des tarses p. aussi long que les deux suivants réunis, le 4 plus court et très profondément bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen triangulaire et assez pointu; celui du dessous raccourci, transversal et avance au milieu en une forte pointe. Lobes arrondis. Les trois derniers segments phosphorescents. Type: Bicellonycha albilatera, Schonherr; du Brésil.

c, Crochet extérieur des tarses seulement fendu. f, Les trois derniers segments de V abdomen jaunes ou phosphorescents.

Triplonycha M. n. g. Forme et parties du corps comme chez les Bicellonycha , mais avec deux taches rousses sur le disque du corselet. Second ar- ticle des antennes plus long que le 3, les suivants rétrécis vers l’extrémité. Dernier article du dessous de l’abdomen simplement triangulaire. Type: Triplo- nycha dcspecta, M. St. P.; de l’Amerique méridionale.

00, Blattomorpha M. n. g. Forme ovale, déprimée comme celle des Blatta. Corselet semilunaire, réfléchi sur tous les bords; angles postérieurs droits, un peu saillants, mais arrondis. Antennes plus longues que la moitié du corps, filiformes; 1 article aussi long que

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les deux suivants réunis, le 2 plus long que le 3, le 4 et les suivants plus allongés, à peu près égaux et poilus. Nervures des élvtres pas distinctes. Premier article des tarses p. aussi long que tous les suivants réunis, le 4 profondément bilobé. Dernier segment du dessus de l’abdomen avec une proéminence bien distincte sur le milieu du bord postérieur; segments précédents fortement sinués. Lobes droits peu visibles. Type: Blattomorpha lateralis, Motsch.; du Brésil.

00°, Telephoroides Laporte. Forme convexe, al- longée, ovalaire, atténuée vers l’extrémité des élytres comme chez les Luciola. Corselet semilunaire, large- ment réfléchi, bords peu relevés; angles p. saillants, mais peu aigus. Antennes aussi longues que la moitié du corps, filiformes; 1 article aussi long que les deux suivants réunis, dont le 2 presque de la même lon- gueur que le 3, le 4 et les suivants un peu plus courts. Nervures des élytres peu apparentes. Premier article des tarses p. presque plus long que les deux suivants réunis, 4 le double plus court, profondément bilobé. Dernier segment du dessous de l’abdomen triangulaire à pointe moins avancée que chez le genre précédent; l’avant dernier segment échancré. Lobes invisibles. Type: Telephoroides occidentalis, Olivier; de Cayenne.

ff, Les deux avant-derniers segments de V abdomen jaunes ou phosphorescents.

°, Platystes M. n. g. Forme ovale, déprimée voisine des Blattomorpha , mais le corselet est plus large, moins réfléchi. Premier article des antennes presque plus

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long que les deux suivants réunis, le 2 plus court que le 3. Premier article des tarses p. de la lon- gueur des deux suivants réunis, le 4 plus court et étroitement bilobé. Milieu du dernier segment du

dessous de l’abdomen prolongé en lamelle très mince et très longue. Type: Platystes axillaris, Motsch.; du Brésil.

0(), Dryptomorpiia Motsch. n. g. Forme allongée, un peu dilatée postérieurement. Corselet semilunaire, rebords étroits; angles postérieurs droits. Antennes plus longues que la moitié du corps, filiformes, un peu déprimées et amincies vers l’extrémité; 1 article aussi long que le 4 et les suivants, 2 et 3 petits, égaux et réunis de la longueur du 1. Ecusson trian- gulaire. Nervures des élytres peu distinctes. Premier article des tarses p. aussi long que les deux suivants réunis, mais plus long que le 4, qui est bilobé. Milieu du dernier segment du dessous de l’abdomen prolongé en pointe très mince. Lobes invisibles. Type: Dryptomorpha latefascia, Motsch.; de Colombie.

2, Tête devançant le corselet et compëtement à découvert.

°, Phengodes Hoffmansegg. Forme allongée, un peu parallèle, comme celle des Stenopterus, dont il a aussi les élytres raccourcies et atténuées. Corselet rétréci antérieurement, arrondi sur les côtés; angles postérieurs presque droits. Tête à col bien distinct. Yeux de grandeur moyenne, mais saillants. Palpes m. très longs, trois derniers articles égaux, tronqués à l’extrémité. Antennes plus longues que la moitié du corps, émettant, à partir du troisième article, deux

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longs filets ciliés, roulés sur eux-mêmes. Ecusson pa- rallèle, tronqué à l’extrémité. Elytres déhiscentes, sans nervures. Premier article des tarses p. aussi long que les deux suivants réunis, le 4 très court, faiblement bilobé. Dernier segment du dessus et du dessous de l’abdomen échancrés et devancés par le segment pi- gydal, qui est de couleur foncé; les deux derniers phosphorescents. Lobes peu saillants. Type: Phengodes flavicollis, Latreille; de Colombie.

Des genres établis par M. Laporte pour les Lam- pyrides, deux me sont restés inconnus, et ne sachant par conséquent les placer dans l’aperçu que j’ai exposé, j’y ajoute leur description d’après l’auteur français:

Dryptelytra Laporte. Forme allongée, atténuée postérieurement. Tête cachée sous le corselet; yeux assez petits. Corselet transversal, plus large que les élytres, arrondi et largement rebordé sur les côtés et un peu anguleux en avant. Antennes de onze articles; le 1 assez grand, le 2 court, tous les suivants munis chacun d’un rameau long et comprimé. Ecusson triangulaire Elytres presque de la longueur de l’ab- domen, se rétrécissant en pointe en arrière, baillantes et comme échancrées du côté de la suture. Premier article des tarses p. presqu’aussi long que les trois suivants réunis; crochets assez forts; jambes non com- primées. Type: Dryptelytra cay ennemis, Laporte; de Ca- yenne (Laporte). La forme des antennes et des élytres rappelle les genres Amydetes et Phengodes.

Alecton, Laporte. Forme ovalaire, plane. Corse- let avancé et formant un angle en avant, tronqué en

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arrière. Tète cachée sous le corselet. Yeux moyens. Antennes courtes, épaisses, fusiformes, de douze ar- ticles; 1 gros, le 2 très court, tous les suivants ser- rés et formant une forte dent de chaque côté; le der- nier (12) ovalaire, court, enclavé en partie dans le précédent. Ecusson presque triangulaire. Elytres ovales, un peu élargies, planes. Tarses filiformes, courts; 1 article un peu plus long que les suivants; crochets forts. Type: Alecton discoidctlis, Laporte; de file de Cuba. La construction des antennes rappelle notre genre Lamprigera.

(Continuation dans un N:o suivant.)

Diagnoses de Lépidoptères nouveaux,

trouvés par MM. Tatarinoff et Gaschkewitsch aux environs de Pékin,

par

Otto Bremer et William Grey.

1. Sericinus ( Westw .) fasciatus. S. alis supra: nigris, anticis fasciis flavescentibus; posticis maxime caudatis, fasciis tribus flavescentibus, quarta sanguinea, maculis submarginalibus caeruleis lunulisque margina- libus flavescentibus; subtus: anticis iisdem ut supra; posticiis: luteis, maculis nigris, fascia sanguinea et lunulis tribus caeruleo-pruinosis. Expansio alarum anti- carum une. 3.

Peut-être n’est ce que la femelle du Telamon Donov., mais dans ce cas M:r Westwood, connaissant

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les deux sexes, aurait certainement décrit la femelle si elle se distinguait autant du mâle, comme c’est le cas dans notre espèce.

2. Sericïnus sanguinolentus. S. alis supra: nigris, fasciis maculisque luteis, anticis utrinque maculis dua- bus sanguineis; posticis caudatis, fascia sanguinea, ante caudam maculis caeruleo-pruinosis et lunulis margina- libus luteis; subtus: anticis albido-luteis, fasciis nigris atque fuscis, maculis sanguineis; posticis argenteo- micantibus, maculis fasciisque fuscis, fascia submarginali rosea, nigro-marginata, lunulis marginalibus argenteis, margine ultimo externe striga rufa cincto; angulo ani nigro, caeruleo-pruinoso. Expans. alar. an tic. une. 2 3/4.

3. Melitaea (?) maculata. M. alis supra: fulvis, nigro-maculatis; subtus: anticis fulvis, apice flavescenti- albido, posticis albidis, limbo fulvo, omnibus nigro- maculatis, maculis in sériés disposais. Expans. alar. antic. une. 2 y4.

4. Limenitis Alvoina. L. alis supra: nigris, anticis albo-maculatis, nec non apice ultimo, vittaque elongata albis, posticis fasciis duabus albis; subtus : brunneis, maculis, fasciis vittisque elongatis albis. Expans. alar. antic. une. 27/8.

5. Satyrus Menetriesii. S. alis supra: fuscis; an- ticis apice ocello nigro albido-caeruleomicante-pupillato, pallido annulato, ante ocellum fascia interrupta pallida; posticis: ocellis duobus minoribus; subtus: griseo- fuscescentibus anticis ocellis iisdem ut supra; posticis fascia albida ante ocellos, lineolis duabus marginalibus albidis, ocelli sex, tertio minori. Expans. alar. antic. une. 2.

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6. Satybus Motschulskyi. S. alis supra: nigro- fuscis, ocello unico caeruleo-pupillato, flavo-annulato; subtus: cinereis, fusco-undulatis et nebulosis; anticis ocello unico, posticis ocellis tribus, omnibus caeruleo- pupillatis et flavo-annulatis. Expans. alar. antic. une. l3/4.

7. Thecla caerulea. T. alis supra: caeruleo-mi- cantibus, posticis caudatis, duabus maculis fui vis ante caudam; subtus: fulvescentibus, fasciis obscurioribus, strigis luteis interne marginatis; posticis fascia auran- tiaca, ante caudam maculis tribus nigris, media cinereo- caeruleo-pruinosa. Expans. alar. antic. une. 1 1/2.

8. Thecla micans. T. alis supra: caeruleo-mican- tibus, posticis caudatis; subtus: cinereis, linea nigra submarginali, externe albo-marginata, angulo ani ma- culis duabus nigris, supra externam lunula fulva. Ex- pans. alar. antic. une. 1 3/8.

9. Thecla fusca. T. alis supra: fuscis; anticis nigro-maculatis; posticis maculis duabus nigris ad an- gulum ani; subtus: fusco-griseis, maculis fasciisque fu- scis, albido- marginatis, lunulis marginalibus fuscis, al- bido-annulatis. Expans. alar. antic. une. 1 %.

10. Eudamus bifasciatus. E. alis supra: fuscis, albo- fimbriatis; anticis guttis hyalinis quinque, punctis apica- libus hyalinis tribus, bifasciatis; subtus: fuscis, cinereo- fasciatis et nebulosis. Expans. alar. antic. une. 1 r/8.

11. Eudamus gultatus. E. alis supra: fuscis; cor- pore et basi alarum fusco-viridibus; anticis media guttis duabus hyalinis et fascia apicali guttis hyalinis sex composita; posticis media guttis hyalinis quatuor in seriem dispositis; subtus iisdem ut supra. Expans. alar. antic. une. 1 %.

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12. Steropes ( Scleropus Motsch.) unicolor. St. alis supra: fuscis; subtus: anticis fuscis, apice costaque ful- vis; posticis fulvis. Expans. alar. antic. une. 1 x/s.

13. Hesperia subhyalina. H. alis supra: fulvis, venis marginibusque fuscis, punctis maculisque flavis, iisque in ala antica paene hyalinis, linea discoidali crassa nigra; subtus: fulvis, maculis flavis, fasciatis, margine interno nigro; posticis fulvis, flavo-maculatis. Expans. alar. antic. une. 1 1/2.

14. Hesperia venata. H. alis supra: fulvo-ochra- ceis, nigro-marginatis et venatis, apice non nihil ob- scuriori, linea discoidali nigra; subtus: omnibus fulvo- ochraceis, anticis basi nigra. Expans. alar. antic. une. 1 y2.

15. Syrichtus maculatus. S. alis supra: nigrescen- tibus, anticis fasciis duabus interruptis et lunula me- diana alba; posticis punctis albis biserialibus; subtus anticis iisdem ut supra, attamen apice castaneo; posti- cis castaneo alboque fasciatis. Expans. alar. antic. une. 1 V4.

16. Ampelophaga rubiginosa. A. corpore supra rubiginoso, linea dorsali alba per thoracem et totum abdomen protensa; thorace lineis lateralibus albis; ab- dominis segmine secundo et tertio nigro-bimaculato ; subtus corpore fulvo. Alis anticis supra cupreis, oli- vaceo-fasciatis et nebulosis, macula nigra basali; posti^ cis nigris, margine externo ferrugineo-fulvo; subtus: alis omnibus fulvis, obscurius fasciatis, ferrugineo-mar- ginatis, anticis plaga basali nigra. Expans. alar. antic. une. 4%.

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17. Ambulix Schciuffelbergeri. A. capite tricolori, apice niveo, medio olivaceo, postico fulvescente-cinereo; thorace olivaceo, clorso macula fulvescente-cinereo; abdomine fulvescenti-cinereo, segmine sexto maculis duabus olivaceis; caeterum corpore subtus aurantiaco. Alis anticis reversis, supra fulvescenti-cinereis, fusce- scenti-nebulosis, maculis fasciaque submarginali oliva- ceis; posticis aurantiaco-luteis, fusco fasciatis et pun- ctatis; subtus: aurantiaco-fulvis, fusco-punctatis et ne- bulosis, anticis praeterea cinereo marginatis. Expans, alar. antic. une. 5 %.

18. Macroglossa caudata. M. antennis fulvis, cor- pore griseo aut cinereo-fusco, nigro-cingulato. Alis anticis: supra griseis, fusco-nebulosis, nigro-fasciatis; posticis: flavis, nigro-marginatis; subtus: anticis flaveo- fulvis, posticis flavis; alis omnibus fusco -marginatis. Expans. alar. antic. une. 2%.

19. Smerinthus Tatarinovii. S. corpore subviridi, thorace supra macula mediana viridi obscuriori; abdo- mine pallidiore cingulato. Alis anticis répandis; supra subviridibus, nebulis fasciisque obscurioribus; posticis rufis, angulo ani fascia viridi notato; subtus: alis omni- bus subviridibus; anticis vitta basali rufa. Expans. alar. antic. une. 3 %.

20. Smerinthus Gaschkewitschii. S. corpore cine- reo, thorace supra striga fusco-ferruginea. Alis den- tatis, supra: anticis cinereis, subfusco-nebulosis et fa- sciatis; posticis rufis, versus angulum ani fuscis et ante hune maculis duabus albis; subtus: alis anticis rufis, ad marginem externum subferrugineo-fasciatis; posticis ci- nereis subferrugineo-fasciatis. Expans. alar. antic. une. 3.

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21. Lithosia nictitans. L. corpore alisque supra totis albo-nitescentibus; alis anticis nigro-maculatis; subtus: anticis griseis, posticis albis. Expans, alar- an tic. une. 1 %.

22. Lithosia nigropoda. L. Antennis pedibusque nigris, corpore alisque supra totis fia vis; subtus: alis anticis griseis, flavo-marginatis ; posticis flavis. Expans, alar. antic. une. 2.

23. Lithosia striata. L. capite flavo ; thorace fîavo, nigro-punctato et sanguineo-striato ; abdo mine sangui- neo pallidiori. Alis anticis supra flavis, nigro-punctatis, strigis duabus grisescentibus, venis sanguineis; posticis: sanguineo-pallidis; subtus: anticis sanguineis, margine externo flavis; posticis sanguineo-flavescentibus. Ex- pans. alar. antic. une. 1%.

24. Calligena sanguinea. C. alis anticis albis, sanguineo-signatis et margine externo sanguineo; pun- ctis duobus nigris in media ala; posticis sanguineis; subtus: alis sanguineis, anticis plaga basali grisescenti. Expans. alar. antic. une. 1.

25. Setina flava. S. corpore flavo, alis omnibus flavis, anticis nigro-maculatis; macula basali unica, cae- teris in sériés très dispositis; subtus flavis, anticis nigro-vittatis. Expans. alar. antic. une. 1 3/8.

26. Setina micans. S. corpore et alis ex flavo albido-micantibus, nigro-maculatis; maculis duabus in thorace; alis anticis macula basali una, et caeteris maculis in sériés très dispositis; posticis sérié puncto- rum submarginali; subtus: alis flavo-albidis, omnibus sérié submarginali macularum nigrarum, anticis nigro- pruinosis. Expans. alar. antic. une. lx/2.

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27. Chelonia alba. C. antennis nigris; capite albo; thorace albo, punctis nigris duobus; abdomine supra sanguineo, superne et a latere punctis nigris, albo- annulatis; subtus corpore albo, punctis lateralibus nigris, pedibus sanguineis; alis omnibus albis, puncto mediano nigro. Expans. alar. antic. une. 2 1/3.

28. Saturnia Artémis. S. capite albo, brunneo- rufo annulato; thorace albo, supra cingulo brunneo- rufo; abdomine albo, pedibus rufis; alis omnibus viri- dibus. ocellatis; anticis striga triplici costali: alba, rufa et fusca, posticis maxime caudatis. Expans. alar. antic. une. 5 1/2-

Elle ressemble beaucoup a la S. Silene, mais a ailes secondes tout a fait de la forme comme chez la S. luna.

29. Saturnia lunulata. S. antennis pectinatis, luteo- fuscescentibus; capite nigro; thorace nigro-lutescenti- striato; abdomine nigro, lutescente-cingulato, costis lu- tescentibus; alis rotundatis, supra nigris, anticis lute- scentibus, undulatis, fascia lata submarginali lutea, fusco-nigroque undulata, venae caerulescentes hac in fascia; subtus alis iisdem ut supra. Expans. alar. antic. une. 5y2.

30. Pygaera assimilis. P. thorace cinereo, magna macula dorsali ferruginea, obscurius annulata; abdomine ferrugineo; alis anticis supra cinereis, nigro-undulatis, apice plaga semilunari flava: posticis griseis; subtus omnibus griseis. Expans. alar. antic. une. 21/4;.

31. Pygaera flavescens. P. capite thoraeeque albo- flavidis, abdomine ferrugineo; alis albo-fîavidis, anticis supra macula basali cinerea cum apice nigro, fascia

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submarginali cinerea cum lunulis nigris et fulvis. Ex- pans. alar. antic. une. 2%.

32. Aeronycta lutea. A. alis anticis cinereo-fusco- que variis, strigis undatis nigris et macula alba ad marginem interiorem; posticis luteo-flavis, fascia intra- marginali nigra. Expans. alar. antic. une. 1 J/2.

33. Mythimna luteomaculata. M. alis anticis luteo- obsolete cinereoque variis, maculis duabus rotundatis luteis, cinereo pupillatis, ante marginem externum sé- riés punctorum nigrorum; posticis cinereis. Expans, alar. antic. une. iya.

34. Caradrina bistrigata. C. alis anticis obsoîete- ferrugineo-griseis, ad costam luteo-punctatis, strigis duabus undulatis distinctioribus , inter strigas maculis ordinariis, albido-cinctis; exteriori reniformi semilute- scente; posticis cinereis. Expans. alar. antic. une. iy8.

35. Placodes fuscomaculata. P. alis cinereis fusco- nebulosis et striatis, ad cos_tam maculis duabus fuscis, albo-annulatis; posticis griseis. Expans. alar. antic. une. 1 y8.

36. Amphipyra striata. A. alis anticis nigro-fuscis, obscurius striatis, maculis ordinariis obsoletis, nigro- cingulatis; posticis griseis. Expans. alar. antic. une. l5/8.

37. Heliothis flava. H. alis anticis flavis, fusco- striatis , macula mediana nigra; posticis flavis, fascia submarginali nigra; subtus: alis omnibus flavis, fascia submarginali nigra, anticis maculis duabus nigris. Ex- pans. alar. antic. une. iy8.

38. Plusia albostriata. P. alis anticis cinereo fusco - que variis, striga albida mediana inscripta; posticis cinereis. Expans. alar. antic. une. 1 3/8.

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39. Thyas (Hübn.) bella. T. corpore fulvescenti-

cinereo; abdomine aurantiaco-marginato, apice fulvo; subtus: corpore aurantiaco; alis anticis fulvescenti-

cinereis, fusco-nebulosis, strigis tribus fuscis, exterio- ribus luteo-marginatis ; posticis nigris, fascia mediana caerulea, margine exteriori latissime rufo; subtus: Sui- vis fusco-pruinosis, anticis maculis duabus nigris. Ex- pans. alar. antic. une. 33/8.

40. Catocala amata. C. corpore cinereo; alis anticis cinereis, fusco-fasciatis, puncto mediano nigro, posticis nigris, fascia flava et ad marginem externum maculis duabus flavis haud distinctis ; subtus: anticis flavescentibus, cum fascia nigra et margine externo late nigro; posticis flavescenti-cinereo variis, fusco- pruinosis, striga nigra. Expans. alar. antic. une. 2%.

41. Ophiusa obscur a. O. alis cinereo-fusco variis, fascia mediana externe dentata; maculis tribus apica- libus; posticis fuscis, strigis duabus luteis, ciliis albis; subtus: anticis ad marginem externum fasciis duabus albidis. Expans. alar. antic. une. 1V8.

42. Piiilobia cinerearia. P. alis angulatis cinereis, anticis strigis duabus transversis fuscis, fascia macula- rum fuscarum submarginali; posticis puncto mediano obscuro, strigis duabus transversis, quarum externa duplex. Expans. alar. antic. une. 1%.

43. Boarmia irrorataria. B. alis anticis albidis, fusco-irroratis et strigatis, macula mediana obscura, margine externo fusco-nebuloso et striga alba, dentata; posticis fusco-irroratis, fascia mediana fusco-nebulosa, media albo-punctata, striga dentata submarginali. Ex- pans. alar. antic. une. ir/8.

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44. Boarmia albosignaria. B. alis omnibus albidis, fusco-irroratis, strigatis et nebulosis, macula mediana fusca, albo signata. Expans. alar. antic. une. 2%.

45. Amphidasis panterinaria. A. thorace albo, flavo- signato; abdomine albo, cinereo-maculato, apice flavo; alis omnibus albis, cinereo-maculatis, fascia submargi- nali macularum cinerearum, ante quam sériés lunula- rum fuscarum flavo-annulatarum; anticis macula me- diana cinerea, puncto centrali obscuro, nec non macula basali flava strigisque duabus fuscis. Expans. alar. antic. une. 2 x/2 3.

46. Aspilates tristrigaria. A. alis albidis, anticis strigis tribus undulatis, fuscis; posticis striga unica puncto mediano obscuro. Expans. alar. antic. une. 1%.

47. Bons quadrmaculalis. B. capite nigrescenti; thorace albo; abdomine albo, dorso nigrescenti, apice nigro; alis anticis nigrescentibus, maculis albis quatuor, sérié punctorum albidorum marginaii; posticis albis, nigrescenti-marginatis. Expans. alar. antic. une. iy4.

48. Hypaena fuscalis. H. alis omnibus fuscis, an- ticis area mediana obscuriori, striga lutea marginata. Expans. alar. antic. une. 1 3/8.

49. Nymphula fuscomarginalis. N. alis omnibus

stramineis, fusco-marginatis, strigis duabus fuscis, an- ticis macula fusca costali. Expans. alar. antic. une. 3/4.

50. Nymphula quadripunctalis. N. alis omnibus

luteis, fasciis obscurioribus ; anticis punctis nigris qua- tuor, tribus costalibus, quarto mediano. Expans. alar. antic. une. 3/4.

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Excursions Entomologiques de 1832,

jusqu’en hiver.

(Continuation.)

Walaam n’est pas riche en Lépidoptères, que la majeure partie de File étant couverte de forets et de rochers, offre peu de localités favorables pour ces insectes. Ma récolte ne fut donc que fort médiocre. L 'Argynnis selene était assez commune et présenta une, soit disante, variété, en un seul exemplaire, presqu’en- tièrement noire en dessus et au lieu des taches argentées du dessous, ornée de bandes longitudinales d’un vert noirâtre. S’il se constate que ce n’est pas une va- riété, je proposerai le nom d' Argynnis veta. V Argynnis Ino se trouve sur une seule prairie. Melitaea Athalea très commune. Satyrus Aegeria assez rare dans les forets. Le Parnassius Apollo, qui se rencontre sur les éléva- tions du rivage finlandais opposé, ne se montrait pas sur file; mais en revanche on voyait sur les sentiers, et en grand nombre des: Lycaena icarius, Eumedon et Aegon, ainsi que des Steropes sylvius et Hesperia sylvanus. Le nom de Steropes donné par M. Boisduval en 1836, devra être changé, puisqu’il y a déjà un genre Ste- ropes donné par M. Steven en 1806, à un Coléoptère. En conséquence je proposerai pour le dit Lépidoptère le nom de Scleropus sylvius. Les Crépusculaires et Noctuelles étaient encore moins abondants. Les Euthe- monia russula et Chelonia plantaginis s’élevaient parfois au dessus des herbes, les Leucania pallens, Euclidia glyphica, Acidalia lutearia, Cidaria picaria, Hypena crassalis, Eu-

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sebia erutaria et une infinité de Crambides composaient à peu près, tout ce qu’on y voyait.

Un examen plus attentif des Diptères que j’avais pris durant mon excursion sur l’ile Walaam, ne m’offrit rien de remarquable.

En Juillet les chasses dans les bois aux environs de Peterhoff (Bobylsk) me procurèrent un exemplaire (5 du Metoecus paradoxus, qui se tenait sur une Um- bellifère en société avec des Mordelles et des Anaspis. M. Ménétriés trouva dans le village même l’intéressante Pelecotoma fennica.

Les excursions en Août que je fis a Osinova Rostcha avec MM. Reer et Sacken donnèrent peu de choses, à cause d’une température trop basse pour cette époque. Nous fûmes obligés de nous en tenir aux fourmillières. Les nids applatis de la Formica polyctena Fôrster, abondaient en Corticaria formicetorum Manner- heim, ceux de la Formica truncicola Nylander, con- struits dans les vieux troncs, nous donnèrent des Scydmaenus claviger et Tyrus mucronatus. Sur un champ de pommes de terre aux environs de notre capitale, M. Wrangel trouva YAcherontia atropos L.

Les Odontocantha melanura , Scaphidium â-maculatum et un Cryptophagus nouveau ( orbicollis Mannh.) ont été pris par M. Obert sur l’ile Goutoujeff et à Pargolova. Ce même entomologiste a trouvé dans le parc de Bes- borodko le: Cychrus rostratus et la Miscodera arctica.

Vers la fin d’Août MM. Kouchakevitsch firent des excursions à la Poklonnajagora et à Kalymiaga ils trouvèrent le Car abus clathratus et Y Agonothorax Lehmanni, Chaudoir.

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En Septembre ces même MM. accompagnés de Reer et Kôppen visitèrent les bords du ruisseau Ka- menka, mais un mauvais tems les empêcha de con- tinuer leur recherches. Us rapportèrent néanmoins, la: Celia infima, Knoch, Argutor minor, Dej., Calathus mi- cropterus &c.

Le froid étant survenu bien plutôt qu’à l’ordi- naire, les chasses entomologiques durent cesser même au commencement d’Octobre, époque apparaissent ordinairement plusieurs Lépidoptères particuliers. Mais plus tard en Novembre et Décembre la température s’éleva de nouveau et reveilla les insectes de leur sommeil d’hiver. Outre quelques Bembidiens vivants, MM. Kouchakévitsch trouvèrent des Phratora vitellinae sur des troncs d’arbres et des Helodes hanoverana sur la neige à la Oulianka.

Expériences.

Sphodrus leucophthalmus, L. Un individu de cette espèce, a été conservé vivant dans un verre presque deux années, sans tomber dans leur sommeil d’hiver et sans autre nourriture que des Phyllodromia ger- manica et quelques gouttes d’eau (Communication de M. I. Kouchakévitsch).

Stylopyga orientalis L. TapaKam*. Pour se dé- barasser de ces convives incommodes, on a essayé un procédé très simple et très efficace.

On prend un tamis assez fin, sur le fond duquel on soupoudre un peu de farine, et le recouvre d’une couche

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très légère de foin; après quoi on le place, pour la nuit, près de l’endroit se tiennent les Blattes. L’insecte ne manque pas de faire une visite à la farine et il arrive souvent qu’il en vient dans une telle profu- sion que le foin est soulevé jusqu’aux bords du tamis. Vers le matin on recouvre ce tamis et jette le con- tenu dans de l’eau bouillante. Le lendemain on peut répéter la chasse et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de ces Orthoptères.

Oedipoda migratoria L. Sauterelle de passage, CapaHua. Le meilleur moyen pour se garantir des dévastations causées par cet insecte est d’observer les endroits il pond ses oeufs en automne et de guet- ter le moment quand, au commencement de l’été à la fin du printemps, les oeufs eclosent et la jeune couvée se tient réunie en amas considérables. C’est alors qu’on peut les détruire.

Eurydema decorata Panzer. Ko3apKa. Pour éloigner cet insecte, nuisible aux potagers, on a essayé dans le Gouv. de Saratoff, d’asperger les plantes avec une infusion de tabac ordinaire. Ce même procédé pour- rait être aussi introduit dans les plantations de bette- raves, pour les garantir des attaques de la Cas- sida nebulosa , et dans les jardins fruitiers contre les vers.

Hyponomeuta evonymella H. Pour obtenir les pa- rasites de ce Tinéide, je pris un monceau de 500 cocons et l’enfermai dans une boîte. Les premiers insectes qui en sortirent furent les: Campoplex orbitalis et majalis , vinrent ensuite les papillons; trois jours

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après une paire de VEulophus evonymellae Bouché et enfin une infinité d'Encyrtus atricollis Dalman, qui sertaient des vers et des cocons morts. Mais ce qui est le plus surprenant, c’est que de toute la masse de cocons, à peine la 15 partie subit-elle une métamor- phose complète, tout le reste devint la proie des pa- rasites. L’influence des Encyrtus se manifesta surtout d’une manière remarquable, empêchant la chenille de se debarasser de son enveloppe à l’époque de sa trans- formation en cocon, de sorte que le papillon se dé- veloppe quelquefois dans la carcasse du ver même, ce qui empêchant sa délivrance, le fait mourir à demi sorti.

Insectes de la 'pomme de terre malade. Pour me convaincre si effectivement les différents insectes, crus- tacés et de cryptogames énumérés par MM. Guérin, Martius et feu Gimmerthal, accompagnent exclusive- ment la maladie de cette plante, je pris le 16 Octobre six bulbes attaquées et les mis dans une solution très forte de sel ordinaire. Après les y avoir laissé dans le liquide une semaine, je les en rétirais. M’étant bien assuré qu’il n’y avait plus aucune trace d’organisme étranger, je gardai ces bulbes séparément. Quatre d’entre elles se transformèrent, peu de jours après, en substance blanche tout à fait sèche et d’un aspect semblable a du savon, ayant la surface noire; une présentait la moitié noircie et putride, la sixième enfin se conserva molle pendant deux mois, après quoi elle fut aussi détruite par la maladie. Durant cette influance maladive il n’y eût aucune attaque d’insectes, crusta- cés, infusoires ou de cryptogames particuliers, preuve

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évidente que la cause n’e provient d’aucun corps orga- nique. Dans une brochure particulière sur la source pri- mitive du développement du choléra, je viens de signaler comme principale cause, l’influance électro-magnétique non seulement pour ce fléau, mais aussi pour l’in- flammation épizootique des animaux domestiques, la muscardine des vers à soie, les maladies de la pomme de terre, de la betterave et de la vigne.

Cocons comprimés du ver à soie. Depuis un an environ on a fait l’essai de transporter du Caucase a Moscou, aulieu de soie déjà dévidée, comme cela se pratiquait jusqu’alors, des cocons fortement comprimés, après avoir été tués et bien séchés au soleil. L’ex- périence a très bien réussie et le dévidage des cocons comprimés s’est effectué parfaitement bien. Pour l’a- mélioration de la fabrication des soiries indigènes, ce nouveau mode de transportation, est de la plus grande importance, parcequ’on pourrait maintenant cultiver cet insecte sur toutes nos frontières méridionales de l’Asie et même de l’Amérique et tirer les cocons en grande quantité de Chiva , Boukhara et de la Chine, sans crainte de recevoir une soie abîmée, par le dévidage impar- fait des orientaux.

Notices.

Leptoderus seriéeus et angusticollis Schmidt. Ce savant entomologiste vient de découvrir ces deux espèces nouvelles du genre et aveugles, des cavernes

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souterraines de la Carniole, ainsi qu’un exemplaire beau- coup plus grand du magnifique Leptoderus Hohenwartii dans la grotte près de Treben. (Communication de M. Schmidt à Laibach.)

Mylabris melanura et sericea ont causé cette année- ci beaucoup de dégâts aux fleurs des giroflées, des fèves, des épinards du Gouv. de Saratoff. (Journal de la Soc. Imp. économique.)

Hesperopiianes nebulosus Olivier. La larve de ce capricorne a été apporté ici de France, dans un mor- ceau de bois et s’est transformé en insecte parfait, après avoir resté dans le bois plus d’un an. (Com- munication de M. Obert.)

Larves de Rhizotrogus, ont, l’automne passé, dé- vorées un bonne partie des semailles plus de 3000 hectares, dans le Gouvernement de Yoronech. On y a fait l’observation que l’insecte se meut dans la terre et mange, même à une température de Reaumur.

Oedipoda migratoria L. CapaHua. Ce fléau est venu cet année-ci des roseaux qui bordent la mer Caspienne et la mer Noire, pour dévaster les Gouv. d’Astrakhan, de Saratoff et de la Tauride. On y a vu des amas de cadavres de cet insecte, rejettés par la mer, qui avaient plus de deux pieds de hauteur. (Com- munication de M. Konovaloff.)

Calliptamus italiens Serville. CapaHna. s’est montré en très grand nombre dans le district de Novoousen du Gouv. Samara, il a fait beaucoup de dégâts aux blés d’été. (Communication de M. Leon Narichkine.)

Eurydema décor ata Pz. Ko3apxa. détruisit aux en- virons de Saratoff, tous les jeunes plants de chou,

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de la rave et des radis, en suçant la sève des feuilles. (Journal de la Soc. Imp. économique.)

Libellula vulgata, depressa et 4 maculata, cTpeKo3a; ont été observées en troupes innombrables qui ob- scurcissaient l’air, à Reval, le 25 et le 28 Mai entre 5 à 6 heures du soir. Elles venaient de S. O. et traversaient la mer.

Papilio machaon L., a été observé vers le 10 Juin 1852, en profusion étonnante à Poulkova dans les en- virons de notre capitale. Ce papillon faisait une mi- gration de l’est à l’ouest. (Communication de M. Grey.)

Pontia brassicae L. Les migrations de ce papillon ont été observées le 18 Mai et le 30 Août 1852 aux environs de Reval, dans une direction de NW. Ici à S:t Petersbourg, il a été des plus communs en Août et en Septembre. On a même voulu admettre trois générations dans cette année-ci. (Communication de M. Grey.)

Agrotis segetum H. En Esthonie les chenilles de cette espèce dévastèrent les jeunes plantes de seigle en Août; causant ainsi une perte au blé de 15 à 20

Agrotis tritici et crassa H., firent la même chose aux champs de froment.

Synonymies.

Elosoma californica, que j’ai décrite dans le Bulle- tin de Moscou, *) est le même insecte que VAegialites

1) Bulletin de la Société Impériale des Naturalistes de Moscou.

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debilis Eschschotz, d’après le dessin fait d’après l’exem- plaire typique de la ci-devant Col. Dejean, qui m’a été communiqué par M. le Comte Mannerheim.

Plagythmisus pulverulentus Esch., décrit et figuré dans le même ouvrage, appartient au genre Oenemona Newman.

Acis daurica Mannerheim est du genre Thysbe Dejean.

Galleruca flavolimbata Mannerheim est du genre Coelomera Chevrolat.

Météorologie Entoinologique pour S:t Pétersbourg.

1 Juillet. Pelecotoma fennica. Hydroptila tineoi- des Dalman in copula. Mystax azurea L. Mystax longicornis Kolenati.

12 Juillet. Rhyncophila bimaculata F. in copula. Mystax albifrons Pictet. Phryganea detrita.

14 Juillet. Limenitis populi L.

22 Juillet. Metoecus paradoxus. Stenura 4-fa- sciata. Argynnis paphia in copula.

1 Août. Monochammus sutor.

2 Août. Cis quadridens Chevrolat.

8 Août. Larves de l’Agrotis segetum.

9 Août. Adelocera fasciata L. Mycetophagus variabilis Gyli.

30 Août. Pieris brassicae.

12 Septembre. Lebia crux-minor.

15 Septembre. Dromius sigma Rossi. Agonum 4

punctatum.

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25 Septembre. Dromius fenestratus F.

30 Septembre. Amara familiaris, Celia infima, Pe- ryphus rupestris.

2 Octobre. Sciara longipes Meigen (dans les maisons).

9 Décembre. Anthrenus museorum L. (dans les collections). Larves complètes du Blaps martisage.

30 Décembre. Les larves de la Tinea bisselliella Hummel, commencent à construire leur cocons.

Nouveautés.

Dytiscus parvulus Ménétriés. Plus petit que le D. lapponicus, plus étroit et plus convexe. Couleurs comme chez le D. Ooligbukii. Kirby, mais la bande marginale postérieure et jaune du corselet plus étroite et celui-ci plus rétréci en avant. De Kadiak dans l’Amérique russe.

Chrysobothris cicatricosa Motsch, Forme de la Chrys. affinis, mais plus petite, de couleur presque noire et fortement cicatrisée sur tout le dessus. Les quatre impressions ternes des élytres distinctes. Dessous cuivré. Kadiak.

Nastonycha brachyptera Motsch. Ce que les Car - phurus sont pour les Malachides, les Nastonycha le sont pour les Telephorides. Elles ont un corselet et des ongles fendus comme chez les Rhagonycha, mais des élytres trois fois plus courtes que l’abdomen, qui est épais. Ailes manquent. La seule espèce connue est

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noire, luisante, avec le corselet, les élytres, antennes, palpes et jambes testacées. Des Alpes du Caucase.

Trichocanthus variegatus Motsch. Au premier abord on le prendrait pour une larve d’un Emus ou d’un Creophilus, mais c’est un Stapliylin complêt, avec les élytres très courtes, rudimentaires, arrondies et sans ailes. Abdomen dilaté au milieu. Couleur testacée, variolée de noir sur le front, l’occiput, le corselet, les élytres et le dessus de l’abdomen. Taille du Creo- philus maxillosus. Littoral occidental de l’Amérique septentrionale.

Phlaeopterus fusconiger Motsch. d’Ounalaschka, ainsi que le genre Elosoma, relient les Scaphidiles aux Pte- roloma, tandis que celui de Lyrosoma [L. opaca Méné- triés du détroit de Béring) et d'Adolus Esch. [Adolus paiiidus ) constituent une transition très naturelle aux Catops. Phlaeopterus fusconiger a les élytres fortement raccourcies; aux Lyrosoma manquent les ailes, quoique les élytres soient complètes.

Prosodes Motschulskyi Manderstjerna. Noir. Par sa forme et sa taille il est voisin du Pr. attenuatus Fischer, mais à côtés latéraux en crête obtus comme chez le Pr. marginatus Fisch. ( rugulosus Gebl.) et dont il diffère par ses élytres simplement eraillées et tuberculées. De Tschougoutschak sur la frontière occidentale de la Chine. (Voyage de M. Kovalevsky).

Probosca 4-maculata, Ménétriés. D’un gris cendré. Tête, corselet, palpes, antennes et pattes testacées. Yeux, front et quatre taches sur le corselet, noirs. Taille plus allongée et plus grande que le Nacerdes melanura. Sitka dans l’Amérique russe?

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Anoplistes affinis, Motsch. Il ressemble beaucoup à FA. altajensis, Laxmarm, (A. sellatus, Steven, A. ephip- piim, Fisch.) par ses couleurs, mais sa forme est plus étroite et plus allongée, à peu près de celle de FA. halodendri. Tache suturale des élytres, parallèle aux bords latéraux, atteignant presque la base des pre- mières et formant des angles droits; tandis que postérieurement elle est raccourci. Sur FAltai et en Daourie.

Cerambyx acuminatus, Motsch. (Hammaticherus) Taille et couleurs du C. héros, mais la forme est beau- coup plus atténué postérieurement. Corselet plus court, les inégalités plus irrégulières et forment une espèce de croix élevée au milieu. Extrémité des élytres plus distinctement tronquée et plus rougeâtre. De la Géorgie et des pays limitrophes de la mer Caspienne.

Trigonoscuta pilosa, Motsch. Genre nouveau, ap- partenant aux Curculionites de la tribu des Pachy- rhynchides et qui se distingue: par un écusson trian- gulaire, une trompe carrée, les yeux ronds, convexes, un corps oval, convexe, couvert d’écailles grisâtres et par semé de longs poils épars, surtout aux côtés latéraux et sur les pattes. La seule espèce que je connaisse, est noirâtre avec une faible teinte nacrée, formant sur les élytres des petites taches blanches peu déterminées et disposées en lignes longitudinales sur un fond un peu jaunâtre. Antennes et tarses roux. Corselet transversal, arrondi sur les côtés et plus étroit que les élytres. Celles-ci ovales et un peu atténuées postérieurement. Des pays qui bordent la partie septentrionale de l’Océan pacifique.

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Eusomus furcillatus, Motseh. Plus petit et plus allongé que le mâle de l’E. ovulum, d’une couleur plus jaunâtre et moins brillante. Corselet aussi large que la tête, mais plus étroit que les élytres, qui se dilatent vers le milieu et se rétrécissent ensuite vers l’extré- mité, qui se termine par une forte fourche. Sur les Salvia, dans les Steppes de la Russie méridionale.

Rhynchites pyri, Motseh. Ordinairement plus petit que le R. giganteus et de couleur plus cuivreuse. Trompe plus allongée, tout-à-fait droite et avec trois carènes. Sur les poiriers dans les jardins de Tchou- goueff, dans la Russie méridionale.

Annonce.

M:r Schmitzdorf, vient de joindre à sa Librairie, ici à S:t Petersbourg, Perspective Nevski, près de la place d’isaac, un commerce d’insectes de toutes les classes; pour le commencement, il forme des col- lections génériques, plus ou moins considérables, composées d’espèces de tous les pays. Chaque ento- mologiste applaudira, sans doute, à une entreprise qui peut prendre un développement très utile, en facili- tant les relations entomologiques dans notre patrie et avec l’etranger.

Le IS:o présent des Etudes contient les matériaux de deux livraisons.

ETUDES ENTOMOLOGIQUES,

rédigées

par

Tîictor De Jïïotsdjufslîi),

Lientenant-Colonel d’Etat-Major, en retraite &c.

HELS1NGFORS,

Imprimerie de la Société de Litérature Finnoise, 1853.

Imprimatur: H. Mohinder.

ETUDES ENTOMOLOGIQUES

1 Juin. Motschulsky, Lampyrides (continuation). Le même sur les Hétérocérides de la Russie. A. Kouschakevitsch, sur le genre Pterotmetus. Excursions entomologiqnes. Météorologie. Nouveautées.

Lampyrides

par V. de M.

(Continuation.)

Ayant donné clans le 2:d N:o de l’année précé- dente, un exposé des genres de cette tribu des Mala- codermes, nous allons énumérer les espèces, que nous avons eu l’occasion de voir.

1, Strongylomorphus auritus M.; il est presque de la forme de la Peltis ferruginea , mais plus petit. Cou- leur noire, avec la base des antennes et les pattes ferrugineuses. Corselet très transversal, arrondi en avant en forme de croissant, et marqué de chaque côté d’une tache ablongue hyaline. Elytres un peu tronquées postérieurement et marquées de nombreuses nervures élevées, et inégales. Long. 2 1. larg. iy4 1. Mongolie?

Une seconde espèce, plus petite de couleur rous- sâtre, se trouve dans la Collection de M. Guérin à Paris, et provient, je crois, du Mexique.

1

2

2, Hyas denticornis, Germ.; noir, corselet avec une tache allongée, jaune de chaque côté; angles huméraux et une bande transversale un peu au-delà du milieu des élytres, de la même couleur. Base des élytres beaucoup plus large que le corselet. Long. 6 % 1. larg. 3V2 1. Brésil.

3, Hyas scisiventris, Perty; un peu plus petit que le précédent, dont il a les couleurs; bords du corselet et suture jaunes; la bande noire antérieure est séparée au milieu de chaque élytre, la postérieure s’avance en angle. Long. 6 1. larg. 3y2 1. Brésil.

Les Lampyris flabellata F. et guttata F. *) pourraient appartenir au genre Hyas.

4, Lamprocera trimaculata M.; noire, terne; la partie antérieure et les angles du corselet, ainsi que trois grandes taches, allongées à la base des élytres, sont d’un jaune roussâtre. Long. 8% 1. larg. 4% 1. » Brésil. Je ne connais que la Ç.

5, Lamprocera Latreillei Kirby; plus grande et plus allongée que la précédente. Noire, avec la partie anté- rieure et une sinuosité de chaque côté du corselet, la suture, les côtés latéraux et des bandes longitudinales raccourcies sur les élytres, testacées. Long. 12 1. larg. 5% 1. Brésil.

6, Ellychnia corrusctf^L., taille de la Lamp. splen- didula, mais plus large et plus ovale. Couleur d’un noir grisâtre.* Corselet plus large que long, ayant de chaque côté une bande longitudinale de couleur orange.

1) Toutes les espèces mentionnées ainsi, sont celles que je n’ai pas eues à ma disposition pour en pouvoir faire la description. Fabricius a décrit ces espèces dans le Systema Eleutheratorum.

i

3

Elytres pas plus larges que le corselet, à nervures distinctes. Long. 3l/2 1. larg. 1% 1. Etats-Unis. o-v'U-

7, Ellychnia californica M., plus grande que la précédente, plus large et de couleur noire plus opaque. Corselet plus triangulaire et plus prohéminent en forme de chaperon; bandes rouges plus larges et atteignant presque les bords latéraux. Nervures des élytres moins marquées. Long. 5 1. larg. 2% 1. Californie.

8, Ellychnia latipennis, Harris; très voisine de Y EL californica, mais plus petite et de couleur grisâtre. Corselet plus triangulaire, élytres plus courtes, nervures plus distinctes. Long. 41/ 2 L larg. 2% 1. Amé- rique septentrionale. M. S:t P.

9, Ellychnia lateralis M. S:t P., plus allongée que

Y EL californica, dont elle a les couleurs, mais facile à distinguer par les taches latérales rouges du corse- let, qui sont plus étroites et qui forment comme chez

Y EL corrusca des bandes longitudinales largement bor- dées par la couleur noire du bord latéral. Long. 4y2 1.

larg. 2 1. Dans le M. S:t P. elle est notée comme originaire de l’Afrique, mais je crois que c’est une espèce américaine.

10, Ellychnia mexicana M. S:t P., beauconp plus grande et proportionellement plus allongée que Y EL californica, dont elle a les couleurs. Corselet plus al- longé. Elytres sans nervures apparentes. Long. 6 1.

larg. 2% 1. Mexique.

11, Ellychnia albilatera M. S.t P., noire, terne; côtés latéraux du corselet largement blancs, ornés de petites taches oblongues et rouges sur le milieu

4

de leur bord interne. Long. 6 1. larg. 2% I. Mexique.

Lampyris variegata Gerinar 1) est, je crois, une Ellychnia.

12, Lychnuris Klugii Dej., un peu plus allongée que la Lampr. splendidula, noire, terne, ponctuée et un peu rugueuse. Corselet prohéminent, en forme de chaperon en avant, avec deux grandes taches rouges sur le milieu. Elytres à nervures très faibles. Long. 4l/4 1. larg. l3/4 1. Brésil méridional.

13, Lychnuris ? laticornis F., taille, forme et cou- leurs de la précédente, mais facile à distinguer par les côtés latéraux du corselet qui sont d’un jaune rougeâtre et par les antennes fortement comprimées à articles très larges. Long. 4 1. larg. l3/4 1. Amé- rique septentrionale.

D’après M. Laporte cette espèce serait synonyme de la Lampyr. atra Olivier. 2)

14, Pyropyga nigricans Say, noire, avec les côtés latéraux du corselet roussâtres. Long. l4/5 1. larg. 3/5 1. Amérique septentrionale.

15, Pyropyga tarda M., toute noire, avec deux petites taches rouges sur les côtés latéraux du corse- let, bord de celui-ci ainsi que les jambes de couleur obscure. Long. 2y3 1. larg. 4/5 1. Brésil, aux en- virons de Novo-Friburgo.

1) Les espèces de Germar se trouvent décrites dans son: Coleopte- rorum Species, 1824.

2) Les espèces d’Olivier se trouvent décrites dans l’Encyclopédie

méthodique, 1792.

5

16, Pyropyga californica M., plus grande que la '

P. tarda et d’un noir plus foncé, les taches rouges du corselet sont plus grandes et se prolongent sur la A '

partie réfléchie de ce dernier. Antennes plus longues.

Long. 21 2 3/2 1. larg. 3/4 1. Californie. S:t Francisco. ^ :^K .

Lampyris obscur a L. 3) de la Terre de feu parait

appartenir au genre Pyropyga.

(\Va Xa

17, Pygolyciinia vitellinothorax Perty, noire, à cor- selet d’un rouge-jaunâtre assez vif; base des antennes et des palpes, ainsi que les pattes de devant de cou- leur testacée. D’un tiers plus petit que la Lampr. splendidula, proportionellement plus courte et plus ovale. Long. 2 % 1. larg. l3/5 1. Des rivages du fl. des Amazones.

18, Erythrolychnia dimidiatipennis Mannh., 3) forme élargie de YEUychnia californica, mais d’un testacé- rougeâtre vif, avec la moitié postérieure des élytres, les yeux et les derniers articles des antennes noirs; tarses obscurs. Sur le milieu du corselet on voit deux petites taches noirâtres très rapprochées. Long. 5 1. larg. 2V4 1. S:t Domingo.

Une seconde espèce de ce genre parait être la Lamp. fulgida 01. de la même localité.

1) Les espèces de Linné se trouvent dans son Systema naturae, ed. XII.

2) Dans le Bulletin de Moscou 152, M. le Comte Mannerhcim dé- crivant quelques Coléoptères de la Sibérie orientale, a bien voulu substi-

tuer d’autres noms à ceux que j’avais donnés à plusieures d’entr’eux, les ayant découverts moi-même; ne croyant pas que ce mode de chan- ger les noms puisse être utile à la science, je ne l’ai pas imité pour les Lampyrides nommées par le Comte et décrites par moi.

«

19, Trilychnia moesta Perty, moitié plus grande que la Lampr. splendidula et proportionellement plus allongée. Noire, corselet aussi long que large à carène médiane distincte. Trois nervures visibles sur chaque élytre. Long. 5 1. larg. l2/3 1. Brésil.

20, Trilychnia ruficollis Dej., d’un noir brunâtre, corselet en dessus et en dessous, avec le côté interne des cuisses antérieures, d’un testacé-roussâtre; bords du corselet obscurs. Cinq nervures visibles sur chaque élytre. Une carène longitudinale sur le milieu du cor- selet. Le mâle a les antennes beaucoup plus longues que la Ç. Long. 6 1. larg. 2 1. Brésil.

21, Trilychnia flavipes M. P., *) plus petite que les précédentes, d’un testacé rougeâtre; antennes, tarses, dernier segment de l’abdomen et élytres d’un brun grisâtre. Yeux noirs. Long. 3 1. larg. 1 % 1. Cayenne. M. S:t P.

22, Trilychnia ? (. Luddota ) antennata Laporte; noi- râtre, antennes très largement flabellées. Corselet prohéminent antérieurement, plus long que large, d’un rouge orangé, avec une large bande longitudinale noire au milieu, qui est un peu rétrécie vers la moitié de la longueur. Elytres avec la suture et les bords la- téraux, jusqu’aux deux tiers de leur longueur, jaunes. Cuisses antérieures, avec la base des quatre autres et une tache longitudinale sur le milieu de l’abdomen, jaunes. Long. 6 1. larg. 2 1. Brésil. (Laporte.)

Lampyris pectinata L. parait être une Trilychnia.

t) M. P. désigne le Musée entomologique du Jardin des plantes à Paris.

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23, Dilychnia basalis M., noir-brunâtre, corselet, base des élytres et cuisses de couleur testacée. Ner- vures des élytres peu apparentes, tandis que la rugo- sité y est bien marquée. Long. 4 1. larg. 2 1. Brésil.

24, Dilychnia ruficollis M., plus grande que la pré- cédente et d’un noirâtre plus foncé. Corselet seul d’un jaune roussâtre vif; dessous du corps et pattes d’un testacé plus ou moins rembrunni. Long. 5 1. larg. 2 y8 1. 'Brésil.

Peut-être est-ce la même espèce que la Lampyris thoracica Oliv. Lampyris flavicollis 01. et fdicornis Germ. pourraient être des Dilychnia.

25, Mesolampis flabellicornis F., deux fois plus grande que la Lampr. splendidula, et plus ovalaire; noire, bords du corselet, surtout en avant, et ceux des élytres jusqu’aux deux tiers de leur longueur, blanchâtres. Lamelles des articles des antennes deux fois plus longues chez le mâle que chez la femelle. Long. 6 1. larg. 2% 1. Brésil. S:t Catharina.

26, Mesolampis pectinicornis Grey; plus grande que la précédente, dont elle a les couleurs, à l’exception du corselet qui est noir et qui n’a que deux petites taches translucides à sa partie antérieure. Long. 7 1. larg. 3 1. Brésil. Novo-Friburgo. M. G. x)

27, Lychnogaster appendiculatus Germar; plus petit, plus parallèle et plus déprimé que la Mesolampis fla- bellicornis, mais de couleurs analogues. Mandibules et

1) M. G. signifié Musée de M:r Basile Grey ici à S:t Pelersbourg.

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crochets des tarses roussâtres. Long. 51/ 2 I. larg. 2 1. Brésil. Novo-Friburgo.

28, Lychnogaster cinctus M., plus allongé que le précédent; d’un noir un peu brunâtre, bords du cor- selet, des élytres, et la suture de celles-ci, ainsi que les cuisses d’un blanc jaunâtre. Long. 5ya 1. . larg. 2 1. Brésil.

29, Lychnogaster dilaticornis, Brême; plus grand et plus ovalaire que le Lychn appendiculatus , dont il a les couleurs. Corselet largement bordé d’un blanc sale. Antennes plus longues et beaucoup plus épaisses. Long. 6V2 1. larg. 2y3 1. Amérique méridionale.

30, Lychnogaster angustatus M., voisin du L. cinctus, mais plus ovalaire et du double plus petit. La couleur blanchâtre sur les bords des élytres est moins visible. Long. 4 1. larg. iy4 1. Brésil.

31, Ethra lateralis, Laporte; un peu plus grande et plus allongée que la Lamp. splendidula. Noire, côtés latéraux des élytres de couleur blanche jusqu’aux deux tiers de leur longueur; ces taches sont un peu dilatées vers la suture; fine ponctuation sur le corps; pubescence épaisse. Long. 5 ya 1. larg. y2 1. Brésil

32, Ethra marginata, Gray; plus petite que la pré- cédente, dont elle a la forme et les couleurs, se di- stinguant par la marge latérale blanche des élytres, qui embrasse tous les bords. Ponctuation plus forte. Mandibules et crochets des tarses roussâtres. Long. 4 1. larg. 1% 1. Brésil.

33, Ethra aæillaris M., forme et couleurs de VE. lateralis, mais moitié plus petite. Corselet plus trans-

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versai, plus arrondi en avant. Lamelles des articles des antennes beaucoup plus courtes, dépassant peu le double de la longueur des articles de la base. Cuisses blanchâtres à leur base. Mandibules et crochets des tarses roussâtres. Long. 4 1. larg. 1% 1. Brésil.

Outre ces espèces, M:r Laporte, cite une qua- trième ( E . interrupta ), également du Brésil, qui a les côtés latéraux du corselet jaunes.

34, Pseudolychnuris suturalis , M., un peu plus grande et moins allongée que la Lamp. noctiluca . Noire, à suture des élytres étroitement testacée, couleur qui n’atteint ni l’écusson ni l’extrémité. Corselet presque plus large que long, fortement rebordé. Long. 6y2 h larg. 2 1. Colombie.

35, Pseudolychnuris vittata M., taille plus petite que la Pseudolychnuris suturalis et à partie antérieure du corselet plus acuminée. Noire, avec une bande lon- gitudinale jaune plus ou moins développée sur le milieu de chaque élytre. Long. 5 1. larg. l2/3 1. Colombie.

Lampyris nitidula 01. est je crois une Pseudo- lychnuris.

36, Calyptocephalus fasciatus, Gray, beaucoup plus grand et proportionellement plus étroit que la Lamp. noctiluca. Noir, bords latéraux du corselet, une bande transversale vers la partie postérieure des élytres et les cuisses d’un testacé pâle. Long. l1/2 1. larg. 2 1. Etats-Unis., Demerara.

37, Calyptocephalus stipulicornis M., taille de la Lamp. noctiluca , mais plus étroit en avant et plus large en arrière. D’un noir grisâtre terne, côtés latéraux

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du corselet et la moitié antérieure des élytres d’un testacé clair; la partie près de l’écusson est plus foncée. Crochets des tarses roussâtres. Tout le corps forte- ment ponctué; élytres pubescentes. Long. 41/ 2 1. larg. I1) 2 1. Brésil.

Une troisème espèce du genre Calyptocephàlus pa- rait être la Lampyris bifaria de la Caroline septentrio- nale décrite par Say dans le: Boston Journal of Na- tural History, 1837, vol. I, p. 157, et qui n’a que 3y2 1. de longueur, étant de couleur noire avec les bords du corselet jaunes. M. Laporte x) décrit encore deux espèces de ce genre: C. Goryi et C. thoracicus, toutes deux de Cayenne.

38, Nyctocrepis Demoulini, Deyrolle, taille de la Lamp. noctiluca, mais du double plus large. D’un noir brunâtre peu luisant; bords latéraux du corselet et une bande transversale à la partie antérieure des élytres largement testacé-blanehâtres. L’espace autour de l’ecusson est de teinte obscure. Tout le corps en dessus et en dessous est fortement ponctué. Long. 4% 1. larg. 2% 1. Brésil. S:t Caiharina. M. G.

39, Nyctocrepis flabellicornis , M. S:t P., un peu plus grand que le précédent, nervures des élytres moins marquées. Noir, une large marge jaune sur le corselet et la moitié antérieure des élytres testacées. Long. 5% 1. larg. 3 1. Brésil. M. P.

40, Nyctocrepis lamellicornis M., presque du double plus grand que les espèces mentionnées'. Antennes

1) Les espèces de M. Laporte sont décrites dans les Annales de la Société entomologique de France, 1833, et d’autres dans l’Histoire natu- relle des Insectes Coléoptères, 1840.

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plus longuement lamellées. D’un noir brunâtre, deux taches un peu lunaires sur le corselet et deux ob- longues sur les côtés latéraux des élytres, ainsi que la base des cuisses d’un blanc jaunâtre. Nervure sur les élytres assez fortes. Long. 8 1. ' larg. 4 1. Brésil.

41, Lychnaeris triguttula, M. S:t P., noire, deux taches triangulaires sur le bord antérieur du corselet et trois autres arrondies placées transversalement un peu au-delà du milieu des élytres d’une couleur tes- tacé-blanchâtre. Long. 6V2 1. larg. 4 1. Brésil. (?) M. S:t P.

Une seconde espèce du genre parait être la Lam- pyres blattoides Perty. x)

42, Nyctophanes lineata, Schonherr; taille de la Lamp. noctiluca, mais plus de deux fois plus large et de forme différente. D’un testacé-brunâtre , avec des lignes longitudinales plus claires sur le corselet et les élytres, qui présentent en outre deux grandes taches latérales de la même couleur; yeux et les 9 derniers articles des antennes noirs; palpes, jambes et tarses brunâtres. Long. 5 1 larg. 2 x/2 1. Brésil.

43, Nyctophanes ignita F., plus petite et surtout plus allongée que la précédente. Couleur plus obs- cure, mais avec des lignes et des taches analogues. Palpes, antennes et pattes d’un testacé-brunâtre mais plus clair. Long. 4L larg. l4/5 1. Cayenne.

44, Nyctophanes vittula M., voisine de la N. lineata, mais ordinairement plus petite et avec une seule ligne

) res espèces de Perty sont décrites dans son voyage au Brésil.

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claire entière sur chaque élytre; côtés latéraux large- ment bordés de cette même couleur. Long. 4% 1* larg. 2Va 1. Brésil.

45, Nyctophanes pallida, Olivier, petite, d’un tes- tacé-grisâtre. Lignes longitudinales à peine marquées sur les élytres, dont les côtés latéraux sont uniformé- ment claires. Derniers articles des antennes, les palpes et les tarses brunâtres. Long. 3 V2 1. larg. 1% 1. Cayenne.

46, Nyctophanes pellucida, M. S:t P., plus ovalaire que la N. pallida et de couleur plus claire. Corselet avec une teinte rougeâtre au milieu et les côtés laté- raux postérieurement fuligineux. Ecusson avec une teinte rosée. Suture et bords latéraux des élytres de teinte claire. Long. 3 1. larg. 2% 1. Brésil.

47, Nyctophanes lineolata, Mannerlieim; couleurs de la N. lineata , mais au moins deux fois plus petite et de forme à peu-près ovale. Dessous du corps et les ailes plus brunâtres. Bords latéraux des élytres largement testacées, unicolores. Long. 3 1. larg. 1% 1. Brésil. (?) M. S:t P.

48, Nyctophanes bisignata, Mannerheim; le corselet

plus étroit, les élytres plus larges et plus courtes que chez la N. ignita . Brunâtre, bords latéraux du

corselet et trois grandes taches de chaque côté des élytres testacées. Des dessins peu distincts et de

couleur orangée sur le milieu du corselet, puis on y voit deux petites taches rondes, translucides. Long. 3V2 1. larg. 2 1. Brésil. M. S:t P.

49, Nyctophanes sexpunctata, M., forme et taille

de la N. lineata. Couleur testacé-blanchâtre terne,

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plus claire vers les côtés latéraux l’on voit 6 taches noires arrondies, savoir: une sur l’angle po- stérieur du corselet, une seconde plus grande un peu au dessous de l’angle huméral et une troisième petite au-delà du milieu de l’élytre. Long. 5 1. larg. 21/ 2 h Brésil.

50, Nyctophanes impressipennis , M., un peu plus grande que la N. lineata, de couleur plus claire et sans lignes longitudinales sur les élytres. De chaque côté, un peu au-delà du milieu de chaque élytre, se trouve une petite tache grisâtre qui aboutit à une im- pression longitudinale bien marquée. Long. 6 1. larg. 3% 1. Brésil.

51, Nyctophanes Bremei, Deyrolle; un peu plus petite que la N. lineata et proportionellement plus rac- courcie. Couleur jaunâtre, sans lignes claires sur les élytres, l’on remarque la suture, une bande longi- tudinale sur le milieu et quatre grandes taches laté- rales claires sur chacune. Deux taches rouges sur le corselet et quelques teintes analogues sur les seg- ments de l’abdomen vers leur base. Long. 4]/2 1. larg. 2% 1. Brésil. S:t Catharina. M. G.

52, Nyctophanes palliata, M. P., très voisine de la N. Bremei, mais de couleur testacé-pâle à taches bru- nâtres. Corselet plus arrondi et simplement orné d’une large tache orangée sur son milieu. Derniers articles des antennes brunâtres; palpes et tarses plus roussâtres que le reste du corps. Yeux noirs. Long. 4 1. larg. 2% 1. Brésil. M. S:t P.

53, Nyctophanes nitida M., entièrement de la forme d’une Cassida equestris, à partie postérieure des élytres

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pointue. Couleur jaunâtre, plus claire vers les côtés latéraux et très luisante, ce qui distingue facilement cette espèce de toutes les autres. Yeux et les 5 der- niers articles des antennes noirs. Long. 4 1. larg. 3 1. Colombie.

54, Nyctophanes cassidea, M. S:t P., plus grande, surtout plus large, plus atténuée postérieurement et plus convexe que la N. lineata. De couleur testacé- roussâtre, unieolore, avec des traces bien faibles de lignes plus claires sur la base des élytres et 5 taches oblongues orangées sur le disque du corselet. Der- niers articles des antennes, palpes et tarses brunâtres. Yeux noirs. Long. 6 1. larg. 3% 1. Brésil. M. S:t P.

M:r Laporte place encore dans ce genre les espèces suivantes: L. maculata F., L. maculosa Sch., L. lateralis F., L. hespera L., L. nitens De Geer, et Aspisoma dilatata sibi.

Sur les Hétérocères de Russie

par

V. de M.

Pendant mes voyages en Europe, en Asie et en Afrique, j’ai particulièrement porté mon attention sur les espèces d’Heterocerus, communiquées depuis à M. de Kiesenwetter, auteur d'une riche Monographie de ce genre. Ce savant entomologiste détermina ces espèces conformément à son ouvrage; il ne peut donc se trouver aucune erreur de nom d’espèces, parmi les

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observation que je joins ici; renvoyant toute-fois à l’ouvrage cité pour des descriptions plus détaillées.

1, Heterocerus maxillosus M., la plus grande espèce connue, de forme allongée, parallèle. Mandi- bules très prohéminantes chez le (5, presqu’ aussi longues que le reste de la tête et munies à leur par- tie postérieure de deux cornes lancéiformes. Corselet aussi large que les élytres, mais de trois fois plus court. En dessous, celles-ci sont couvertes de très petits points imprimés, avec huit stries de tubercules bien prononcés et rapprochés deux à deux, ce qui présente des intervalles plus larges et marqués chacun au milieu d’une nervure longitudinale. Le dessin sur les élytres, présente des lignes interrompues de la même couleur testacée, que les antennes. M. de Kie- senwetter me l’a déterminé comme son H. parallelus. Il habite les bords des lacs salés de la Russie méri- dionale et les Steppes des Kirguises.

2, H. cornutus M., plus petit et surtout plus court que le précédent. Mandibules ne dépassant que peu le chaperon, mais les cornes postérieures sont aussi développées que chez le H. maxillosus. Corselet très transversal et presque plus large que les élytres. Le dessous de ces dernières couvert sur toute sa surface de gros points assez serrés, ce qui lui donne un aspect granuleux; les stries des tubercules à égales distance l’une de l’autre et sans nervures longitudinales au milieu. Elytres ornées transversalement de dessins de couleur testacée. Antennes brunâtres. C’est l’es- pèce que M. de Kiesenwetter a décrite sous le nom de H. parallelus et qu’il m’a ainsi déterminée. Elle

ÎG

est des plus communes en Saxe sur les l>rds du lac salé d’Eisleben, ainsi que dans la Russie méridionale.

3, H. parallelus Karelin; plus petit, mais bien plus large que les précédents, se rapprochant plutôt de la forme de 177. fosfor, mais de couleur plus claire. Le dessous des élytres est encore plus lisse que chez le H. fosfor, sans aucune trace de ponctuation; les stries régulières de tubercules au nombre de sept se trou- vent à distance égale; alternativement au milieu de chaque intervalle se distingue une nervure longitudi- nale; tubercules bien marqués. Le mâle présente des cornes à la base des mandibules plus courtes, moins dilatées et sinuées du coté externe. M. de Kiesen- wetter m’a déterminé cette espèce très remarquable comme 177. parallelus, Gebler, ce qu’elle est effective- ment d’après des exemplaires de feu Gebler lui meme, qui l’a décrite dans le voyage en Sibérie de M. Lé- debour, sans cependant lui avoir imposé le nom, qui provient de Fischer (ou plutôt de Karélin), comme le cité aussi l’entomologiste de Sibérie. *) Krynicki a eu sous les yeux la même espèce. Elle habite le sud de la Sibérie et les steppes des Kirguises sur les bords des lacs salés, je n’ai jamais trouvé VH.

1) La cause de cette confusion est la méthode complètement vi- cieuse, qu’on a adopté dans le Catalogue de Stettin c. a. d. de citer non pas les noms de ceux qui ont nommé l’espèce, mais le nom des auteurs dans les ouvrages des quels elles ont été décrites. De cette manière toutes les belles découvertes des Ullrich, Chevrier, Màrkel ont été pour ainsi dire usurpées par les personnes qui n’avaient rien fait de plus que de décrire ce qu’ils avaient obtenus d’une source si pure. Le Catalogue du Comte Déjean rejettant toute propriété étrangère, a indiqué par cette raison la marche à suivre pour les ouvrages du même genre parus depuis.

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cornutus, avec le dessous des élvtres couvert de gros points imprimés.

4, H. scutellatus M., presque trois fois plus petit que les précédents, avec trois grandes taches bru- nâtres le long de la suture, dont une occupe l'écus- son, une seconde le milieu et la troisième l’extrémité des élytres; souvent ces taches sont réunies, ne lais- sant de clair que les côtés latéraux. Tête et cor- selet obscurs; les bords et le milieu de ce dernier, ainsi que les mandibules, les antennes et les pattes de teinte claire. Le dessous des élytres avec des points distincts, mais peu profonds; stries de tuber- cules très fines, au nombre de sept. Mâle sans cornes à la base des mandibules, qui sont saillantes. En Géorgie, près des rivières.

5, H. sericans, Kiesenwetter; est plus court et de couleurs plus obscures que le précédent; corselet sans tache testacée sur le milieu. La ponctuation du des- sous des élytres est plus grosse et beaucoup plus marquée, ce qui rend les tubercules moins visibles. Egalement en Géorgie.

6, H. campestris, M.; de la forme allongé-parallèle du H. scutellatus, mais moitié plus petit. Couleurs à- peu-près analogues, mais les taches obscures sur les élytres sont plus séparées et plus obliques. Chaperon beaucoup plus échancré. Mandibules moins saillantes, mais cornes postérieures apparentes chez le q. Des- sous des élytres faiblement ponctué; dans les stries, les tubercules petits et peu serrés. Peut-être est-ce une variété du H. sericans ? M. de Kiesenwetter me l’a désignée comme espèce nouvelle.

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7, H. flavidus, Rossi; encore plus petit que le précédent; se trouve aux bains du Caucase, sur les bords du fl. Podkoumok.

8, H. fossor , Kiesenwetter; une des grandes espèces qui se rapproche beaucoup par la forme et le dessin des élytres du H. parallelus, Karélin; mais elle est plus courte et a les bords du corselet et les antennes plus noirâtres. Le dessous des élytres pré- sente une ponctuation distincte presque ruguleuse et des tubercules réguliers, épais et assez bien marqués. Il se trouve dans la Russie méridionale. L’exemplaire sur lequel j’ai sait la description provient de la Poméranie.

9, H. laevigatus, Panzer; moitié plus petit que le H. fossor ; ayant la forme et les couleurs de ce der- nier. La ponctuation sur le dessous des élytres est peu serrée et peu distincte, ce qui rend la surface plus luisante que chez le H. cornutus; stries de tuber- cules régulières, plus fines et plus serrées que chez ce dernier. On le rencontre dans toute la Russie tempérée, jusqu’à la Sibérie orientale.

10, H. multimaculatus , M.; très voisin du précé- dent par sa taille, sa forme et ses couleurs, mais un peu plus large et à dessins testacées plus déterminés et plus visibles. La ponctuation du dessous des élytres est grossière et aussi distinctement marquée que chez le H. cornutus; stries de tubercules peu distinctes et complètement effacées vers l’extrémité. M. de Kiesen- wetter a cru, y reconnaitre le H. laevigatus. Il se trouve très communément sur le bords du lac Eisle- ben, en Saxe, dans la Russie méridionale et jusque dans les Steppes des Kirguises.

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11, H. hispidulus, Kiesenwetter; forme élargie du H. fossor , mais couleur plus noirâtre. Dessous des élytres sans ponctuation apparente comme chez le H. parallelus; stries de tubercules encore plus fines que chez ce dernier, un peu onduleuses, souvent inter- rompues et effacées complètement vers l’extrémité, par des nervures longitudinales dans les intervalles. Il se trouve dans la Russie tempérée. La description a été faite sur un exemplaire provenant de Stettin.

12, H. femoralis, Ullrich; plus petit que le H. hispidulus, avec les dessins de couleur testacée plus distincts. Le dessous des élytres est moins luisant que chez le H. laevigatus , la ponctuation plus serrée et plus visible; les stries de tubercules très fortes, ondulées, se rapprochent et deviennent irrégulières vers l’extrémité qu’elles n’atteignent pas; celle qui est près de la suture est distincte ce qui fait 8 stries. Dans les intervalles 2, 4 et 6 on apperçoit des ner- vures longitudinales. M. de Kiesenwetter a cru y voir également un H. laevigatus, mais un exemplaire pro- venant de M. Ullrich m’a convaincu que c’est à cette dernière espèce que doivent être rapportés les exem- plaires de la Russie méridionale.

13, H. obsoletus, Curtis; très voisin du H. hispi- dulus, mais un peu plus petit. Couleurs à-peu-près analogues. Le dessous des élytres sans ponctuation comme chez ce dernier; stries tuberculées plus mar- quées et dans les intervalles alternes des nervures longitudinales plus visibles que dans aucune autre espèce. M. de Kiesenwetter me l’a déterminée comme l’espèce de Curtis, quoique le dessin qu’en donne ce

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dernier, dans la British Entomologie, ne parait pas con- venir à notre insecte. De la Russie méridionale et des Steppes des Kirguises.

14, H. marginatus, F.; *) taille et couleurs voisines de celles du H. laevigatus, mais à forme plus large et plus courte. Les dessins sur les élytres placés aussi transversalement et aussi sinués; le dessous presque sans ponctuation apparente, luisant; stries tuberculées plus fines, ces tubercules sont moins serrés; les inter- valles plus larges, et offrant alternativement des traces de nervures longitudinales. Russie tempérée.

15, H. maritimus, M.; un peu plus petit, et sur- tout plus large que le H. marginatus, de couleur plus foncée et remarquable par la ponctuation bien pro- noncée qui recouvre les élytres. Le dessous de ces dernières sans ponctuation distincte, comme réticulé; mais les stries de tubercules sont assez régulières; dans chaque intervalle des traces d'une nervure lon- gitudinale imprimée, qui vers l’extrémité, devient tu- berculeuse ce qui lui donne l’aspect inégal et presque rugueux. Cette structure ne se rencontre dans au- cune des espèces que j’ai pu examiner. M. de Kie- senwetter voulut y reconnaitre son H. intermedius, qui étant plus étroit n’a pas de nervures longitudinales dans les intervalles du dessous des élytres. Les exem- plaires que je possède viennent du Kamtschatka, de la Sibérie orientale et de la Russie boréale (Waalam).

16, H. tristis, M.; par sa taille et ses couleurs obscures voisine de la précédente, mais de forme un

1) Cette espèce a été oubliée dans mon Catalogue des Hydrocan- thares de la Russie.

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peu plus allongée, avec une ponctuation plus line et plus serrée sur la partie inférieure des élytres; taches roussâtres sur les élytres encore moins distinctes, et ne sont visibles que vers la base; le dessous plus lisse, les stries tuberculées plus marquées, plus ondu- leuses; des nervures longitudinales très fines, que Ton remarque alternativement dans les intervalles. Je l’ai reçu comme venant de l'ile Sitka.

Sur le genre Pterotmetus

par

A. Kouschakevitsch.

Le genre Pterotmetus a le corps allongé, assez linéaire. Elytres raccourcies. Tête triangulaire. Bec dépassant ordinairement, l’insertion des pattes inter- médiaires, 1 article le plus gros, et plus court que le 2, qui atteint l’insertion des pattes antérieures, le 3 de la même longueur que le 2, le 4 le plus court. Yeux globuleux, ne touchant pas le bord antérieur du corselet. Ocelles très petites, placées derrière les yeux. Antennes de quatre articles, le 1 le plus court, le 2 le plus long de tous. Corselet plus ou moins carré à angles obtus. Elytres courtes, membrane ru- dimentaire, abdomen allongé avec les bords relevés. Pattes presque d’égale longueur; cuisses antérieures renflées; jambes avec quelques épines; tarses de trois articles dont le 1 trois fois plus long que le 2. Dif- férence sexuelle comme dans les autres Rhyparo - ckromides.

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Les anciens auteurs n’ont pas connu les espèces de ce genre, Fallén et Sahlberg n’en citent aucune. Le premier qui en fait mention est Schilling décrivant dans ses Pachymerus deux espèces qui appartiennent maintenant au genre Pterotmetus, établi bien plus tard par M. M. Amyot et Serville. Ces derniers entomolo- gistes y ajoutèrent encore une troisième espèce le Lygaeus brevipennis Latreille, qui par sa forme plus courte et plus ovalaire, la longueur plus considérable des élytres, le bec plus court, la forme carré et plane du corselet, les cuisses antérieures armées de deux dents et les jambes antérieures arquées, s’éloigne ce- pendant à un tel point des autres espèces, que M. Amyot, dans les Ann. Entom. 1846, p. 102, en a fait un genre particulier. ( Plintisus .)

1, Pterotmetus staphyliniformis , Schilling.

Pachymerus, Schill. Beitr. I, 77 t. III, f. 4.

» Hahn W. Ins. I, p. 228, f. 118.

» Burin Ent. II, 294, 3. ( Pach . staphylinoides). Pterotmetus, Amyot et Serv. g. 215, sp. 1.

çj long. 2 V* 1. larg. ]/2 1.

Ç long. 2% h larg. % ^

Allongé, linéaire, noir, luisant ponctué. Tête et corselet convexes, celui-ci en carré presqu’allongé, un peu dilaté et déprimé postérieurement, base sinuée, de chaque côté une impression transversale qui, à l’angle postérieur, forme une petite élévation. Ecusson grand, triangulaire opaque. Elytres pas plus longues

que la moitié de l’abdomen, d’un roux jaunâtre, opaques et couvertes de points enfoncés de la même couleur. Abdomen ovalaire, luisant; sans ponctuation distincte. Les cuisses antérieures armées d’une petite dent vers l’extrémité. Le çj a le corselet plus allongé que la femelle, tandis que le corps de cette dernière est plus grand et plus large que celui du premier. Trouvé sous les écorces d’arbres secs, en Juin et jusqu’en Août 1851, ici à S:t Pétersbourg et dans la Russie méridionale; les exemplaires de cette dernière localité sont plus grands que ceux du nord.

2, Pterotmetus Ménétriesii, M.

long. iy2 L larg. % 1.

Ç long. 1% 1. - larg. % 1.

Noir, avec une lunule sur la partie postérieure du corselet; l’extrémité de l’écusson, les élytres, des taches près des insertions de toutes les pattes, et une autre vers l’extrémité de chaque cuisse antérieure, ainsi que le bord postérieure du mésothorax rous- sâtres; tarses plus foncés; élytres ponctuées de noir. Plus petit que le précédent, proportionellement plus large et plus ovalaire. Tête plus grande, corselet plus rétréci et plus convexe antérieurement, les bords latéraux et postérieurs plus échancrés, angles plus arrondis. Elytres dépassant distinctement le milieu de l’abdomen. S:t Petersbourg, en Mai 1852. Le Musée de l’Académie des sciences de S:t Péters- bonrg en possède une paire provenant du midi de l’Allemagne.

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3, Pterotmetus hemiptems, Schilling, long- iy* I- larg. % I.

Pachymerus, Schill. Beitr. I, 77, t. VI, f. il.

» Hahn W. Ins. I, 61, f. 37.

Pterotmetus , Amyot et Serv. g. 215 dans les synonyme de /^. staphyliniformis.

Allongé, ovalaire. Noir. Base des antennes an- nelée de noir et de testacé. Corselet avec une bande transversale postérieure grisâtre, ponctué de noir. Elytres d’un gris-pâle, ponctuées en forme de stries an- térieurement et d’épassant à peine le milieu de l’ab- domen. Pattes de couleur pâle, extrémité des cuisses largement noire. Abdomen d’un noir brillant. N’ayant pas vu cette espèce de l’Allemagne, j’en ai donnée la description d’après Schilling, qu’elle ne convient ni au Pterotmetus staphyliniformis ni au Pterotmetus Ménétriesii.

Excursions Entomologiqucs

en 1853.

Avant que le printemps eût réveillé la nature, nos amateurs entomologiques de la capitale cher- chèrent à se faire illusion, par des visites dans les serres chaudes, des plantes de pays méridionaux, donnent un asyle hospitalier à beaucoup d’insectes étrangers à notre climat, et qui cependant s’y propa- gent parfaitement bien. Dans un des N:os de l’année précédente j’ai parlé d’un de ces insectes, VOtior-

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hynchus Marquartu, qui attaque les jeunes pousses des pêchers; cette année, M. I. Kouchakevitsch a découvert dans les serres de pêchers du Comte Scheremetjeff une autre espèce du même genre, qui ronge les fleurs de ces arbres et cause par conséquent beau- coup de dégâts; c’est V Otiorhynchus sulcatus F., que

nous ne rencontrons pas chez nous en plein air.

Les premiers exemplaires furent découverts vers le 1 de Mars et un accouplement en fut observé

le 7 du même mois. M. Kouchakevitsch en ob- tint des oeufs, d’où sortirent des larves, qui jus-

qu’à ce jour vivent encore dans la terre, près des racines, ce qui expliquerait assez bien, comment ces insectes ont pu être transportés d’un climat dans un autre. Durant le mois d’Avril le tems fût constam- ment beau, ce qui permit d’entreprendre des excur- sions en plein air. M. Bremer en fit une, le 12 Avril, il prit déjà des Brephos parthenias et des Va- nessa urticae. M. Reer entreprit un peu plus tard une tournée à Kamenka il ne rencontra que quelques Idalia bipunctata et une Dircaea laevigata. Vers les premiers jours du mois de Mai, M. Ménétriés prit à Pavlowsk le Calopus serraticornis et YAnthribus albi- nus en assez grand nombre, et M. Reer à Kamenka, quelques exemplaires du Bitylus laevis. En ville j’at- trapais au vol le Rhyzophagus coeruleipennis , Sahlberg. Dans la seconde moitié du même mois M. A. Kou- chakevitsch trouva le Carabus Ménétriesi, qui est tou- jours une de nos raretés. Sur les jeunes feuilles du Sorbus aucupcirea, dans les campagnes sur le chemin de Peterhoff, je trouvais en abondance le Rhynchites

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cupreus et le Thamnophilus sorbi, M. et sur les feuilles aciculaires du Pinus larix , une larve à fourreau en très grand nombre qui appartenait à une Tinéide, la Coleophora laricella H. Les cousins ( Culex pipiens ) étaient déjà à cette époque insuportables. M. M. Kouchakevitsch trouvèrent aussi le rare Peryphus Sahl- bergi dans le jardin du i:er corps des cadets.

Météorologie Eutomologique pour S:t Pétersbourg.

9 Avril. Quoique dans les endroits ombragés il y eût encore de la neige on vit déjà paraitre la

Vanessa urticae.

12 Avril. Brephos parthenias.

14 Avril. Semblis bicaudata.

16 Avril. La Neva charie. Idalia 2-punctata.

Dircaea laevigata.

19 Avril. Les premières mouches en plein air, mais dans les chambres on ne remarque pas encore la Musca domestica.

20 Avril. Colias rhamni. Pseudomaseus nigrita in copula.

24 Avril. Pieris brassicae. Les vaches sont en- voyées aux pâturages.

3 Mai. Les premières mouches ( Musca domestica) dans la chambre, mais encore très faibles. Populus niger commence à fleurir.

7 Mai. Apparition des hirondelles.

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10 Mai. Acanthocinus aedilis. Byrrhus pilula. Fi- donia atomaria.

12 Mai. Calopus serraticornis.

16 Mai. Rhizophagus coeruleipennis. Oxytelus in- secatus. Platycerus caraboides. Cleonus nebulosus. Aglia tau.

17 Mai. Car abus miens. Necrophorus vespillo. Mi-

crozoum tibiale in copula. Upis ceramboides. Ditylus laevis. Pachystola textor. Hylobius pineti. Le bouleau (. Betula alba) et la Caltha palustris en fleur.

19 Mai. Un orage pour la première fois.

21 Mai. Bhynchites cupreus in copula. Hylobius abietis in copula. Idalia bipunctata in copula. Heme- robius perla. Lyda sylvatica. Ophion merdarius. Culex pipiens. Sambucus racemosus et Caragana frutescent en fleur.

22 Mai. Agrotis exclamationis. Eristalis antho— phorinus.

23 Mai. Poecilus cupreus in copula. Crepidodera

helxines i. c. Phratora vulgatissima i. c. Heïodes phel- landrii i. c. Meligethes pedicularius i. c. Trachys mi- nuta. Bythurus fumatus. Polydrusus undatus. Chiro- nomus pedellus.

24 Mai. Pontia cardaminis. Hesperia alveola. Ze- rene marginaria. Euclydia glyphica. Ennemos notataria.

25 Mai. Aesculus hippocastaneum en fleur.

28 Mai. Les pommiers en fleur. Haematopota

pluvialis. Gyrinus mer gus i. c.

29 Mai. Syringa vulgaris en fleur.

31 Mai. Oripa rustica i. c. Téléphones nigricans. Bhagonycha testacea. Atomaria nigra M. Anaetia prae-

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usta. Thamnophilus sorbi i. c. Cryptorhynchus lapathi. Orchesles jota. Cordylia aenea. Eristalis arbustorum. Syrphus pyrastri. Phryganea detrita. Rhyncophila palu- dum i. c. Melitaea maturna. Mçlitaea ar ternis. Argyn- nis selene. Pontia sinapis. Cabcra pusaria. Pachyrhina pratensis i. c.

Nouveautés.

Polyphylla adspersa Motsch., bien plus grande que la Melolontha vulgaris, mais toujours plus petite et surtout plus courte que la P. hololeuca, la pubescence sur le corps plus grisâtre et moins serrée. Le cha- peron et le corselet sont plus larges; la massue des antennes moins longue; la première dent aux jambes antérieures plus prononcée. Des environs de Tiflis.

Anomala corpulenta M., plus grande que VA. au - rata , corselet plus large antérieurement. Couleur tes- tacée, avec un reflet faiblement verdâtre sur les élytres; milieu du corselet, de la tête, du pygidium et des jambes postérieures, verts. Antennes tout-à-fait claires. Mongolie et Chine boréale.

Anomala mongoiica, Mannh., plus petite et surtout plus courte que la précédente, dont elle a les cou- leurs sur les élytres, tandis que le reste du corps est d’un vert plus ou moins cuivreux. Toute l’antenne rousse. Sibérie orientale et Mongolie. M. Schaum a cru y voir VA. luculenta Er. , ce qu’il vient de publier dans la Gazette de Stettin, comme une preuve de la

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nécessité de défendre aux entomologistes la publication des espèces isolées. Nous prions très instamment M. Schaum, dans l’interet de la science même, de nous dispenser de ses synonymies problématiques, et de ne pas gratifier nos espèces russes de cette confusion qui règne dans celles que M. Schaum a cru avoir débrouillées.

Anomala Abhasica M., taille de VA. vitis mais plus étroite et de couleur d’un vert violet-noirâtre luisant. Antennes testacées avec le milieu du 1 article et la massue brunâtres. Corselet sans marge à la base.

Anomala luculenta Erichson; taille et forme de la précédente, aussi luisante et lisse. Verte, avec les élytres et les côtés du corselet testacés, la suture verte. Antennes d’un roux brunâtre. Arménie, Ab- hasie et Tauride. Ces quatre espèces ont les inter- valles entre les stries des élytres planes comme chez YA. vitis.

Anomala sublaevigata M., forme allongée comme celle de VA. luculenta, mais de couleur testacé-rous- sâtre moins luisante sur toutes les parties du corps, même les yeux. De la Géorgie méridionale.

Anomala exoleta Falderm., voisine de la précé- dente par la taille et la forme mais plus bombée et le corselet plus large antérieurement. Yeux noirs. Chine boréale.

Anomala collaris M., à peu-près du double plus grande que VA. Fritschii et proportionellement plus large surtout le corselet, qui présente les côtés laté- raux et souvent une tache au milieu de la base tes- tacées; élytres, pattes et dessous du corps d’un tes-

tacé plus ou moins brunâtre. Antennes entièrement testacées. Corselet emarginé à la base. De la Tur- comanie.

Anomala ruficornis M., taille de la précédente, mais notablement plus allongée et les couleurs du corps plus obscures, surtout l’abdomen, les jambes et les tarses. Antennes testacées. Base du corselet fortement emarginée. Crochets des tarses fortement fendus, ceux des pattes antérieures élargis et tron- qués obliquement à l’extrémité. Mongolie et Chine boréale.

Anomala variabilis M., un peu plus grande et plus ovale que VA. Fritschii, présentant les memes variétés dans les couleurs; mais chez tous les exemplaires à élvtres jaunes, ces dernières présentent les côtés la- téraux largement d’un vert noirâtre. La ponctuation des élytres est plus forte. Crochets des tarses fen- dus dans presque toute leur longueur. Côtés du corselet peu arquées. De la Géorgie méridionale. Ces cinq espèces présentent les intervalles entre les stries des élytres plus ou moins convexes comme chez VA. Fritschii.

Psammoscapheus dilutus M. (Anomala), un peu plus grand et plus allongé que le Ps. errans (Anomala) et de couleur testacée très claire sur tout le corps; il n’y a de noir que sur le front près des yeux, quel- ques faibles taches sur le milieu du corselet, un point sur l’épaule et une marge très étroite vers l’extré- mité. Les angles postérieurs du corselet sont plus obtus, la ponctuation des élytres moins forte. Dans les déserts près de l’embouchure du Volga.

31

Psammoscapheus lunatus Fald. est de couleur testa- cée, avec une large bande noire en forme de lune sur les élytres, qui sont fortement striées, les inter- valles convexes. Quelque fois la lunule noire dispa- rait complètement. De la Mongolie.

Psammoscapheus desertorum M., taille, forme carrée et couleurs foncées très voisines de celles du Tany- proctus carbonarius Fald., mais crochets des tarses simples à toutes les pattes. D’un noir brunâtre, lui- sant; chaperon, côtés du corselet, épaules, dessus de l’abdomen, extrémité du pygidium, les jambes, les tarses et les antennes testacés. Elytres à intervalles entre les stries convexes. Dans les Steppes des Kir- guises près du Volga.

Malachius suturalis M., un tiers plus petit que le M. aeriens, surtout plus court et plus applati. D’un bleu foncé-violâtre, avec les angles antérieurs du cor- selet et la majeure partie des élytres rouges. Cha- peron, écusson et suture des élytres étroitement vio- lâtres. Second article des antennes court, mais aussi large que le 1 et le 3, qui est un peu plus long que le 2. Asie mineure.

Malachius submarginatus M., taille, forme et cou- leurs du M. bipustulatus , mais à corselet plus étroit, antennes à 3:e article allongé, chaperon foncé. Cons- tantinople.

Malachius cruentatus, Steven, très voisin du M. vi- ridis par sa taille et ses couleurs, mais avec le 1 ar- ticle des antennes beaucoup moins renflé. Crimée et Anatolie.

Malaciiius nigrosetosus Motsch., plus allongé que le M. viridis, dont il a les couleurs. Quatre premiers ar- ticles des antennes et tarses antérieures presqu’entiè- rement testacés et dont l’extrémité inferieure est ter- minée enpointe. Elytres et corselet couverts de longs poils noirs; extrémités des premières blanchâtres. Peut-être femelle d’un Clanoptilus ? Anatolie.

Clanoptilus Motsch., genre qui renferme les Ma - lachius, dont les mâles ont les élytres pliées à l’ex- trémité et armées d’épines.

Clanoptilus strigicollis Motsch., couleurs et largeur du Malach. bipustulatus , mais d’un tiers plus long et facile à reconnaître par son corselet unicolore, trans- versalement striolé. Antennes foncées, en forme de scie. Asie mineure.

Clanoptilus antennatus Motsch., de la taille du Malach. bipustulatus, mais presque deux fois plus étroit, ayant des couleurs analogues. Antennes vertes comme le corps, avec la base du 3 article très peu rembru- nie, la même chose se remarque aussi aux tarses antérieurs. Extrémités des élytres jaunes. Corselet presque rond et applati au milieu longitudinalement. Seulement des femelles. Anatolie.

Clanoptilus angustatus Motsch., de la taille du Ma- lach. bipustulatus, mais plus de deux fois plus étroit, de la forme allongée d’un Dasytes coeruleus; corselet arrondi, avec les quatre angles roussâtres, de même que l’extrémité des élytres. Antennes obscures, avec les deux premiers articles rembrunis en dessous. Anatolie.

Helsingfors, Imprimerie de la Société de Litérature Finnoise, 1854. Imprimatur: H. Molander

ETUDES ENTOMOLOGIQUES

1853.

1 Juillet. Motschulsky, Lampyrides (continuation). Motschuisky, Coléoptères de Pékin. Excursions entomologiques. Météorologie. Nouveautés.

Lampyrides

par V. de M.

(Continuation.)

55, Cratomorphus Fabricii, Dej. Lap.; une des plus grandes espèces de cette famille. D'un noir gri- sâtre; corselet, extrémité de l’écusson, suture et une bande longitudinale près des bords latéraux des élytres, ainsi que la base des cuisses d’un testacé- blanchâtre; chez le mâle le bord des élytres est éga- lement de cette couleur. Tout le corps très finement ponctué et recouvert d’un duvet couché et grisâtre. Long. 12 1. larg. 6 1. Brésil. Novo-Friburgo.

56, Cratomorphus fuscipennis, M.; très voisin du Or. Fabricii par la taille et par la forme, mais sans bande testacée sur les élytres. Long. 11 1. larg. 5 V3 h Brésil.

57, Cratomorphus concolor, Perty; plus petit et plus allongé que les précédents. De couleur testacée sans taches, seulement les derniers articles des an-

3

34

termes et les tarses sont de teinte plus foncée. Yeux noirs. Nervures des élytres plus marquées que chez les autres espèces. Long. 9 1. larg. 4 1. Brésil. M. S:t P.

58, Cratomorphus dorsalis, Gyllh.-Schônherr; *) en- core plus petit et de forme plus courte que le Cr. concolor. Couleur testacée; brunâtre sur le milieu du corselet et des élytres l’on remarque quelques lignes longitudinales de teinte claire comme chez les Nyctophanes. Derniers articles des antennes et des palpes, les jambes et les tarses noirâtres. Yeux noirs. Long. 6 1. larg. 2 1. Brésil. M. S:t P. Je crois que c’est à cette espèce qu’il faut rapporter la Lam- pyris cossyphina, Perty.

Les Lampyris bicolor F., giganteus Drury, Photinus albomarginatus , Laporte et diaphanus, Germ.-Lap., pa- raissent appartenir au genre Cratomorphus.

59, Cassidomorphus silphoides, M., ressemble assez au premier abord à une Phosphuga atrata, fraichement éclose, mais il est plus petit. D’un brun noirâtre; milieu de l’abdomen et cuisses plus claires; corselet, base des antennes, parties de la bouche et les han- ches testacés. Long. 3y3 1. larg. 2 1. Amérique méridionale ?

60, Lychnocrepis Motscbulskyi, Grey, beaucoup plus grand et du double plus large que la L. noctiiuca. D’un noir terne avec le corselet, l’écusson et la poi- trine rouges comme chez les Lucioia, mais à forme plus dilatée et plus déprimée. Tout le corps irrégu-

1) Les espèces de Gvllenhal se trouvent décrites dans l’appendix à la Synonymia insectorum de Schônherr, III, 1817.

35

lièrement ponctué. Long. 5 7 1. larg. 2 3 1. Des environs de Pékin.

Une seconde espèce du genre Lychnocrepis parait être la Lampyris mixta, Gyllh.

61, Ellipolampis elongata, Mannh.; assez régulière- ment ovale et distinctement imprimée le long de chaque bord latéral. D’un gris brunâtre avec les bords du corselet et des élytres plus ou moins blan- châtres, le bord extérieur de ces dernières surtout vers l’extrémité, les ailes, les pattes, les antennes et le dessous du corps noirâtres. Yeux noirs. Tout l’insecte pubescent en dessus. Long. 6 7 % 1. larg. 2V3 3% 1. Antilles.

62, Ellipolampis lateralis, Grey; taille de la L. nodiluca, mais plus ovalaire, plus large et plus con- vexe. D’un noir faiblement grisâtre, côtés latéraux des élytres blancs jusqu’aux deux tiers de leur lon- gueur. Tout le corps fortement ponctué et recouvert sur les élytres d’un duvet grisâtre peu serré. Seg- ments de l’abdomen sinués à leur milieu. Long. 4 l/3 1. larg. 2 1. Brésil. Novo-Friburgo. Peut-être est- ce le Photinus luctuosus, Laporte.

63, Ellipolampis littoralis, Coquerel; voisine de la précédente, mais de couleur plus claire; corselet plus allongé, avec les bords largement blancs, ainsi que ceux des élytres et la suture. Long. 4 1. larg. 1% 1. Martinique.

64, Ellipolampis impressicollis , M.; plus allongée que Y EU. littoralis et de couleur plus jaunâtre; milieu du corselet et de l’abdomen, ainsi que la majeure

3<;

partie des antennes, les ailes, les jambes et les tarses d’un gris noirâtre. Yeux noirs. De chaque côté du corselet une impression distincte. Pubescence des élytres très fine, comme veloutée. Long. 4% b larg. 1% 1. Colombie.

65, Ellipolampis cinctella, Motsch., taille et forme de la L. splendidula, mais un peu plus convexe. D’un brun jaunâtre, avec les bords du corselet et des élytres, la suture et la base des cuisses d’un blanc- testacé. Deux taches allongées rougeâtres sur le cor- selet. Nervures des élytres assez visibles. Long. 3V2 1. larg. iy2 1. Colombie.

66, Ellipolampis suturella, M., très voisine de la précédente, avec des couleurs analogues. Taches rou- geâtres sur le corselet, très peu distinctes et placées plus latéralement; angles postérieurs de ce dernier plus saillants. Nervures des élytres moins marquées. Antennes plus longues (çj ?). Long. 3y3 1. larg. 1 y2 1. Colombie.

67, Ellipolampis limbella, Mannh.; ne se distingue de la Eli suturella, que par une taille plus petite, une couleur plus claire et les taches blanches plus étroites. Peut-être est-ce une simple variété? Long. 3 1. larg. iy3 1. Brésil.

68, Ellipolampis pyralis, F.; plus petite et plus étroite que les précédentes, présentant les mêmes couleurs. Le milieu du corselet d’une teinte rosée avec une tache noirâtre au centre. Antennes un peu plus allongées. Long. 23/4 1. larg. 1 1. Amérique septentrionale.

87

Les Lampyris glauca 01., Photinus Olivieri Laporte et Photinus infuscatus du même auteur, paraissent être des Ellipolampis.

69, Macrolampis longipennis, M.; deux fois plus longue que la L. noctiluca, mais proportionellement moins large, surtout vers la partie antérieure. Cor- selet de la même longueur, plus large postérieure- ment, partie antérieure up peu translucide. Couleur d’un brun-noirâtre très foncé, suture et bord latéral des élytres étroitement testacés. Celles-ci granulées, avec deux nervures élevées et beaucoup plus longues que l’abdomen. Long. 9 1. larg. 2% 1. Colombie.

70, Macrolampis cincta, M.; voisine de la précé- dente, mais de couleur plus brunâtre et ordinairement plus courte. Corselet à bords plus blanchâtres. Seg- ments du dessous de l’abdomen avec une incision plus prononcée sur le milieu du bord extérieur. Long. 8 1. larg. 21/% 1. Colombie.

71, Macrolampis velutina, M.; d’un testacé blan- châtre terne, comme velouté, côtés latéraux plus clairs; ailes, dessous du corps, antennes et pattes plus ou moins d’un gris-noirâtre; yeux noirs. Corselet avec deux grandes taches rougeâtres peu déterminées et noirâtres dans leur milieu. Elytres distinctement pu- bescentes. Antennes assez courtes. Long. 5 1. larg. 1 y3 1. Colombie.

72, Macrolampis scintillans, Say; noirâtre; tous les bords latéraux sont d’un jaunâtre clair. Corselet rou- geâtre avec une ligne noire longitudinale plus ou moins dilatée sur son milieu. Yeux noirs. Long. 3V2 1. : larg. 1V6 1- Amérique sept.

38

73, Macrolampis ? infuscata, M. ; voisine de la M. scintiilans, mais plus courte; corselet sans reflêt rouge et simplement d’un brun noirâtre sur son milieu. L’avant-dernier segment de l’abdomen brunâtre comme le dernier. Les couleurs généralement moins foncées que chez la M. scintiilans. Long. 3% 1. larg. 1% 1. Brésil.

74, Macrolampis longula [, Mannh.; voisine aussi de la M. scintiilans, mais encore plus étroite et de cou- leur testacée très faiblement grisâtre. Ligne foncée sur le corselet, moins déterminée; antennes plus larges. Long. 3 1. larg. 4/5 1. Brésil ? M S:t P.

75, Pyrectomena vitticollis, Mannh., taille plus courte et plus ovalaire que chez la L. noctiluca. D’un noir brunâtre, avec le corselet, la suture et les bords des élytres, la base des cuisses et des antennes et la tête testacés; sur le milieu du corselet deux bandes obscures très rapprochées, et ornées de chaque côté* d’une grande tache rouge. Yeux noirs. Long. 4y3 1. larg. 1% 1. Antilles.

76, Pyrectomena angulata, Say; assez voisine de la précédente par sa taille et ses couleurs, mais un peu plus large et avec les angles postérieurs du cor- selet plus aigus et plus saillants. On voit une bande longitudinale obscure sur le milieu, de ce dernier ainsi qu’une tache de la même couleur qui occupe tout le bord latéral. Nervures des élytres plus vi- sibles. Long. 4% 1. larg. 2 1. Amérique septen- trionale.

77, Pyrectomena dorsalis, M.; forme et taille de la précédente, mais couleur jaune plus claire; le corselet

09

avec une simple et grande tache obscure au milieu. Ponctuation des élytres plus serrée et plus régulière, nervures très peu distinctes. Antennes complètement noires; base des cuisses, des jambes et des tarses de teinte claire. Long. 4% 1. larg. l4/5 1. Mexique.

78, Pyrectosoma versicolor, F., plus grande que les précédentes, mais de la même forme et des mêmes couleurs à l’exception du corselet sur le quel le jaune et ie rouge prédominent, ne présentant qu’une petite tache obscure sur le milieu. Antennes et yeux noirs. Ponctuation des élytres granuleuse. Long. 5 1.

larg. 2 1. Amérique septentrionale. M. S:t P.

M. Laporte croit que la Lampyris pensylvanica, L. est synonyme de cette dernière espèce.

Outre ces espèces, il parait qu’il faut encore rapporter au genre Pyrectosoma, la Lampyris borealis Randall, des Etats-Unis (Maine) décrite dans le Journal of Natural History de Boston, 1837, vol. II, p. 16, comme étant plus grande que la P. angulata, avec la tache noire du corselet élargie postérieurement, et les pattes noires &c. et le Pholinus albicinctus, Laporte, Hist. natur. des anim. art. vol. I, p. 268.

79, Lucio abdominalis, Laporte; noire, une tache jaune au bord extérieur du corselet, la quelle est sé- parée en deux par la couleur noire du disque, qui s’avance en pointe au milieu; les élytres offrent deux petits traits rouges très courts et peu visibles, placés vers le milieu; abdomen d’un jaune d’ocre. Long. 10 1.

larg. 5% 1. Brésil. (Laporte.)

Les Lampyris abdominalis Brown , lucida L. et ictericus Gyllh. pourraient peut-être faire, partie du genre Lucio .

40

80, Tetralychnia biattoides, Chev:t-Lap.; noire; cor- selet jaune, avec une tache obscure sur la partie an- térieure; élytres finement chagrinées, arrondies sur les côtés et s’élargissant un peu vers le milieu. Long. 4 V2 1. larg. 2 1. Brésil. (Laporte.)

81, Lucernuta fenestrata, Germar.; grande et large

comme les Hyas et Lamprocera. D’un noir brunâtre, recouvert d’un duvet grisâtre; côtés extérieurs du cor- selet et des élytres en dessus et en dessous d’un blanc-jaunâtre, ainsi que la base des antennes, la lèvre supérieure, les cuisses et les hanches; bords du corselet et des élytres étroitement fuligineux; suture quelquefois plus claire que le reste du corps. Sur le

milieu de la partie antérieure du corselet une petite carène élevée. Long. 9 1. larg. 43/2 1. Brésil.

Lampyris Savignyi Kirby *) parait appartenir à ce genre.

82, Lamprodes fusca, Germar.; beaucoup plus grande et surtout plus convexe que la L. noctiluca, étant d’une couleur brunâtre analogue. Bord posté- rieur du corselet, la suture et les côtés latéraux des élytres d’une teinte testacée; antennes noirâtres; yeux noirs. Ponctuation distincte et serrée. Une petite carène longitudinale sur le milieu du corselet. Long. 6 1. larg. 2 Va 1. Buenos-Avres.

83, Lamprodes linearis, Latreille, 1 2) plus petite que la précédente, recouverte d’un duvet grisâtre plus

1) Les espèces de Kirby sont décrites dans les Transactions de la Société Linéenne de Londres, 1817.

2) Les espèces de Latreille sont décrites dans le voyage de

Humboldt.

41

fourni; taches claires plus blanchâtres; corselet plus transversal, moins prohéminent antérieurement. Long. 4 1 */2 1. larg. l3/4 1. Amérique équatoriale. M. S:t P.

Aux Lamprodes paraissent encore appartenir: Les Lampyris truncata Eschh., marginata L. et Photinus con- grua Chev.'t. a)

84, Pachylychnia lunata, M.; au moins quatre fois plus grande que la L. noctiluca . D’un noir brunâtre; bord extérieur du corselet et côtés latéraux des élytres jusqu’aux deux tiers de leur longueur d’un blanc-jaunâtre. Tout les segments de l’abdomen étroi- tement bordés d’un duvet de la même couleur. Elytres fortement ponctuées et peu velues. ((5 ?). Long* 9 1. larg. 3V2 1. Brésil.

Lampyris compressicornis , F., parait appartenir au genre Pachylychnia.

85, Photinus vittiger, Gyllh.; taille de la L. splen- didula, mais plus étroite. Grisâtre, pubescent; bords extérieurs du corselet et des élytres, une bande lon- gitudinale sur chacune de ces dernières, la suture et les bords des segments de l’abdomen plus ou moins d’un blanc-jaunâtre; tête, antennes et le 4:ième article des tarses noirâtres. Long. 3V2 1. larg. 1 1. Mar- tinique.

M. Laporte rapporte à ce genre un très grand nombre d’espèces, dont la majeure partie appartient à d’autres genres, de sorte qu’il n’v reste plus que la: Lampyris vittata F., guttula F., macrophthalma Dra-

1) Les espèces de Chevrolat se trouvent décrites dans ses Co-

léoptères du Mexique, 1834.

42

piez, tenebrosa Drapiez, marginella Gray et deplanata Guérin; et je doute même que ces dernières soient effectivement des Photinus. Quand au Photinus cliscoi - deus, Schônh., cité par M. Laporte, je n’ai pu trouver dans l’ouvrage de cet auteur une espèce portant ce nom; peut-être l’auteur voulait-il citer la L. dorsalis, Gyllh.-Sch.?

86, Lucidota Banoni, Laporte; noire, corselet, écusson, dessous du corselet, cuisses et extrémité de l’abdomen d’un jaune orangé, souvent presque rouge. Long. 6 1. larg. 2 1. Cayenne. (Laporte.)

M. Laporte décrit encore trois espèces, les Lucidota thoracica, limbata et modesta dont la première vient de Cayenne et les deux autres du Brésil. Je crois que la Lampyris exigua, Gyll., des îles de la mer pacifique pourrait aussi être du même genre.

87, Rabopus roseicollis , Mannh.; allongé-ovalaire, étroit; noirâtre, corselet rouge au milieu, jaunâtre sur les bords, sans taches; tête, base des antennes et des palpes, pattes et tous les bords des élytres d’un blanc jaunâtre; ailes et dernier article des tarses bru- nâtres; yeux noirs. Long. 3 1. larg. 4/5 I. Portorico.

Une seconde espèce très voisine, à ce qu’il pa- rait, de la précédente, serait la Lampyris rosana , Germ. qui se distingue par une ligne noire sur le milieu du corselet.

Lampyris caliginosa , 01. est, je crois, aussi un Rabopus.

88, Callopisma rufa , 01.; forme voisine de quel- ques Luciola ( Colophotia Dej.) mais avec un corselet

43

chaperroné et des antennes très longues et en scie. D’un testacé-roussâtre , plus de la moitié postérieure des élytres, les antennes, les yeux, l’extrémité des palpes, les jambes, les tarses et deux taches sur le 5:ième anneau de l’abdomen noirs. Long. 4 1. larg. iy2 1. Antilles.

89, Yesta Chevrolatii, Lap.; noire, corselet et écusson rouges; dessous du corselet rougeâtre; pattes noires avec la partie inférieure des cuisses d’un jaune rouge; crochets des tarses bruns. Long. 10 1. larg. 3 1. lava. (Laporte.)

90, Yesta Menetriesi, M.; très voisine de la pré-

cédente par la forme et les couleurs, mais moitié plus petite. Dessous du corselet et poitrine d’un roux

orangé, cuisses uniformément d’un noir brunâtre. Long. 4 1. larg. l3/2 1. lava.

91, Cratolampis ruftventris, M.; forme voisine de

celle des Ellychnia et couleurs des Luciola à élytres noires. D’un rouge jaunâtre, rembruni sur la tête,

ainsi que les mandibules, la base des palpes et les articulations des jambes; antennes, yeux, jambes, tarses et élytres d’un noir foncé. Crochets des tarses jau- nâtres. Tout le bord antérieur du corselet translucide. Long. 7% 1. larg. 2% 1. Chine.

92, Cratolampis flavicollis, De Haan; plus petite que la précédente et surtout plus raccourcie. Cou- leurs analogues, corselet, écusson, dessous du corps, base des antennes, palpes et pattes rousses Nervure axillaire sur les élytres distincte. Long. 5 1. larg. 2 1. Des iles Philippines.

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Diagnoses de Coléoptères nouveaux,

trouvés par M. ffl. Tatarinoff et Gaschkéwitsch aux environs de Pékin,

par

V. de Motscliulsky.

1, Piieropsophus marginicollis, niger, capite thorace que testaceis, fronte marginibusque thoracis nigris; elytris costatis, puncto humerali fascia lata media si- nuata abbreviata, apice, antennis pedibusque llavescen- tibus; antennarum articulis 2 4 femoribusque apice nigro annulatis; tarsis ferrugineis. Long. 7ya 1. lat. 3 1.

2, Chlaenius poslicalis, niger, capite thoraceque viridi-aeneis, nitidis, convexiusculis, hoc subelongato, grosso-punctato; elytris viride-obscuris, macula postica sinuata, ore, antennis pedibusque testaceis. Long. 6 1. lat. 2% 1.

3, Cybister chinensis, ovalis, postice dilatatus, ad apicem attenuatus, convexiusculus, nitidus, supra oli- vaceo-virescens; corpore subtus, epistomo, labro tho- racis elytrisque lateribus pedibusque testaceis; elytro- rum margine, mesothoracis medio, segmentorum ab- dominis margini exteriori pedibusque posticis et inter- mediis plus minusve infuscatis. Elytris subtilissime tu- berculatis. Long. 15 1. lat. 8 1.

4, Hydrophilus acuminatus, oblongo-ovatus, con- vexus, antice posticeque attenuatus, fere acuminatus, niger, nitidus, antennis palpis, abdominisque lateribus rufescente maculatis; antennorum palpisque basi testa- ceis. Long. 13 16 1. lat. 6 L/2 8 1-

45

5, Sternolophus fulvipes, oblongo-ovatus, convexus, nigro-subaeneus, nitidus, punctulatus; antennarum basi, palpis, femoribus tibiisque fulvescentibus; tarsis infus- catis. Thorace valde transverso, lateribus arcuatis; elytris punctis majoribus seriebus, interstitiis omnis lineis punctorum minoribus duabus. Long. 6 7 1. lat. 3 3 y2 1.

6, Cratonychüs piger, elongatus, fortiter sparsim punctatus, nitidus, niger; thorace elongato, convexi- usculo, angulis posticis acutis, productis. Scutello postice subdilatato. Elytris regulariter punctato-striatis. Àntennis serratis. Gorpore supra sparsim, subtus pe- dibusque dense pilis griseis obtecto. Long. 6ya 7 1.

- lat. iy2-i% 1. '

7, Lacon variegatus, nigro-fuscus, griseo variega- tus; àntennis tarsisque fulvescentibus. Thoracis lateri- bus antice laeviter arcuatis, angulis anticis valde pro- ductis. Elytris postice attenuatis. Long. 6 1. lat. 2 1.

8, Rhagophthalmus scutellatus, elongatus subparal-

lelus, nitidus, rugoso-punctatus, fusco-niger; scutello, sutura, thorace subtus, pectore, ore, àntennis pedibus- que testaceis. Capite thoraceque reflectis. Oculis

majusculis, supra profonde sinuatis, costatis. Antennis breviusculis. Elytris utrinque binervosis. Long. 4y2 1.

lat. 1% 1.

Nouveau genre qui joint les Drilides aux Lam- pyrides.

9, Onthophagus fulvicornis, niger nitidus, parcius punctatus, infra fulvo subpilosus; elytris obsolète punctato-striatis.

mas: vertice bicorni, cornibus rectis antice carina reclinata.

fem.: vertice tricorni, cornibus brevissimis.

Long. 3V2 1. lat. 2 1.

10, Oplosterna incana, fusca-testacea, cinereo pu- bescens, densissime punctulata; antennarum clara ocu- lisque infuscatis; tlioracis lateribus arcuatis, antice sub- dilatatis, subcrenulatis, angulis posticis rectis; stylo anali in utroque sexu minus producto. Long. 9 1. lat. 4% 1.

Voisine de la M. chinensis Guérin, mais beaucoup plus petite, plus allongée, plus convexe.

11, Ancylonycha serricollis, elongato-ovata, rufes- cens, parcius scrobiculato-punctata, subpubescens; an- tennis femoribusque testaceis; thoracis lateribus arcua- tis, in medio dilatatis, serra tis. Long. 4V2 1. lat. 2x/2 1.

12, Rhizotrogus pulchellus, ovatus, postice subin- flatus, parcius punctatus, rufescens, testaceo-pubescens; vertice, oculis suturaque plus minusve infuscatis; tho- race transverso, scrobiculato punctato, villoso, lateri- bus dilatatis antice attenuatis; elytrorum sulcis in- distinctis; pygidio antice subglabro, postice scrobiculato. Long. 4ya 5 1. lat. 2 2x/3 1.

13, Trigonostoma puberula, elongato-ovata, fusca, subaenea, scrobiculato-punctata, cinereo-puberula; an- tennis pedibusque plus minusve testaceis, capite in- fuscato, vertice macula transversa glabra, oculis nigris; thorace valde transverso, angulis posticis rotundatis, anticis productis; elytris subparallelis, trinervis; pygidio obtuso, villoso. Long. 4x/2 1. lat. 2y3 1.

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14, Mimela luteipennis, ovata, nitida aeneo-viridis, elytris testaceis, irregalariter punctato-striatis; capite thoraceque dense punctatis, eum abdomine longe tes- taceo-villosis. Long. 4% 1. lat. 2% 1.

15, Anomala corpulenta, oblongo-ovata, convexius- cula, punctata, testacea; vertice, thoracis medio, scu- tello, elytrorum lateribus pygidiisque maculis tribus plus minusve viridibus; tibiis subaeneis; thorace trans- verso, antice minus attenuatus, lateribus arcuatis. Long. 6l/2— 7 1. lat. 4— 4y3 1.

16, Popilia indigonacea , lata, nitida, cyanea, sub- tus griseo-pilosa ; thorace subtransverso, convexo, in medio fere glabro, lateribus arcuatis; elytris antice subdilatatis, punctato-striatis. Long. 4 5 1. lat.

2%-3y4 1.

Voisine de la P. cyanea Hope, mais plus grande et surtout plus large; corselet plus convexe, plus lisse.

17, Cremastochila scabrosa, elongata, parallela, de- pressa, scabroso-punctata, nigra; elytris albo maculatis, clypeo emarginato; antennarum articulo l:o valde di- latato, foliaceo; thoracis lateribus angulisque rotunda- tis; elytris pygidioque eroso-punctatis. Long. 5% 1. lat. 2V2 1.

18, Gonocephalum reticulatum, elongatum subpa- rallelum, reticulato-punctatum , brevissime parcius se- tosum, nigrofuscum; thoracis lateribus explanatis, ar- cuatis, crenulatis, angulis pofeticis subrectis; elytris thorace latioribus profunde punctato-striatis, interstitiis eroso-punctatis, singulo-pilis cinereis seriebus duabus. Long. 2V3 1. lat. 1 1.

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19, Epicauta chinensis, elongata, nigra; capitis la- teribus postice maculaque frontali, rufis, elytrorum mar- gine, antennarum basi, scutello, corpore subtus pedi- busque anticis cinereo-pubescentibus; <^J antennis fla- bellatis. Long. 71/ 2 1. lat. 2 1.

20, Clytus diadema, niger, punctatus, opacus; ca- pite, thoracis marginibus sinuatis; scutello, elytrorum maculis obliquis tribus, fasciis duabus posticis, corpore subtus pedibusque cinereo-pubescentibus; elytris apice oblique truncatis. Long. 4 5 1. lat. 1 l A/2 1.

21, Apriona plicicollis, magna, elongata, punctatis- sima, nigra, densissime testaceo-pubescens; capite longitudinaliter subimpresso; antennis longissimis, cano- annulatis; thorace transverse implicato; elytris antice tuberculatis, apice quadrispinosis. Long. 15 19 1. lat. 4 V3 5 V2 L

22, Cerosterna glabripennis , nigra, nitida, supra subaenea, subtus incana; antennis albo-annulatis; ely- tris albo-maculatis fere glabris, antice tuberculis nullis. Long. 8V2 14 V2 1. lat. 3 5 1.

23, Aegosoma amplicollis, elongata, postice atte- nuata, opaca, cinnamomea; capite cylindrice, inter oculos testaceo-piloso, parcius tuberculato; thorace transverso, maculis quatuor testaceo-pilosis; angulis anticis ampliatis; elytris subconvexis, tuberculis basali- bus indistincts, angulis anticis obtusis, minus productis; antennarum articulo L:o tertio longitudinem fere ae- quali. Long. 12 19 1. lat. 3V3 5A/2 1.

24, Cryptoriiychus ? scrobiculatus , oblongo-ovatus, postice attenuatus, profonde scrobiculatus, niger, thn-

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racis lateribus, elytrorum basi apiceque squamulis al- bidis rubrisque variegatis; thorace in medio carinato; scutello nigro pubescenti; elytris carinatis, interstitiis biseriatim scrobiculatis, humeris productis; femoribus dentatis, tarsis subtus fulvo-spongiosis. Long. 7 1. lat. 3%' L

25, Lixus antennatus, elongato-ovatus, niger, pube cinereus, parce variegatus, corpore subtus lateribusque silaceo-variegatis ; antennarum basi tarsisque fulvis; rostro depressiusculo subdilatato, ruguloso, in medio carinulato; thorace scrobiculato-punctato; elytris pro- fundius punctato-striatis. Long. 4 1. lat. 1 1.

26, Ptochus piliferus, oblongo-ovatus, fuscus, ci- nereo-squamosus ; antennis, pedibusque setulis albidis, crassis, parce adspersis; fronte longitudinaliter im- presso; thorace subtransverso, scrobiculato-punctato; elytris breviter-o vatis , crenulato-punctatis , interstitiis seriatim albido-setulosis; femoribus dentatis. Long. l3/4 1. - lat. % 1.

27, Piazomïas validus, oblongo-ovatus, niger, squa- mulis viridi-argenteis tectus; thorace confertim tuber- culato, in çj ampliato; elytris basi constrictis in Ç la- tioribus apicem versus attenuatis, distincte punctato- striatis, interstitiis subtilissime tuberculatis; femoribus anticis in çj valde clavatis.

c S Long. 4 V2 1. - lat. 1% 1.

S Long. 4% 1. - lat. 1% 1.

28, Galleruca maculicollis , elongato-ovata, puncta- tissima, pubescens, fusco-testacea; fronte, oculis, tho- racis macula media lateribusque, elytrorum humeris,

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pectore abdominisque lateribus, femoribus medio tibiis tarsisque nigris; thorace brevi, angulis posticis oblique truncatis; ely tris quinduplo longiores, nervis vel costis nullis. Long. 3 1. lat. 1 y3 1.

29, Rapiiidopalpa angidicollis , ovata, postice sub- dilatata, pallide flava, nitida, capite thoraceque rufes- centibus, oculis pectoreque nigris; thorace subquadrato, postice distincte constricto, medio transversim impresso, angulis anticis acutis, productis, ely tris vage punctatis; abdominis segmente ultimo medio excavato (rj ?). Long. 2a/3 1. lat. 1 J/4 l.

30, Chilocorus rufitarsis, hemisphaericus, gibbus, punctulatus, niger, nitidus; antennis, tarsis abdomineque rufo-testaceis; elytris pustula disci transverse -ovata rubra. Long. 1 1/4 1. lat. 1 ]/4 I.

Outre ces espèces nouvelles, la récolte de M. M. Gaschkéwitsch et Tatarinoff contenait les espèces sui- vantes:

Cicindela littoralis, C. hololeuca, Dolichus flavicornis, Lirus fodinae, Athous canaliculatus , Lychnocrepis Mot- schulskyi, Curtos mongolicus, Lamprohyza splendidula, Ly- gistopterus sanguineus, Atenchus carinatus, Gymnopleurus mongolicus, Copris ursus, Colobapterus striolatus, Ancy lo- ng cha obliterata, Lasiopsis Henningii, Anomala exoleta , A. lunata, Hoplia 1 2-punctata , Cetonia jucunda, Akis funesta, A. sepulchralis , Anatolica undulata, Opatrum sabulosum, Lytta caragana, Mylabris splendidula, M. calida, Mor délia aculeata, Saperda Gebleri, Hesperophanes ( callidium ) cam- pestris, Polyzonus bidnclus, Aromia Bungii, Apoderus Obertii, Piazomius globulicollis, Chrysochus dauricus, Co-

Icisposoma damica, Labidostomis bipunctata, Leis spectabiïis, L. '19-signata, Cocdnella 7-punctata , C. 1 4-pustulata , C. variabilis, Hyppodamia i 3-maculala.

Excursions Entomologiques

en 1853.

(Continuation.)

Au commencement du mois de Juin, le tems continua d’être chaud, les excursions se multiplièrent. Je pris le Sarrotrium muticum, si remarquable par ses antennes qu’il remue sans cesse de haut en bas et puis le Scydmaenus rubicundus. M. Reer trouva le soir sur les fleurs de lilas le Deilephilci porcellus et elpenor , Hadaena dentina et Ag rôtis exclamationis. Un Dycti- opterus hybridus tout frais éclos fut trouvé le 1 Juin a S:t Pétersbourg à Smoienskoje et tout près de lui une larve noire avec le dernier anneau de l’abdomen d’un orangé-rougeâtre. Je crois que c’est la larve du dit Dictyopterus , qui est extrêmement voisine de celle du Lygistopterus sanguineus, mais chez la quelle le der- nier anneau de l’abdomen parait un peu plus trans- versal et de couleur moins jaune.

Le 6 Juin nous fîmes avec M. Reer une excur- sion à Gostilitza et à Lapoukhinka, connu par sa posi- tion pittoresque et par ses bains hydropathiques. Le temps était magnifique; notre promenade dans le beau parc de Gostilitza, avec ses cascades et ses fontaines et une innombrable quantité de fleurs de lilas blanc, était des plus agréables. Les promontoires les des-

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centes et cette eau limpide qui coule sur des rochers de calcaire ne ressemblaient point du tout aux autres environs de S:t Pétersbourg. Dans un de ces bassins à eau transparente et peu profonde, on nous montra toute une colonie de Sterlets Acipenser ruthenus, Linn., qui y ont été transférés l’hiver passé et qui s’y trouvent jus- qu’à présent parfaitement bien. 11 est extrêmement curieux de voir avec quel tranquilité ces poissons se meuvent en masses compactes sur le fond du bassin, ce qui explique la quantité étonnante qu’on en attrape par fois aux pêcheries du Don, du Volga et de l’Oural. Gostilitza est maintenant la propriété du prince Potem- kine. Cent dix ans avant, elle appartenait au Maré- chal comte Munich et on y voit encore une pierre trouvée dans un des bassins, avec la lettre M, sur- montée d’une couronne et avec l’année 1741; c’était je crois l’année Munich perdit sa fortune et fût banni en Sibérie. L’excursion à Gostilitza me procura un Coléoptère que je n’avais pas encore trouvé en Russie, YOripa ( Cantharis ) violacea, Payk., qui jusqu’ici n avait été rencontré qu’en Suède et en Allemagne. Le Crypto cephalus histrio était en grande abondance sur les Saules. Notre visite à Lapoukhinka ne fût pas moins ravissante. Ces rochers escarpés, cette verdure fraiche cette eau limpide d’un bassin énorme rapel- laient en miniature les vues pittoresques du lac des quatre cantons. Les pentes de la vallée abondaient en Sorbus intermedia, près desquels M:r Reer trouva un Otiorhynchm rugosus et plus tard un assez grand nombre sur les feuilles de l’arbre même. Il se tenait comme tous les Otiorhynchm en général près des tiges

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sous les feuilles. L'Anoplus plantaris y rongeait les jeunes pousses de l’Aune.

Aux environs de PéterhofF (Bobylsk) j’ai pris en grand nombre le Telephorus figuratus, Mannerheim, et quelques exemplaires du Malachius viridis ? F.

Météorologie Entomologique pour S:t Pétersbourg.

1 Juin. Trox arenarius. Aphodius haemorhoidalis. Nitidula discoidea. Meligethes viridescens (dans les fleurs des pommiers). Erirhinus indistinctus , m. Ptenidium striato-punctatum. Xyletinus pectinatus. Clambus arma- dillo. Mycetophagus variabilis. Phyllobius alneti (sur des orties). Oripa dispar. Latridius lardarius. Scydmaenus rubicundus. Dyctiopterus hybridus. Sarrotrium muticum. Empis stercorea. Borborus subsulcatus. Ctenophora atrata. Rhiparochromus décor atus.

2 Juin. Campylus linearis.

3 Juin. Necrodes clavipes. Oryptohypnus rivularis. Chrysomela polita. Deilephila porcellus. Hadaena dentina.

4 Juin. Cratonychus obscurus.

5 Juin. Saperda populnea i. c. Melolontha vulgaris (rare). Sèigle en fleur.

7 Juin. Cryptocephalus histrio i. c. Oripa violacea. Anoplus plantaris i. c. Blatta lapponica. Eurydema histrio.

8 Juin. Telephorus figuratus i. c. Cetonia marmo- rata. Bruchus viciae, Kirby. Oedipoda biguttata (adulte). Centrotus cornutus. Capsus histrionicus.

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9 Juin. Coleophora laridnella. Phryganea detrita i. c. Pinus sylvestris en Heur.

10 Juin. Lampyris noctiluca. Ptilinus pectinatus. Lygistopterus sanguineus. Endomychus coccineus. Taba- nus ferrugineus i. c.

12 Juin. Luperus flavipes i. c. Phyllobius atoma- rius i. c. Coccinella variabilis i. c.

13 Juin. Sarcophaga carnaria i. c. Leptis scolo -

pacea. Convallaria majalis en fleur.

14 Juin. Anthrenus verbasci, F. (museorum Er.)

i. e. Ptychoptera scutellaris i. c. Spirea sorbi folia en fleur. Pinus abies en fleur. Viburnum opulus en fleur.

17 Juin. Oripa fusca i. c. Rhinoncus castor i. c. (sur un Rumex ). Troglops albicans. Pachyrhina crocata

i. c. Ortalis vibrans.

19 Juin. Calobata coturnata i. c. Rhamphomyia

nigripes i. c. Les pois comestibles commencent à fleurir. Un peu d’orage et de pluie.

21 Juin. Rrachypterus urticae i. c. Megarthrus de- pressus i. c. Oripa dispar i. c.

23 Juin. Rhagonycha testacea i. c. Hipparchia pam- philus i. c. Zygaena lonicerae.

25 Juin. Trichius fasciatus. Tipula lutescens i. c.

Pommes de terre fraiches. Un peu d’orage.

Froid et pluie. Premières fraises

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Nouveautés.

Axinotarsus Motsch., renferme les Malackius d’E- richson qui ont le 2:d article des antennes petit chez les çj, mais les deux premiers articles des tarses an- térieurs sensiblement plus gros que les suivants. Le 3:ième article des palpes maxillaires est beaucoup plus court que le 4:ième, tandis qui! est presque d’égale longueur chez les Malachius.

àxinotarsus marginalis, Dej.; je ne crois pas qu’on puisse le séparer de YAx. pulicarius, car la taille et la couleur des jambes antérieurs et des antennes plus ou moins jaunes, indiquées par Erichson, varient très sensiblement.

Cyrtosus Motsch. Voisin par la forme des Axi- notarsus, mais avec des élytres élargies chez les fe- melles comme chez les Charopus. Elytres simples à l’extrémité dans les deux sexes. Second article des an- tennes du çj fortement élargi, 3:ième allongé.

Cyrtosus nodicornis, Motsch.; deux fois plus petit que le M. bipustulatus et proportionellement plus étroit, avec une tête plus large et les antennes plus longues. Tout le devant de la tête, les bordures très étroites du corselet, la majeure partie des 7 premiers articles des antennes, les tarses et l’extrémité des élytres dun testacé blanchâtre. Femelle à élytres concolores. Algérie.

Attalus barbarus, Motsch., de la taille et à peu- près des couleurs du Att. dalmatinus, mais plus étroit. Tête, antennes et pattes tout-à-fait noires, élytres ver- dâtres, plus fortement ponctuées. Algérie.

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Hedybius scutellaris, Motsch. , de la taille et à peu- près de la forme d’un petit Corynetes ruficollis; dessous du corps tête, corselet, écusson, base des cuisses et des jambes d’un testacé roussâtre; yeux, antennes et le reste des pattes noires; élytres bleues, un peu ru- guleusement ponctuées. Prolongement lamelliforme du l:ier article des tarses postérieurs très long. Co- lombie.

Anthocomus [agi, Foudras, de la forme de YAnth. equestris, mais deux fois plus petit et proportionelle- ment plus court, noir, partie antérieure de la tête, base des antennes, corselet, poitrine, limbe extérieur des élytres et pattes testacées. Chez le mâle il y a ordinairement une tache noirâtre sur le milieu du cor- selet. Elytres sans appendices.

Je l’ai pris en Styrie, M. Foudras l’avait décou- vert précédemment aux environs de Lyon.

Colotes suturalis, Foudras, plus grand que le C. trinotatus, Er., avec les mêmes taches blanches sur les élytres, mais à corselet complètement noir. France méridionale.

Colotes cinctus, Motsch., un peu plus petit et pro- portionellement plus large et plus bombé que le C. trinotatus. Noir, avec la tête, les antennes, palpes, pattes, écusson et limbe des élytres d’un testacé roussâtre.

Je l’ai pris sur les fleurs des Tamaria qui crois- sent sur les bords du Mahmudia-canal en Egypte.

Helsingfors, Imprimerie de la Société de Litérature Finnoise, 1854. Imprimatur: H. Molander.

ETUDES ENTOMOLOGIQUES,

rédigées

par

TTictor ôc îîtotsdjufsüi),

Lieutenant-Colonel d’Etat-Major, en retraite &c.

%

u> us vente cumee .

HELSINGFORS.

Imprimerie de la Société de Litérature Finnoise,

1854.

Imprimatur: H. Molander.

ETUDES ENTOMOLOGIQUES

1854.

31 Janvier. Voyages: Lettre de M. de Motschulsky à M. Ménétriés. Motschulsky, Lampyrides (continuation). Ménétriées, Goléoptères de la Mongolie. Notices. Météorologie. Nouveautés.

Voyages.

Lettre de 19. de Motschulsky à M. Ménétriés.

Cairo, sur le Missisippi, le 26 Novembre 1853.

Ayant manqué le Paquebot de Liverpool, je fus obligé de me rendre à Bremer-hafen, je m’em- barquai sur le bateau à vapeur Hansa, qui appareilla le 30 Septembre pour l’Amérique. Au lieu de suivre le Canal de la Manche, nous doublâmes l’Ecosse au Nord, entre les îles Ferro. Arrivés vers le 61° de latitude septentrionale, l’atmosphère devint assez froide et tout aussi calme qu’à Pétersbourg au mois d’ Avril; mais dès que nous eûmes tourné à l’Ouest tout chan- gea de forme: un vent impétueux soufflait dans les voiles, imprimait au navire un fort mouvement de roulis, et de ses sons peu harmonieux nous faisait pressentir une tempête; effectivement, à peine la nuit

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eût-elle répandu ses voiles épaisses, que survint un ouragan furieux menaçant de nous engloutir dans l’abîme; la machine à vapeur éprouva de telles ava- ries que nous fûmes réduits à ne nous servir que de nos voiles, ce qui retarda notre traversée de plus de huit jours, quant à moi, je souffris beaucoup du mal de mer, aussi je ne vous parlerai pas des délices d’un voyage à travers l’océan; cependant, comme diver- sions, nous eûmes le spectacle de trombes plus ou moins proches, et vîmes des troupes de Dauphins ainsi que des volées de Pétrels; j’avais bien espéré ren- contrer quelques baleines, mais aucune n’a poussé l’amabilité jusqu’à se rendre à mon invitation; enfin après vingt jours de traversée, nous apperçumes Long- ïsland située en face de New-York, et bientôt ensuite les alentours pittoresques de cette cité. Une fois dé- barqué, j’oubliai mes mésaventures, et quoique fatigué, je me rendis le lendemain au Crystal-Palace, pour voir l’exposition des produits de l’industrie humaine, ou les Yankees ont voulu éclipser la grande exhibition de Hyde-Park, mais n’y sont pas parvenus, cependant j’y remarquai beaucoup de choses intéressantes. Comme cet emplacement est situé à l’une des extrémités de la ville, l’homme n’a pas encore eu le temps de détruire les chefs-d’oeuvres de la nature, je pro- fitai de cette circonstance, ainsi que du beau temps, pour faire quelques excursions entomologiques. Le premier insecte qui me tomba sous la main fut une Passandra rufa, Déj., ensuite les Nitidula grossa, Fabr., Ips â-signata, la jolie Casnonia Pensylvanica, quelques Trachys et Thyamis chalcea, Déj. Nous ne pouvez vous

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faire une idée du sentiment que j’éprouvai, lorsque retournant une pierre, je vis apparaître une Casnonici, des Staphilinites à formes toutes nouvelles pour moi, je me jettai sur tous ces insectes et finis par en lais- ser échapper la majeure partie; le lendemain, après une nouvelle visite au Crystal-Palace, je revins aux endroits la veille, j’avais pris des insectes; cette fois, sur les feuilles d’un Smilax rotundifolia, je trouvai une magnifique chenille d’une espèce de Sphinx, d’un vert éclatant, offrant sur le dessus du corps une grande tache brune bordée de blanc; je voulais la conserver pour en obtenir le papillon, lorsque je m’apperçus qu’elle était infectée de larves d’Ichneu- mons. La Gaierita americana me fit aussi beaucoup de plaisir; des excursions dans quelques forêts, aux environs de New-York, me permettèrent d’examiner de vieux troncs de Chênes et de Platanes propres à l’Amérique; je trouvai en grande quantité des dé- bris de Parandra, Lucanus, Tarandus, Osmoderma, et autres Coléoptères, mais qui indiquaient que cette gé- nération avait déjà rempli le voeu de la nature; pour ce qui concerne les insectes plus petits, ils étaient encore en grand nombre, et me rappelèrent les formes de nos contrées tout en constituant des espèces dif- férentes; quant aux Peryphus rupeslris, Dej. Gastro- physa polygoni, que je trouvai, ils provenaient certes de l’Europe. On ne voyait presque plus de papil- lons, ce que j’attribuai à la sécheresse de l’été, qui avait détruit la majeure partie des fleurs; j’espère ce- pendant vous rapporter quelques espèces intéressantes de cette classe d’insectes. On rencontrait en grande

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quantité des Hémiptères, ainsi que les Sauterelles et des Grillons. Les eaux me présentèrent quelques jolis Hydroporas, les deux Laccobius, d’Aubé, et un grand Hydrophilus que je ne trouve pas mentionné chez Dé- jean; il est plus allongé que notre II. piceus, puis une jolie Hydraena qui ressemble à la II. longipcilpis, Sch., le Cyclous americanus y était assez commun; une grande Notonecta, me rappela notre N. glauca, mais l'espèce américaine présente des taches noires sur le dos; deux ou trois espèces de Corixa s’y trouvaient égale- ment. — Des excursions réitérées dans d’autres loca- lités des environs de New-York, me procurèrent plu- sieurs Ghlaenides, Brachynides, quelques Athous, Oo- phorus et Drasteriusl , mais pas un Buprestide ni Ma- lacoderme, ni Térédile; par contre, ce furent les Bra- chélytres qui abondaient, quelques Falagria et Tachyusa me firent surtout grand plaisir. Parmi le Pséla- phiens une magnifique Bryaxis avec des antennes dont le second article de la massue est renversé et placé obliquement, se rencontre sous les pierres aux bords des eaux saumâtres; si cette espèce est nouvelle je proposerai de la nommer B. curvicera; ensuite deux véritables Trimium, dont un bien plus petit que l’es- pèce européenne. Les Scydmaenides me présen- tèrent 5 ou 6 espèces dont une aussi petite que la Sc. nanus , Mârkel, et que j'ai nommée Sc. atomus. Plusieurs jolis Atomaria et Cryptophagus , un Elachistes extrêmement petit, quelques Trichoptiliens intéressants, entr’autres une Ptinella roussâtre qui ressemble beau- coup à ma Plin. bicolor; je l’ai nommée Pt. dimidiata ; une seconde espèce du même genre et très voisine

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de la Pt. pallida, pourrait être nommée Pt. lividula. Les Globicornes m’offrirent deux espèces de Necro- phorus et quelques petits histérides; le genre Cercyon parait être tout aussi nombreux en Amérique qu’en Europe, tandis que pour les Lamellicornes, la saison étant trop avancée je ne trouvai que quelques Apho- diens. Les Mélasomes y étaient encore plus rares: un petit Blapstinus me rappella une espèce peut-être identique de la Californie. Les Mycophages au con- traire, étaient beaucoup plus nombreux: une Orchesia, deux fois plus allongée que la nôtre n’était pas rare, mais elle sautait avec tant d’agilité, que je ne pus en prendre qu’un petit nombre d’exemplaires; je l’ai nom- mée Orch. elongata; plusieurs jolis Anthicus habitent les bords des eaux salées de New-York, et je trouvai même un individu encore vivant de YEpicauta atrata, Fabr. Les Longicornes ne m’offrirent aucune espèce tandis que les Xylophages y étaient encore assez ri- chement représentés: deux Cerylon, deux Monotoma, autant de Rhyzophagus, Bitoma, Bothrideres, Silvanus, Trogossita, Laemophloeus et Broutes. Les Rhyncoce- phales. Brachycéphales et Platycephales n’offraient que peu de représentants. Ajoutez quelques hémiptères et Myriapodes intéressants, vous aurez toute ma ré- colte des environs de New-York, attendu que le 15 Octobre je quittai cette ville pour visiter d’autres lo- calités dans l’intérieur.

Ma première course fut dirigée vers les chutes du Niagara, j’arrivai par une des plus belles jour- nées qu’on puisse voir, aussi la cascade m’apparut- elle comme une scène féerique! Cette énorme quan-

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tité d’eau qui se précipite dans un gouffre profond, toujours rempli d’écume et de vapeurs d’eau conden- sées, forment un spectacle qu’aucune plume quelque habile qu’elle soit ne peut décrire; la rapide d’Imatra est un ruisseau auprès du Niagara. La rapidité de la chute et sa masse d’eau sont telles que l’on voit cons- tamment s’élever des nuages de vapeurs condensées (poussière d’eau) qui éclairées par le soleil réfléchis- sent toutes les nuances de plusieurs arcs-en-ciel. On ne peut cesser d’admirer cet imposant phénomène, et il faut ajouter que les environs sont des plus pitto- resques: file située entre les deux bras du fleuve qui forme la chute, et qu’on a nommée Iris, a conservé en grande partie son état primitif et sauvage; le pont par le quel on y arrive a été construit au dessus de rapides, pendant un hiver rigoureux l’eau fut en partie gelée. Ce lieu est un des plus intéressant pour le Naturaliste; on y voit des arbres gigantesques, restes de forêts vierges, la vigne sauvage les enlace en tous sens, et n’ajoute pas peu au pittoresque; les troncs d'arbres morts, que par respect pour la nature on a laissés intacts, me présentèrent un grand nombre d’espèces de Mycophages et Xylophages appartenant en grande partie aux mêmes genres européens, telles que: Enucarthron, Cis, Triphyllus, Mycetophagus, Cerylon, Rkyzophagus , Bothrideres, Teredus, &c. ainsi que diffé- rents Latridius et Clypeaster. Sous les pierres, je trouvai un magnifique Carabique de taille et de forme analogue à celles de la Galerita americana mais qui par les couleurs et sa démarche rappelait ces grands Tarus ( Cymindis ), unicolores des Steppes des Khirguises

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et de la Sibérie; près de l’eau, une Nebria noire à pattes jaunes, un Sphaeroderus et plusieurs Feronia voisins de nos Poecilus et Omaseus ; sous un tronc pourri, habité par des fourmis je pris un magnifique Scydmaenus rouge, ayant les élytres très convexes; on pourrait le nommer Sc. sphaericus, et il parait qu’il vit en société de fourmis qui, du reste, présentent bien moins de Myrmecophiles que celles de nos contrées; la majeure partie des espèces de Formica et Myrmica habitent sous terre, et je n’ai pas vu, jusqu’à présent, aucune espèce qui construisit son nid en cône élevé à la manière de notre F. rufa. Près des chutes du Niagara je rencontrai une espèce d 'Astacus qui me parait très voisine de l’espèce du fleuve Schilka, dans la Sibérie orientale; mise dans l’eau bouillante ou dans l’esprit-de-vin, elle ne change pas sa couleur noirâtre, les pinces sont fortement ponctuées. Dans les envi- rons du Niagara, croit en abondance l’Erable à sucre (Acer saccharinum ) dont la sève donne un sucre par- faitement semblable à celui de la canne. C’est aussi sur les frontières du Canada que je vis pour la pre- mière fois les restes de ces tribus d’indiens qui ont été systématiquement exterminées par ces nations qui prétendent propager une tolérance parfaite.

Vers le 20 Octobre, le temps changea tout-à- coup, un froid assez piquant se fit sentir, les eaux se recouvrirent d’une légère couche de glace, et le som- met des collines qui traversent l’état de New-York, se montrèrent blanchis par la neige; ce changement de température, qui était survenu tout aussi subite- ment qu’on le remarque souvent à S:t Pétersbourg,

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parait être pour l’homme plus nuisible en Amérique qu'en Europe; c’est probablement aussi pourquoi nos arbres d’Europe s’acclimatent si difficilement en Amé- rique. Cet abaissement soudain de la température avait engourdi tous les insectes qui n’avaient pas eu le temps de se réfugier dans leur quartier d’hiver, c’est ce qui me permit d’en prendre plusieurs, même sous la neige; parmi ceux-ci, je citerai: un Sunnius jaune et un Anisotomal qui furent les plus intéressants; sous l’écorce d’un vieux érable, je pris quelques Upis, et sous les racines, des Tackinus , Anthicus et Niti- dularia.

Les bords du Lac Erié sont complètement sablo- neux et déserts, je n’y rencontrai pas même de co- quillages. Quoique moins étendus que notre Ladoga, les lacs du Nord de l’Amérique sont fort dangereux pour la navigation, et l’on a chaque année à regretter la perte de plusieurs navires; moi-même je rencontrai les débris d’un bateau à vapeur naufragé. La ville de Bouffalo, située sur les bords du lac Erié ne m’of- frit rien digne de remarque; je quittai cette contrée, l’hiver paraissait vouloir s’installer, pour me rendre à Cleveland, autre ville sur les bords du lac Erié, j’arrivai précisément la veille d’un dimanche, jour où, dans ce pays, chacun est esclave d’une coutume fa- natique qui défend toute occupation; la ville de Cleve- land, plus jolie que Bouffalo, est située sur les bords élevés du lac, et entourrée de forêts; je fis aux en- virons une excursion qui me procura plusieurs jolis insectes, entr'autres un petit Clerus d’un beau rouge, une Trogossita en grand nombre d’exemplaires, le Tarus

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( Cymindis ) pubescens, et plusieurs autres Coléoptères. Un jour plus tard, j’étais à Cincinnati sur l’Ohio, cette ville centrale des Etats-Unis, d’où partent ces gigan- tesques Pyroscapes riverains, qui parcourent le Missi- sippi, et qui ont tant de fois donné lieu à des catas- trophes terribles, comme en sautant en l’air ou en brûlant sur l’eau. La ville de Cincinnati, sur les rives de l’Ohio, était encore un village il y a 25 ans, et maintenant on y compte 200,000 âmes; cette ville, ainsi que la plupart des autres villes des Etats-Unis, présente peu d’intérêt pour le voyageur, à moins qu’il ne soit ou un négociant ou un homme avide d’entre- prises spéculatives. Pour moi, je me rendis